Célébration de Rilke

par

Bernard FOCCROULLE
(° 1953)

Am Rande der Nacht-Wie ein Wort das Noch im Schweigen Reift…-Ich Soll Silbern Erzitten-Wer du Auch Seist
Melanie DIENER (soprano), Sophie KARTHÄUSER (soprano), Justus GRIMM (violoncelle), Carlos BRUNEEL (flûte alto), Tatiana SAMOUIL (violon), Nicolas STAVY (piano et crotale), Orchestre Philharmonique royale de Liège, dir. : Jean DEROYER
2013-DDD-65’ 22’’-Texte (en caractères minuscules) en français et en anglais-Cypres CYP 4640Rainer Maria Rilke (1875-1926) a fasciné les compositeurs du XXesiècle (Frank Martin et Paul Hindemith, entre autres) et il continue de fasciner ceux du XXIe, sans doute parce que la plupart de ses poèmes sont l’expression d’un « lyrisme à l’état pur », selon l’expression de Harry Halbreich, et parce qu’ils sont écrits dans une langue ciselée avec une musicalité hors du commun. Mais cela ne signifie pas pour autant que le premier compositeur venu est à même de les mettre en musique. Pour y parvenir, il faut non seulement un grand savoir-faire, mais, surtout, et sans doute davantage, une profonde sensibilité ainsi qu’une extrême disposition de cœur et d’esprit – des qualités que possèdent indiscutablement Bernard Foccroulle. En écoutant les quatre œuvres, qu’il a composées entre 2008 et 2012 sur des textes de Rainer Maria Rilke, on ne peut qu’être frappé par le naturel de son écriture, un peu comme si cette démarche allait de soi, comme si elle était présente dans ses gènes et qu’elle n’avait attendu, des années durant, que l’occasion de s’accomplir. La première de ces quatre œuvres, Am Rande der Nacht (2010), comprend cinq mélodies pour soprano et orchestre. La deuxième, Wie ein Wort das Noch im Schweigen Reift (2011-2012), est une pièce pour violoncelle seul. La troisième, Ich Soll Silbern Erzitten (2011-2012), est, en ce qui la concerne, une espèce de méditation pour flûte alto. Enfin la dernière, Wer du Auch Seist (2008-2009), rassemble quatre mélodies pour soprano et trio avec piano – une formation plutôt inhabituelle, mais à laquelle Bernard Foccroulle confère un très bel équilibre. C’est là, au vrai, une musique raffinée, suave, subtile, vivante. Un disque remarquable.
Jean-Baptiste Baronian

Son 9 - Livret 7 - Répertoire 9 - Interprétation 9

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