Résultats de la recherche pour : Pierre Bartholomée

Rencontre avec Pierre Bartholomée

par

Le 17 avril à 19:00, en la salle de concerts de l'IMEP,
Pierre Bartholomée parlera de sa carrière et de son parcours avec Camille De Rick.

Programme musical
Extraits des 13 Bagatelles pour piano par Pierre Risopoulos
ZigZag pour harpe par Lisa Bartholomée

Entrée gratuite

Pierre Bartholomée  au Namur Concert Hall

par

Pierre Bartholomée, légende de la création et de la vie musicale en Belgique, est à l’honneur  au Namur Concert Hall.  Son Requiem et sa nouvelle composition OUR(UR) seront interprétés par le Chœur de Chambre de Namur.  Alex Quitin et Thimothée Grandjean, reporters de l’IMEP  rencontrent Pierre Bartholomée en prélude à ce concert commémoratif, l’un des évènements du mois.  

En 2019, vous avez composé un Requiem, pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette œuvre ?

C'est en 2006 que j'ai composé ce Requiem, à la demande de Guy Janssens, pour l'ensemble Laudantes. La création a eu lieu au Conservatoire de Bruxelles en 2007 et ce premier concert a été immédiatement suivi de deux autres, l'un à la Collégiale de Nivelles, l'autre dans une très jolie église dont je ne retrouve pas le nom mais qui se situe à Sint-Truiden. Ce troisième concert a été enregistré pour le label Cyprès qui l'a publié pour clôturer la série que Guy Janssens et le Laudantes consort ont consacrée à l'histoire du Requiem, de Ockeghem à nos jours. 

Mon Requiem est une œuvre de relativement grande dimension. Il est construit en 7 parties -Prélude, Kyrie, Dies Irae, Urupfu, Sanctus, Agnus Dei, Épilogue. Il y a trois langues : le latin, le français et le rwandais. La partie centrale, Urupfu (la Mort), se réfère aux événements tragiques du Rwanda, en 1994. Elle fait appel à un poème original de Charles Karemano, écrivain rwandais, et elle contient des extraits d'une lettre, écrite en français, par une très jeune Rwandaise au destin tragique. J'y ai aussi introduit un Hostias et un Libera nos. L'Épilogue se conclut sur un vers du poète belge Henry Bauchau avec qui j'ai eu le privilège de travailler pour mes deux premiers opéras, OEdipe sur la route et La Lumière Antigone

La structure de votre Requiem diffère de celle qu’on peut apercevoir chez Verdi ou Mozart par exemple. Vous êtes vous inspiré d’un modèle particulier pour composer votre propre Requiem ?

Tout en respectant les termes de la commande qui m'avait été faite, j'ai voulu que cette oeuvre soit une sorte d'interrogation du requiem par lui-même. On y retrouve des éléments importants de la tradition liturgique romaine mais la mise en perspective avec le drame rwandais y introduit une dimension forcément particulière qui, conjuguée à l'interrogation qui m'habite depuis de longues années sur l'évolution et le destin de la musique d'inspiration religieuse, le situe probablement en marge des principaux modèles connus. 

À l'occasion d’une collaboration avec le Chœur de Chambre de Namur, vous avez composé une œuvre complémentaire à ce Requiem, OUR(UR). Pouvez-vous nous expliquer le lien entre les deux pièces ?

Je pense que le seul lien entre ces deux pièces est que c'est moi qui en suis l'auteur. Encore que l'on ne sache jamais vraiment ce qui nous pousse à écrire ou composer telle chose plutôt que telle autre. 

 

Création du nouvel opéra de Pierre Bartholomée

par

Nous sommes éternels, l'opéra de Pierre Bartholomée, sera créé à l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole ces 16, 18 et 20 novembre 2018

Sur un livret de Pierrette Fleutiaux et Jérôme Fronty, adaptation libre du roman éponyme de Pierrette Fleutiaux (Prix Femina 1990), l’oeuvre plonge dans les mondes perdus de l’enfance. Il évoque des personnages en grand désarroi, liés par un pacte secret. Estelle, seule survivante de sa famille, cherche à comprendre le mensonge de son enfance et la destruction des siens. Dan et Estelle, élevés comme frère et sœur, se sont aimés d’un amour fou, qu’ils pensaient interdit. Le destin s'est abattu sur eux comme sur le reste de la famille. Nous sommes éternels, disaient-ils lorsqu’ils étaient enfants, dans la certitude magique de leur complicité…

La direction de l'Orchestre National de Metz est confiée à Patrick Davin et la mise en scène à Vincent Goethals.
Avec Karen Vourc’h, Sébastien Guèze, Mathieu Gardon, Aline Metzinger, Joëlle Charlier, Benjamin Mayenobe, Mikhael Piccone, Thomas Roediger, Tadeusz Szczeblewsky, Samy Camps, Paul Bougnotteau, Sébastien Amblard, Mathieu Duval, Melina Dumay, élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz Métropole

Vendredi 16 novembre à 20h
Dimanche 18 novembre à 15h
Mardi 20 novembre 2018 à 20h
Tarifs : à partir de 15 €

 

Pierre Bartholomée, à l’écart des certitudes

par

Il va sans dire que Pierre Bartholomée est une figure incontournable de la vie musicale belge. Compositeur, puis chef d’orchestre et animateur culturel, il célèbre cette année ses 80 ans. A cette occasion, il est honoré par les Festivals de Wallonie et, en particulier, à l’occasion d’une journée spéciale qui lui sera consacrée le 12 octobre prochain à Louvain-la-Neuve avec un colloque et un concert de musique de chambre dans le cadre du Festival de Wallonie Brabant-Wallon. Dans le même temps, le label Cyprès édite Rhizome, un album monographique avec trois de ses œuvres récentes.  

Oedipe sur la route : un chef-d'oeuvre de Pierre Barthlomée

par

0126_JOKERPierre BARTHOLOMEE (°1937)
Oedipe sur la route
Opéra en quatre actes sur un livret de Henry Bauchau
José van Dam (Oedipe), Valentina Valente (Antigone), Jean-Francis Monvoisin (Clios), Hanna Schaer (Diotime), Ruby Philogene (Calliope), Nabil Suliman (Le chef du village), Jean-Guy Devienne (Polinyce), Marc Coulon (Etéocle), Elise Gäbele (Ilyssa), Luc de Meulenaere (un vigneron), Nicolas Bauchau (le messager), Paul Gérimon (Thésée), Florence Fischer (Ismène), Claudio Graisman (Créon), Orchestre Symphonique et Choeurs de La Monnaie, dir.: Daniele CALLEGARI
2003/2015-126'15'' (2 CD)-Textes de présentation et texte du livret en français et en anglais-Evidence EVCD011

Musiques Nouvelles : 60 ans, 45 compositeurs, la création épanouie 

par

Tim Gouverneur (1983-), Benoît Chantry (1975-), Adrien Tsilogiannis (1982-), Sébastien Jurczys (1985-), Eric Bettens (1973-), Edwin Pierard (1986-), Alin Gherman (1981-), Alithéa Ripoll (1990-), Paula Defresne (1971-), Jonathan Aussems (1981-), Nicolas d’Alessandro (1981-), Guillaume Auvray (1990-), Maxime Georis (1991-), François Couvreur (1992-), André Ristic (1972-), Gilles Doneux (1985-), Pierre Slinckx (1988-), Grégory d’Hoop (1986-), Gaëlle Hyernaux (1979-), Qoutayba Neaimi (1986-), Adrien Lambinet (1979-), Alice Hebborn (1990-), Eliot Delafosse (1994-), Jarek Frankowski (1958-), Stefan Hejdrowski (1993-), Hughes Kolp (1974-), Laurent Houque (1985-), Max Charue (1992-), Bo Van der Werf (1969-), Benjamin Sauzereau (1984-), Eric Collard (1995-), Pierre Quiriny (1983-), Judith Adler de Oliveira (1989-), Gwenaël Grisi (1989-), Harold Noben (1978-), Patrick Leterme (1981-), Sarah Wéry (1987-), David Achenberg (1966-), Line Adam (1972-), (19-), Jean-Philippe Collard-Neven (1975-), Fabian Fiorini (1973-), Apolline Jesupret (1995-), Stephane Orlando (1979-), Arnould Massart (1956-), Pauline Claes (1982-): 60 Ans 45 Compositeurs - 2012-2022. Musiques Nouvelles. 6h48’38 – 2022 – Livret en : anglais, français. Cypres. CYP8621. 

Ars Musica 2022 : la revanche de l’antivirus masqué

par

Il y a des jours où on aimerait pouvoir être au four, au moulin, au Planétarium, sur Mars et immergé dans cette Metropolis rétrofuturiste, mais voilà, Ubik reste une (science-)fiction et l’univers a beau se courber sous l’effort, le temps reste tout aussi incompressible. J’aborde donc l’édition 2022 d’Ars Musica à la Raffinerie de la rue de Manchester à Molenbeek – anciennement raffinerie de cassonnade, que je fréquente au tournant de la décennie 1970 pour d’autres raisons sonores, plus lugubres, alors que le lieu, lugubre de même, se présente au monde comme le Plan K et résonne d’échos trans Manche très Factory-iens, assommés de hargne et de désillusion affectée. Aujourd’hui, perché au bar du cinquième étage qui laisse voir sa cour intérieure, le bâtiment, dans la nuit et la légère pluie, semble avoir gagné en aplomb, outre le charme d’une architecture industrielle qui a retrouvé une fonction.

Une histoire de trou de lapin et de fantasmagorie

En coproduction avec Charleroi Danse, Down the Rabbit Hole (collectif multinational, basé à Bruxelles et investigateur en matière de dramaturgie) propose, sous le titre Screening, deux pièces de Frédéric Verrières, compositeur français lui aussi établi dans la capitale.

Evening Harmony métamorphose le Prélude n°4 de Claude Debussy – ou plutôt, l’anamorphose : Verrières inclut le prélude dans sa pièce, par morceaux, de façon subtile ou abrupte, maniant l’étrangeté et le changement de perspective. La voix de drone rauque (parfois moulinée au Vocoder) disperse des extraits du poème Harmonie du soir de Baudelaire (le sous-titre du prélude, « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir », est un de ses vers) et le piano augmenté joue (sans couvercle, crument éclairé par cinq spots blancs célestes, avec trois instrumentistes, habillés en prêtres, à son chevet, qui frappent, frottent et manipulent), tant sur le plan visuel que sonore, à perturber la réalité, entre les images projetées, l’électronique en embuscade, la gestuelle des musiciens, parfois raccord, parfois pas, autant de faux-semblants qui défient nos sens (le piano est silencieux – et donc muet – mais un système électronique lui octroie le rôle d’un clavier MIDI – et donc pas muet) et dévient le soliste, qui ne l’est plus : un jeu de miroir où le miroir ne joue pas le jeu – le public est pantois, j’aime assez.

Avec 78 Pieces of Film, création longtemps attendue, ici rehaussée d’une chorégraphie dont je ne perçois pas toujours l’apport, le compositeur pousse un pan plus loin son envie d’assemblage / désassemblage, autant de sons que d’images – et d’éclairage : il y convoque Hitchcock, son visage bonhomme attelé à expliquer l’importance cruciale du montage (cutting, cutting, cutting), mais aussi ses scènes de peur, la pureté des gros plans (œil effrayé, bonde et son tourbillon d’eau, bouche hurlante, mains aux doigts écartelés…) et l’effroi de la lumière cassante sur le geste de l’instrumentiste pour explorer, à la manière d’un boucher appliqué et avec une fureur qui ne se contient que difficilement, l’art de la découpe. Exercice extravagant, entre rêve et éveil, pour un compositeur qui évolue dans un monde à plus de trois dimensions.

L’une émerge, les autres parlent d’expansion et d’exil

Parmi les trois œuvres au programme de l’Ensemble Musiques Nouvelles sur la scène de la salle M de Bozar, celle de l’estonienne Helena Tulve (elle nourrit ses inspirations auprès de Ligeti, Scelsi ou Saariaho) se distingue par la finesse de traitement du son : les timbres à l’œuvre dans Emergence II. Boundless, Shoreless (ceux des instruments de l’ensemble, auxquels se joignent les sons retravaillés de l’installation sonore d’objets en verre imaginée par l’artiste visuelle Justine Emard lors de la création de la pièce) suggèrent une féérie en suspension – d’où l’on ne serait pas surpris qu’émerge, dans un flux d’air porteur, le Père Noël, ses rennes et sa hotte au fond infini.

Pour sa nouvelle pièce, The Primeval Atom, le belge Jean-Pierre Deleuze se réfère à l’hypothèse de l’atome primitif de son compatriote Georges Lemaître, professeur d’astrophysique à l’Université catholique de Louvain et dont les travaux, avec ceux de l'américain Edwin Hubble, initient la théorie du Big Bang : des souffles dans le corps des violons aux robustes scintillements qui s’éteignent en bruissant, le compositeur, qui aime jouer avec la perception (notamment par le biais de la technique de transmission de timbre, d’un instrument à l’autre), ose l’abondance sonore, sorte de grandeur téméraire, qui emporte.

Le firmament de cette soirée, c’est Exil, de Giya Kancheli (Géorgien venu à Berlin en 1991, il vit ensuite à Anvers), dont on devine la proximité musicale et philosophique avec Jean-Paul Dessy, pièce sensible, mystique et inspirée : la soprano Elise Gäbele porte les textes de Paul Celan et de Hans Sahl, en équilibre sur une pulsation délicate, faite d’ondelettes éphémères, en une progression faussement indolente qui chemine, au travers d’une aura translucide, inquiétante, vers une perfection idéalisée et évoque puissamment la nostalgie du pays, la mélancolie du chez soi, le spleen de la terre qu’on a quittée – une nostalgie collective plus qu’individuelle, la nostalgie d’un peuple exilé à la recherche du bien-être.

La sélection du mois de novembre de 2022

par

Nous commençons ce mois de novembre avec deux beaux concerts au Grand manège de Namur avec un premier concert nommé Les dames de Cavalli, un hommage aux grandes compositrices du baroque italien ! Un concert avec la soprano Mariana Flores accompagnée de la  Cappella Mediterranea (17 novembre). Place à la musique de notre temps ensuite avec le Requiem de Pierre Bartholomée avec le Chœur de Chambre de Namur  (25 novembre 2022). 

Musique de notre temps toujours avec le festival Ars Musica qui prend ses quartiers du 18/11 au 2/12), alors que l’Opéra des Flandres propose rien moins que la création belge de l’opéra Fin de Partie de Kurtág (deux concerts au Singel d’Anvers les 19 et 20 novembre). 

A l’Atelier lyrique de  Tourcoing, c’est Philip Glass qui sera à l’honneur avec son opéra  Les Enfants terribles dans une mise en scène de  Phia Ménard (26 et 27 novembre). On reste à Tourcoing avec l’ensemble Miroirs Étendus et Florent Siaud s’emparent de La Tragédie de Carmen, la célèbre adaptation de Carmen par Peter Brook (17 et 18 novembre). 

A Bruxelles, le CPE Festival nous propose deux beaux récitals au Musée des Instruments : la guitariste Gaëlle Soral (12 novembre) et un duo violoncelle / piano composé d’Estelle Revaz et Laurianne Corneille (27 novembre). A Flagey, Vox Luminis & L’Achéron célèbreront Schütz (samedi 26 novembre 2022). 

A Spa, ce sera la clôture de l'Automne musical 2022 avec une célébration de Molière :   La Comtesse d'Escarbagnas, dans une version Commedia dell’arte accompagnée de la musique de Jean-Baptiste Lully ! Le Collegium Musicum sous la direction de  Bernard Woltèche sera aux opérations musicales : 19 novembre 2022.