A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Belle reprise vocale du Trouvère à Liège

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Reprise d'un spectacle de 2011, où brillaient dans les rôles-phares Fabio Armiliato et Daniella Dessi, dirigés par Paolo Arrivabeni. Distribution totalement différente bien sûr, en 2018, cette fois sous la direction, tout aussi experte, de Daniel Oren, mais dans la même mise en scène conventionnelle de Stefano Vizioli. Décors noirs, murailles sombres, banales tapisseries rouges ou bleues, tout est triste dans cette mise en scène.

Le Festival de Salzbourg avec Mozart et Rossini

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Musikalische Leitung:Constantinos Carydis
Regie:Lydia Steier
Bühne :Katharina Schlipf
Kostüme: Ursula Kudrna

Cette année les Salzburger Festspiele présentaient six nouvelles productions d’opéra : Die Zauberflöte (Mozart), Salome (R. Strauss), Pique Dame (Tschaikovsky), L’Italiana in Algeri (Rossini), L’Incoronazione di Poppea (Monteverdi) et The Bassarids (Henze), deux opéras en version concert : Der Prozess (von Einem) et Les Pêcheurs de Perles (Bizet) et un pour les enfants, une adaptation de Die Zauberflöte.

A Genève, une Carmen bien morose

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Pour l’ouverture de sa dernière saison à l’Opéra des Nations, le Grand-Théâtre de Genève choisit de reprendre Carmen, absente de son plateau depuis dix-huit ans.

« L’œuvre de Bizet…vous emporte loin du Nord humide, de toutes les brumes de l’idéal wagnérien… Cette musique est gaie, mais pas d’une gaîté française ou allemande… Quel bien nous font les après-midis dorés de son court bonheur ! ». Voilà ce qu’écrivait en 1888 Friedrich Nietzsche dans Le cas Wagner.

Festival de Pesaro 2018 : Rossini en sa splendeur

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Ah Signor non è la morte ! Come prendere un sorbetto - « Mourir ? Venez plutôt prendre un sorbet » suggère le jardinier au soupirant d'Adina...ou un Spritz dolce au bord de l'Adriatique ! Ville natale de Rossini, Pesaro, avec sa petite place aux façades dorées, sa torpeur, ses élégantes soirées et les plus belles voix du monde, constitue « en elle-même » un opéra parfait... Contexte d’autant plus naturel que l’on peut y savourer, enfin, les sensations musicales dans leur plénitude, leur vérité, leurs harmoniques physiologiques, hors amplification, spatialisation et autres artifices électroniques.

L’Arena di Verona rend hommage à Franco Zeffirelli

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Verone Aida

Aïda

Depuis août 1913, donc depuis cent-cinq ans, ce festival jouit d’une réputation et d’une popularité auprès des publics de partout ; à la suite des Pertile, Lauri Volpi, Gigli des années vingt, toutes les grandes voix du répertoire italien ont affronté les quelques cent-dix mètres d’ouverture de scène en remportant d’éclatants succès devant 20 à 25.000 spectateurs. Aujourd’hui, la jauge est réduite de moitié car une partie des gradins est tapissée de sièges métalliques qui jouxtent le parterre. Chaque saison, la programmation comporte quatre productions, dont une nouvelle qui, en cette année 2018, est une ‘Carmen’ mise en scène par Hugo De Ana et qui est controversée par une frange de la critique et des spectateurs.

A la Scala, un ‘Pirata’ bien décevant 

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Pirata

Sonya Yoncheva © Ph. Marco Brescia & Rudy Amisano

« Perché turbar la calma di questo cor, perché ? » déclare le Tancredi de Rossini à la fin de l’acte II. Et il nous prend l’envie de faire chorus en demandant pourquoi troubler le souvenir d’un événement glorieux. En effet, le 19 mai 1958, après cent-dix-huit-ans, ‘Il Pirata’, le troisième ouvrage de Vincenzo Bellini créé sur cette même scène le 27 octobre 1827 par Henriette Méric-Lalande, Giovanni Battista Rubini et Antonio Tamburini ; et la prestigieuse exhumation incluait Maria Callas, Franco Corelli et Ettore Bastianini sous la direction d’Antonino Votto. Aujourd’hui, le théâtre milanais affiche Sonya Yoncheva, Piero Pretti et Nicola Alaimo sous la baguette de Riccardo Frizza.

Précisément rigolo

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© Marc Ginot

Après Aix-en-Provence et Orange, Montpellier a été une nouvelle étape dans mon rapide « (petit) Tour des Festivals », qui donnera peut-être quelques bonnes idées de soirées heureuses à nos lecteurs en pérégrinations estivales ensoleillées. J’y étais pour une « Périchole » d’Offenbach, qu’il me faut d’abord situer dans le contexte général de sa programmation.

Chorégies d’Orange : une spectaculaire résurrection

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© Phiippe Gromelle

« Mefistofele » d’Arrigo BoitoUn moment menacées de pure et simple disparition, les Chorégies d’Orange ont été heureusement sauvées et renaissent aujourd’hui en un « Mefistofele » que Jean-Louis Grinda, son metteur en scène, et Nathalie Stutzmann, la chef d’orchestre, portent à incandescence. La vénérable institution croulait sous les dettes, les subventions étaient menacées, les banques se montraient réticentes, le public lui-même se faisait hésitant : faillite et fermeture ? Beaucoup ne s’y sont pas résignés et tout a fini par s’arranger : les 149e Chorégies ont bel et bien lieu !

70e Festival d’Aix-en-Provence

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© Pascal Victor / Artcompress

Bien voir pour mieux entendre
« L’Ange de feu » et « La Flûte enchantée »
Les mises en scène de Mariusz Trelinski pour « L’Ange de feu » de Prokofiev et de Simon McBurney pour « La Flûte enchantée » de Mozart prouvent combien les yeux, justement sollicités, ouvrent davantage les oreilles. 
Régulièrement, nous sommes exaspérés par certaines mises en scène encombrantes dont le capharnaüm ou les prétentions conceptuelles compromettent la bonne réception de l’œuvre représentée. Une formule résume la situation : les yeux ferment les oreilles ! On n’entend plus, on n’écoute plus.