Courants d'Airs, 9e édition, un succès

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Durant cinq jours s'est tenue au Conservatoire Royal de Bruxelles la neuvième édition du festival "Courants d'Airs" créé par Pierre-Moïse Pivin. Consacré dans ses premières années aux arts de la parole, son succès l'a emmené vers la musique et d'autres arts scéniques et aux artistes du cirque. Se déroulant dans des lieux bien connus des Bruxellois comme les Halles Saint-Géry, l'Hôtel de ville de Bruxelles ou encore le Parlement Bruxellois, ce festival veut promouvoir de jeunes artistes confirmés, désireux de témoigner de leur talent et du travail qu'ils fournissent toute l'année au sein de leurs institutions. Car l’événement n'est pas limité aux étudiants du Conservatoire de Bruxelles, il est ouvert aux étudiants d'autres établissements artistiques. C’est un tremplin, une vitrine pour les professionnels qui viennent souvent y dénicher de grands artistes de demain. De nombreuses créations théâtrales ont vu le jour et ont pu donner une belle image de la création dramatique belge contemporaine. La télévision et le cinéma n'ont pas tué le théâtre et de nombreux jeunes sont encore émerveillés par le genre qui nous offre de belles oeuvres originales. On a ainsi eu la chance de vivre un vrai moment de poésie avec la pièce Léonie Fraizia de Barnabé Henri, jolie fable sur nos doutes et notre volonté de vivre. On a pu assister aux jongleries esthétiques et aux acrobaties sur un long tissu rouge suspendu à plusieurs mètres du sol de trois jeunes acrobates qui n'ont ni froid aux yeux, ni peur du vide. Chaque soir, après toutes les pièces, on a savouré une série de sketches inspirés de la vie du Conservatoire et de l'actualité. Le rire lui aussi était au rendez-vous.
Du côté des projets musicaux, cette édition s’est avérée riche de concerts thématiques intéressants et originaux. Du baroque à la musique minimaliste en passant par Schubert, Debussy, Ravel, Poulenc, Germaine Tailleferre et plusieurs opéras (Gianni Schicchi et Il Barbiere di Siviglia), la programmation était éclectique et le public nourri et enthousiaste.
Le festival est aussi important pour les étudiants du Conservatoire qui peuvent exprimer leur talent dans un programme ou un répertoire qu'il n'auraient peut-être pas pu défendre dans le cadre des examens. C'est surtout l’occasion, pour le public, de faire la connaissance de jeunes artistes qu'ils n'entendront pas, à court terme, dans les grandes salles plus habituelles.
Une belle réussite.
François Mardirossian
Bruxelles, Conservatoire Royal, du 23 avril au 27 avril 2014

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