Glenn Gould ou le piano de l'esprit par Jean-Yves Clément

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"Je suis un compositeur, un écrivain et un homme de communication canadien, qui joue du piano à ses moments perdus." (Glenn Gould).
Au-delà de la reconnaissance planétaire de son interprétation des Variations Goldberg, tout le monde -ou presque- aujourd'hui connaît le pianiste Glenn Gould (1932-1982). Plus de cinquante ans après avoir quitté le champ du concert et plus de trente ans après sa mort, lui qui ne goûtait guère l'hystérie médiatique est plus célèbre que tous les champions du genre, exceptés Karajan ou Callas peut-être. On lui voue un véritable culte, sous des formes innombrables (articles, films, émissions, livres, colloques,...). On publie sa correspondance, on visite ses lieux de vie, une association des amis de Glenn Gould est présente dans une quarantaine de pays, il existe un musée Gould, une fondation Gould, un prix Gould... "Je crois que la compétition, plus que l'argent, est la source de tous les maux" affirmait-il...
Il reste que Gould fut le premier musicien à donner à l'enregistrement une véritable dimension philosophique, très loin des mirages éphémères de la carrière. Finalement, son message est passé, quoi qu'il en soit du tohu-bohu des légendes : sans rien concéder à son idéal de communication, il est parvenu comme aucun à faire communier des auditeurs lointains autour d'un même idéal de transmission et de pureté.
L'ouvrage comporte également une chronologie, une bibliographie, une discographie et un index.
2016, Editions Actes Sud, 176 pages, 16 €

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