Cocktail de musique de chambre par Frédéric Mellardi

par

Camille Saint-Saëns, Georges Enesco, Francis Poulenc, Erik Satie, François Rauber, Igor Stravinski, André Chpelitch, Henri Tomasi et Pierre Gabaye
Frédéric Mellardi, Alexandre Baty, Eric Aubier, Stéphane Gourvat, Laurent Wagschal, Miklos Schön, Claudia Bara, Francis Orval, Guillaume Cottet-Dumoulin et les Solistes de l’Orchestre de Paris.
2016 – Textes de présentation en français et anglais – INDE088

Pour cette nouvelle parution sous le label Indésens, le trompettiste français Frédéric Mellardi a choisi de s’entourer d’invités de marque afin de nous présenter un éventail tout à fait éclectique de la musique de chambre française pour trompette. Il retrouve tout d’abord ses collègues de l’Orchestre de Paris et le pianiste Laurent Wagschal dans le Septuor opus 65 de Camille Saint-Saëns. L’œuvre pour trompette, piano et quintette à cordes comporte de grands passages concertants pour le piano, mais aussi de très belles phrases confiées aux différents instruments à cordes. Nous avons là une version très chambriste qui nous ouvre à bien d’autres choses que celle de référence enregistrée il y a presque 40 ans par Maurice André et Jean-Philippe Collard. Ensuite, Frédéric Mellardi nous offre la Légende du compositeur roumain -mais ayant vécu en France- Georges Enesco : cette pièce courte, devenue l’un des monuments de la musique pour trompette et piano, sied parfaitement au trompettiste français qui, accompagné par la pianiste Claudia Bara, nous raconte une véritable histoire, avec une sonorité très douce qui paraît presque venir du lointain. Le trompettiste soliste de l’Orchestre de Paris continue son exploration avec la Sonate pour cor, trompette et trombone, op.33 de Francis Poulenc pour laquelle il s’est entouré du corniste belge Francis Orval et du tromboniste Guillaume Cottet-Dumoulin. Après ces trois œuvres relativement courantes dans le répertoire de la trompette, Frédéric Mellardi fait preuve d’originalité et nous fait découvrir des pièces bien plus méconnues : une courte mais très humoristique Sonnerie pour réveiller le bon gros roi des singes d’Erik Satie, les Humeurs pour trompette et piano de François Rauber ou encore la Fanfare for a New Theatre d’Igor Stravinsky, choix étonnant de la part du trompettiste dans un programme de musique française. Il réalise même une Première mondiale avec la Suite hétéroclite qu’André Chpelitch lui a dédiée, avant de clore le CD avec la Suite pour trois trompettes de Henri Tomasi pour laquelle il a pu compter sur la participation exceptionnelle du trompettiste Eric Aubier et la Récréation pour trompette, cor, trombone et piano de Pierre Gabay. Une belle découverte donc, qui nous est offerte par ce trompettiste à la sonorité généreuse et attirante.
Guillaume Knop, Reporter de l’Imep

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