Au-delà de Johann Strauss...

par
Die Landsteicher

Carl Michael ZIEHRER
(1843 - 1922)
Die Landstreicher
Daniel BEHLE (Roland), Thomas DEWALD (August), Maria LEYER (Berta), Karl FÄTH (Gratwohl), Orchestre de la radio de Cologne, dir.: Helmut FROSCHAUER
2008-DDD-56'-Textes de présentation en anglais et allemand-Capriccio C5261

Amateurs des opérettes de Johann Strauss fils, réjouissez-vous! Si vous connaissez par coeur La chauve-souris et Le baron tzigane et voulez aller vers d'autres cieux, dirigez-vous vers Carl Michael Ziehrer, par ailleurs auteur d'une multitude de valses, marches et autres polkas tout aussi endiablées que celles du cher Johann. Die Landstreicher (Les vagabonds) est un parfait exemple de l'art de cet émule du roi de la valse, dont les harmonies s'envolent dans les mêmes sphères, au contraire de Lehar, Künneke ou Kalman qui orienteront l'opérette de langue allemande définitivement vers d'autres horizons. Ici, on ne peut s'empêcher de penser souvent à tel ou tel air de cette fameuse Fledermaus, bel arbre qui a fini par cacher une forêt pourtant très luxuriante. Signalons, en passant, pour ceux qui seraient intéressés par une exploration en profondeur de ce monde souvent mis – à tort – au passif de la composition musicale, que Membran a publié il y a quelques années un imposant coffret de 100 disques où figurent non seulement tous les « tubes » mais, aussi et surtout, une multitude de pépites tout à fait méconnues et permettent de se familiariser avec des noms tels que Dostal, Fall, Goetze, Jessel, Kollo ou Lincke. Mais revenons à nos vagabonds... L'intrigue est, on s'en doute, légère, mais cela ne dispensait pas l'éditeur, nous semble-t-il, d'inclure le livret, même si cette parution n'est qu'une réédition d'un enregistrement de 2008. Helmut Froschauer, grand défricheur de ce monde parallèle, est parfait aux commandes de l'orchestre de la radio de Cologne. Les solistes se fondent parfaitement dans la peau de ces personnages de carton-pâte en lesquels on est très heureux de ne croire à aucun moment! Quoi qu'il en soit, on ne s'ennuie pas un instant au milieu de ce tourbillon incessant de rythmes irrésistibles et c'est bien là le principal!
Bernard Postiau

Son 9 - Livret 4 - Répertoire 10 - Interprétation 9

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