A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

En toute lisibilité

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Werther

© C2Images

« Werther » à Opéra de Nancy-Lorraine
Ainsi donc, une fois de plus, le jeune Werther a parcouru le tragique cheminement qui le mène au suicide : la fascination, l’amour éperdu pour une Charlotte promise à un autre, l’effacement, la pensée obsessionnelle, le retour, la certitude d’un amour partagé, mais absolument impossible, le suicide. Quelles « souffrances », pour reprendre le titre du livre de Goethe qui a inspiré l’opéra de Jules Massenet !

Merveilleux moment : L'Heure espagnole et Gianni Schicchi à Paris

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© Eric Mahoudeau

Ravel et Puccini : Entre l'humour bohème de Montmartre et l'ironie sarcastique italienne, il y a beaucoup de points communs. A commencer par le goût de la Commedia dell' arte acclimatée en France sous le vocable « bouffe » ou « comique » revendiqué par Ravel. Puis, dans les deux cas, par une intrigue qui confronte le temps, la mort, les appétits matériels et charnels.

A la Scala, une ‘Francesca da Rimini’ à redécouvrir

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Qui sait pourquoi, Francesca da Rimini, l’ouvrage le plus célèbre de Riccardo Zandonai, n’a pas figuré à l’affiche de la Scala de Milan depuis… 59 ans ; effectivement, les cinq dernières représentations y ont été données entre le 21 mai et le 4 juin 1959 avec Magda Olivero, Mario Del Monaco et Giangiacomo Guelfi sous la direction de Gianandrea Gavazzeni.

Une 'Aida’ des Mille et une Nuits

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Krassimira Stoyanova, Fabio Sartori, Violeta Urmana

Pour commémorer le 95e anniversaire de Franco Zeffirelli, né à Florence le 12 février 1923, la direction de la Scala de Milan a décidé de reprendre la spectaculaire mise en scène qu’il avait conçue pour ‘Aida’ en avril 1963 ; et la seconde représentation de cette série était dédiée à la mémoire de Leyla Gencer, disparue il y a dix ans, qui avait interprété le rôle-titre le 12 mai 1963.

Le Roi Arthur chez les punks

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King Arthur

© Carole Parodi

Un semi-opéra tel que ‘King Arthur’ sur un texte de John Dryden avec une musique d’Henry Purcell est par définition une œuvre difficile, voire impossible à monter. Car ce ‘drammatick opera’ proche du genre du ‘mask’, créé au Dorset Garden Theatre de Londres en mai ou juin 1691, est une pièce de théâtre parlé entrecoupée de passages instrumentaux ou vocaux où interviennent les solistes ou le chœur.

La 'Donna del Lago’ selon Max Emanuel Cencic

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© Alan Humerose

Pour la première fois de son histoire, l’Opéra de Lausanne présente l’un des plus beaux, voire le plus bel opéra napolitain de Rossini, mais aussi l’un des plus redoutables, ‘La Donna del Lago’, créé au Teatro di San Carlo le 24 septembre 1819 avec une distribution éclatante incluant le soprano Isabella Colbran, le contralto Rosmunda Pisaroni, les ténors Giovanni Davide et Andrea Nozzari. Une œuvre de cette envergure requiert huit solistes, un double chœur, une ‘banda’, c’est-à-dire une fanfare de scène, et un effectif instrumental considérable.

"Elle est charmante, et je comprends qu'on l'aime"

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Manon de Massenet
Reportez-vous à mon article du 16 avril concernant les répétitions de ce projet ambitieux. Sa réalisation avait lieu ce week-end, samedi et dimanche, et j'ai pu en voir la deuxième. Les douze (!) jours de répétitions ont été bénéfiques, et le spectacle auquel j'ai assisté manifestait un fort bon niveau.

A Turin, un chef et une soprano pour ‘I Lombardi’

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I Lombardi

Angela Meade, Giselda - © Ramella & Giannese | Teatro Regio Torino

« O Signore, dal tetto natio », ce seul chœur avec son début à l’unisson, autrefois aussi célèbre que le « Va pensiero » de ‘Nabucco’, rappelle au grand public italien l’existence d’ ‘I Lombardi alla Prima Crociata’, le quatrième ouvrage d’un Verdi trentenaire créé triomphalement à la Scala de Milan le 11 février 1843. Curieusement, il n’a été représenté que trois fois au Teatro Regio de Turin, en décembre 1843, en mars 1873 et en décembre 1926.