A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

A Marseille, une fascinante Hérodiade 

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Herodiade

© Christian Dresse

« Vision fugitive », « Il est doux, il est bon », « Ne me refuse pas », ces airs pouvaient être fredonnés par n’importe quel passionné d’opéra à Paris ou en province dans l’immédiate après-guerre et étaient immortalisés sur disque par un Michel Dens, une Régine Crespin, une Rita Gorr au début des années soixante. Aujourd’hui, cette ‘Hérodiade’ d’un Massenet première manière semble si loin de nous, au point de constituer une curiosité que peut afficher un théâtre, soucieux de son passé glorieux.

Berlioz s'encanaille

par
Benvenuto cellini

© Agathe Poupeney

Benvenuto Cellini
Berlioz n'avait pas le goût heureux en amour. En livret d'opéra non plus. Aujourd'hui comme à la création en 1838, c'est l'une des principales raisons de la « chute » de son Benvenuto Cellini.
La faiblesse de l'intrigue, l'inanité des dialogues, la pauvreté psychologique des personnages n'obèrent heureusement pas l'extraordinaire originalité musicale, la vitalité sonore, les coloris rutilants de l'instrumentation et les innovations toujours surprenantes (vents en particulier) de l'auteur d'Harold en Italie.

Une représentation en crescendo

par

© Opéra National de Lorraine

« Un Ballo in maschera »
A Nancy, et à Luxembourg ensuite (les 17, 20 et 22 avril), c’est la version originale du « Ballo in maschera » qui est représentée :
l’action, qui s’inspire d’un événement historique réel, se situe donc bien en cette Suède que la censure napolitaine refusait. La partition, elle, est le résultat d’une récente nouvelle édition critique. Un retour bienvenu aux sources de l’inspiration verdienne.

Un fascinant ‘Jérémy Fisher ‘ d’Isabelle Aboulker

par

© Isabelle Meister

A côté de la saison régulière du Grand-Théâtre, la programmation des spectacles lyriques à Genève offre parfois des surprises de taille. Ce fut le cas le week-end dernier avec ‘Jérémy Fisher’, l’opéra pour enfants d’Isabelle Aboulker présenté à Chêne-Bougeries par la compagnie Opéra-Théâtre ; en 2001, sa fondatrice, Michèle Cart, metteur en scène, avait instauré une section junior pour faire découvrir l’opéra aux jeunes en produisant une autre œuvre d’Isabelle Aboulker, ‘La Fontaine et le corbeau’.

A Lyon, le Don Carlos original

par
Don Carlos

© Jean-Louis Fernandez

Le festival annuel de l’Opéra de Lyon, qui le plus souvent explore des chemins moins fréquentés, est cette année consacré à Verdi. Au programme « Macbeth », « Don Carlos » dans sa version originale en langue française composée pour l’opéra de Paris, et « Attila ». Avec ce festival l’Opéra de Lyon veut aussi saluer son nouveau chef permanent, le Milanais Daniele Rustioni qui dirige les trois opéras.

A Genève, l’époustouflante réussite de ‘Cavalleria rusticana’ et ‘I Pagliacci’

par

© Carole Parodi

Depuis octobre 1996, donc depuis plus de vingt ans, le Grand-Théâtre de Genève n’avait pas repris le diptyque clé du vérisme, ‘Cavalleria rusticana’ et ‘I Pagliacci’. Cette fois l’idée ingénieuse de la direction consiste à confier la mise en scène à deux artistes italiennes de renom, Emma Dante pour Mascagni, Serena Sinigaglia pour Leoncavallo.

 Un chef et un ténor pour ‘La Clemenza di Tito’

par

Y. Mynenko, P. Fanale © Alan-Humerose

Un ouvrage tel que ‘La Clemenza di Tito’ pâtit souvent du fait que l’on ne réussit pas à conférer une véritable dynamique au carcan de l’opera seria. A Lausanne se produit l’effet contraire grâce à la direction de Diego Fasolis. Bien connu à Lausanne pour avoir présenté nombre d’opéras baroques et donné une lecture fort originale de ‘Die Zauberflöte’ en juin 2015, il réussit ici, dès les premières mesures de l’ouverture, à créer une tension dramatique qui ne se relâche à aucun moment, quitte à recourir à des tempi plutôt rapides que restituent remarquablement tant l’Orchestre de Chambre de Lausanne que le Chœur du Théâtre, minutieusement préparé par Pascal Mayer.

Une étape importante

par

Hans Heiling de Heinrich Marschner
Heinrich Marschner (1795-1861) est un compositeur allemand qui occupe une place majeure dans l’histoire de l’opéra romantique et constitue une étape importante entre Weber et Wagner. Il avait un réel sens dramatique et harmonique qui, avec sa maîtrise orchestrale, était très propice à l’expression du surnaturel du romantisme.

A Liège, #Folon en création

par
Folon1

Natacha Kowalski et Pierre Derhet © Lorraine Wauters / Opéra Royal de Wallonie

Après la Flûte enchantée, l'Opéra Royal de Wallonie, en collaboration avec la Fondation Folon, a proposé cette saison une création dans le cadre "Opéra Jeune Public participatif". L'heureux élu fut le compositeur turinois Nicola Campogrande sur un livret de Piero Bodrato. Un opéra pour enfants d'une durée d'une heure.

Cav oui, Pag non

par

Cavalleria Rusticana
(Mascagni)
Pagliacci
(Leoncavallo)

Les deux emblèmes de la "Giovane Scuola", parus en 1890 et en 1892, ont immédiatement conquis le public, et sont devenus, pour toujours, les symboles du naturalisme italien : le vérisme. Leur succès se comprend tout à fait, leur couplage aussi.