Festival Voce et Organo 2018

par

Trionfo del Barocco à l'église Notre-Dame de la Chapelle

Cinq concerts de musique ancienne pour partir à la découverte du Triomphe du Baroque, avec des ensembles réputés en musique ancienne, au cœur d’une des plus belles églises du vieux Bruxelles, à l’assaut d’un siècle et demi d’exploitation de toute forme imaginable de dualité, de 1600 à 1750, à travers toute l’Europe.
Le Baroque commence lorsque la peinture, de manière soudaine, va découvrir le pouvoir « dramatique » de l’ombre. Ou, plus exactement, le duo inséparable de la lumière et de l’ombre, conçu comme une sorte de tragédie. La musique se saisit alors avec délices de toutes les manières possibles de jouer sur les oppositions et les contrastes : contrastes de mouvements, de dynamique et de couleur instrumentale, oppositions instrumentales ou vocales, changements subits d’écriture (Philippe Beaussant, Vous avez dit baroque ? Actes Sud, 1988, p. 90).

À Venise, les Gabrieli donnent un premier élan, suivis immédiatement par Monteverdi, de Crémone à Mantoue, puis de Mantoue à Venise. Quant à Frescobaldi, il continue sur la même lignée, de Ferrare à Rome, en passant par Anvers et Bruxelles... L’école allemande suit le mouvement avec les Schütz, Scheidt, Schein et Buxtehude, pour aboutir à la famille Bach…

Le 22 août 2018 à 20h00
Arnaud VAN DE CAUTER, ORGUE
Ensemble PSALLENTES, sous la direction d’Hendrick VANDEN ABEELE
Présentation du nouveau CD Peeter Cornet.  Production Voce et Organo - Label Paraty.
Le voyage au cœur du baroque commence par la découverte du génial compositeur bruxellois du début de l’ère baroque, Peeter Cornet, qui s’est marié en l’église Notre-Dame de la Chapelle et fut actif à la Cour des Archiducs Albrecht et Isabella.  Son œuvre s’inscrit dans la frontière entre la Renaissance et l’ère baroque.
Ensemble Psallentes voix de femmes
Hendrik VANDEN ABEELE, direction
Arnaud VAN DE CAUTER, orgue
Scénographie et mise en lumière : Jean DEFLANDRE

Le 25 août 2018 à 20h00
RICERCAR CONSORT, sous la direction de Philippe PIERLOT
Musica Transalpina : de Monteverdi et Schütz à Buxtehude et Marcello
A deux reprises, Heinrich Schütz, le père de la musique luthérienne, fera le voyage en Italie. Sa rencontre avec Claudio Monteverdi, en 1628, sera décisive et va lui permettre de traduire dans sa langue les émotions bouleversantes qu’il vivra en cette période de dévastation due à la guerre et à ses ravages. Cette influence omniprésente de l’Italie marquera toute une génération de musiciens jusque J.S. Bach.
Le programme du Ricercar Consort tisse les liens entre ces compositeurs du Nord et leurs modèles transalpins, dans des œuvres vocales et instrumentales pour soprano, orgue, théorbe et deux violes de gambe.
Philippe PIERLOT, viole et direction
Hanna BAYODI-HIRT, soprano
Lucile BOULANGER, viole
Daniel ZAPICO, théorbe
Bart JACOBS, orgue
Scénographie et mise en lumière : Jean DEFLANDRE

Le 29 août 2018 à 20h00
HATHOR CONSORT, sous la direction de Romina LISCHKA
Banchetto MusicaleMusique instrumentale de Schein, Scheidt, Scheidemann
Romina LISCHKA, dessus de viole & direction artistique
Liam FENNELLY, tenor de viole
Irene KLEIN, basse de viole
Elisabeth RUMSEY, tenor de viole
Pieter VANDEVEIRE,  basse de viole
Reitze SMITS, orgue
Scénographie et mise en lumière : Jean DEFLANDRE

Le 1er septembre 2018 à 20h00
Ensemble CLEMATIS
Concerts spirituels de Schütz, Tunder, Böhm, Johann Christoph Bach
À l’issue de la Guerre de Trente Ans, l’Allemagne luthérienne est dévastée. C’est dans le souvenir des horreurs de cette guerre que se développe dans cette région un style musical particulièrement expressif. Celui-ci est en quelque sorte le résultat d’un mariage entre la tradition polyphonique des débuts de la réforme luthérienne et les influences de la nouvelle musique italienne. L’une des traces de ces influences est évoquée ici par le concert spirituel de Tunder, Salve mi Jesu, dont on a pu prouver il y a quelques années que la partition était tout simplement l’oeuvre d’un compositeur italien sur laquelle Tunder a adapté ce texte implorant Jésus, en remplacement d’une invocation mariale, culte exclus
par la liturgie luthérienne.
L’une des caractéristiques des concerts spirituels luthériens de cette époque est l’importance de la place de la musique instrumentale. Ce sont principalement les cordes qui participent à ces accompagnements, tissant autour du ou des chanteurs un tissu polyphonique particulièrement développé, qu’il s’agisse d’introductions, de ritournelles, voire de véritables commentaires au texte. C’est ce que l’on peut entendre dans les compositions d’Heinrich Schütz et celles des musiciens qui font partie de la génération de ses héritiers, comme David Pohle.
À la fin du XVIIe siècle, le rôle fondamental des ancêtres des Johann Sebastian Bach est représenté ici par deux de ses grands cousins : Johann Michael et Johann Christoph. Dans leurs deux concerts spirituels, le rôle du violon est particulièrement important et illustre bien leur connaissance de l’art des violonistes italiens. Comme en Italie, la musique instrumentale joue un rôle important dans les offices.
Paulin BÜNDGEN, contre ténor
Stéphanie DE FAILLY, violon
Amandine SOLANO, violon
Samantha MONTGOMERY, alto
Ellie NIMEROSKI, alto
Sarah VAN OUDENHOVE, violone
Brice SALLY, orgue continuo
Arnaud VAN DE CAUTER, orgue solo
Scénographie et mise en lumière : Jean DEFLANDRE

Le 22 septembre  2018 à 20h00
Ensemble PERSEIDI, sous la direction de Zofia KOŹLIK
Le parole nascoste
Œuvres de Biber, Cima, Frescobaldi, Walther, Uccellini
Chaque fois que nous observons les mêmes objets, nous leur découvrons des attributs particuliers, cachés, différents pour chacun d’entre nous : sous notre regard subjectif, l’univers objectif se recrée éternellement. Ainsi, nous pouvons définir le même concept en utilisant différents mots. L’homme ne vit pas seulement dans le monde objectif : même si nous souhaitons limiter notre regard à ce qui nous entoure concrètement, il est difficile d’admettre l’existence d’une seule « dure réalité ».
Au cours des siècles, les musiques sacrée et profane se sont influencées mutuellement, mettant en évidence les aspects variés de la vie humaine. Pour raconter l’histoire des formes instrumentales les plus célèbres de l’époque baroque, enracinées dans les chants séculaires : la passacaille sérieuse et aigre-douce, riche en extravagantes dissonances, le choral luthérien, à la base de la cantate sacrée et de l’élaboration raffinée pour orgue, les Canzoni alle Francese dédiées aux moments contemplatifs de la liturgie, les messes parodiées et aussi les premières variations virtuoses purement instrumentales, à travers l’Europe du XVIe siècle. Dans ce répertoire, le texte préexistant se perd mais le message musical persiste et se réinvente, tel un palimpseste.
Zofia KOŹLIK, orgue et direction
Joanna PISZCZOROWICZ, violon baroque
Scénographie et mise en lumière : Jean DEFLANDRE

 

 

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