Extase Maxima

par

Richard Wagner / Franz Liszt : Fantaisie sur des airs de Rienzi, S439
Richard Wagner : Fantaisie en fa dièse mineur
Richard Wagner / Gérard Pesson : En haut du mât, d'après Tristan und Isolde, (Acte I, scène I)
Richard Wagner / Alfred Jaëll, trois pièces de Tristan und Isolde, op. 112
Richard Wagner / Franz Liszt : Mort d'Isolde, S447
Richard Wagner / Hugo Wolf : paraphrase sur Die Walküre
Richard Wagner : Elégie en la bémol majeur

Wilhem Latchoumia, piano
2013-DDD-69'22''-Texte de présentation en français, anglais, japonais et allemand - 1 CD La dolce volta LDV 16

 Wagner au piano par lui-même et sous le regard des autres !
Décidément, Wilhem Latchoumia n'a peur de rien. Il n'hésite pas à donner une version peu orthodoxe de la troisième sonate de Boulez en présence du compositeur. Villa-Lobos, Ginastera, Harvey, Nono, Cage n'ont guère de secrets pour ce pianiste de 40 ans d'origine martiniquaise. Il fallait oser enregistrer des oeuvres originales de Wagner pour le piano. Certes, Schott a publié l'ensemble de ces compositions en un corpus d'une centaine de pages qui restent rares au concert. De ces partitions de Wagner, Latchoumia retient la Fantaisie en fa dièse mineur, une pièce d'une vingtaine de minutes de 1831 dont Beethoven est indiscutablement le modèle avec quelques réminiscences de Mozart et de Schubert. Il conclut par une courte élégie inédite de treize mesures en la bémol. À côté de ces deux pièces originales, on trouve deux des inévitables transcriptions de Franz Liszt d'après Rienzi et Tristan und Isolde. Tristan reste au centre de l'enregistrement avec des arrangements beaucoup moins connus d'Alfred Jaëll. On tend l'oreille avec la chanson de marin de Gérard Pesson, une commande de la Ville de Paris en 2009. Belle surprise d'entendre harmonisée la voix nue du jeune marin qui ouvre la première scène de l'opéra. Avec ses près de vingt-trois minutes, la paraphrase, quelque peu bavarde, sur la Walkyrie de Hugo Wolf n'était sans doute pas indispensable. Elle occupe la plus longue plage de l'enregistrement. Latchoumia est à l'aise dans ces morceaux de bravoure qui nous donnent un éclairage indirect sur la richesse des harmonies wagnériennes. À part un peu d'ennui chez Wolf, on est fasciné ! Mais on n'oublie pas non plus ce que Glenn  Gould avait fait des Maîtres Chanteurs, de Siegfried et du Siegfried Idyll.
Jean-Marie André

Son 9 – Livret 10 –  Répertoire 7 – Interprétation 9

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