Das Ewig-Weibliche ( L’Éternel féminin)

par

Marlis PETERSEN, soprano
Jendrik SPRINGER, piano
Goethe Lieder
Oeuvres de Krenek, Schumann, Braunfels, Liszt, Kempff, Wagner, Sommer, Ives, Diepenbrock, Tchaïkovsky, Wolf, Medtner, Schubert, Fanny Mendelssohn, Trojahn

2012-58'52- Présentation et textes en français, anglais, allemand-Chanté en allemand- Harmonia Mundi HMC 902094

Au moins trois raisons d'aimer ce disque: l'intérêt du programme, d'abord, qui nous propose sous le titre de « l’Éternel féminin » 19 très belles mélodies de Schumann, Fanny Mendelssohn, Wagner – pour les classiques- mais plus encore peut-être pour des pages peu connues d'Ernst Krenek, Wilhem Kempff ( oui ! Il n’était pas « que » pianiste), Charles Ives ou Hans Sommer ; ensuite, le pianiste Jendrik Springer, toujours « en situation », charme par son jeu clair, limpide et intensément poétique et suit de très près, traduit fidélement la pensée des auteurs. Marlis Petersen enfin. La soprano allemande met son timbre lumineux, une vive intelligence des textes au service des Lieder et musique contemporaine dont elle souhaite faire partager la beauté. Avec une certaine neutralité elle oscille entre affectation et distanciation rêveuse. Ainsi va t'elle du facile ( rouler les « r » par exemple, implication relative dans les poèmes -11, 15, derniers vers du 13 forçant certaine intonations allemandes, langue déjà par elle même fort accentuée!) au bouleversant (5,7,8). Intéressant également d'avoir repris 6 fois le poème « Wandrers Nachtlied » sous la plume de Schumann, Kempff, Ives, Medtner, Sommer et Liszt. On goûtera « Mignon » de Tchaïkovsky ( que l'on peut certes préférer en sa belle traduction russe «  Niet tolka tot kto znal... »). Et cet hommage à l’Éternel féminin- à travers les visages de Stella, Klärchen, Gretchen, Mignon, Suleika, Helena et Philine s'achève sur un bouleversant chef d'oeuvre de Liszt : le plus beau « Wandrers Nachtlied » de tous...
Bénédicte Palaux Simonnet

Son 9 - Livret 9 - Répertoire 9 - Interprétation 9

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