Irrésistible !

par
Rossini

Gioachino ROSSINI
(1792 - 1868)
BIANCA E FALLIERO
O sia Il consiglio dei tre
Laurent KUBLA, Priuli, Kenneth TARVER, Contareno, Baurzhan ANDERZHANOV, Capellio, Marcin BANAS, Loredano, Victoria YAROVAYA, Falliero, Cinzia FORTE, Bianca, Marina VIOTTI, Costanza, Artavazd SARGSYAN, Pisani, CAMERATA BACH CHOIR, POZNAN, VIRTUOSI BRUNENSI, dir.: Antonio FOGLIANI
Enregistré en direct, Trinkhalle, Bad Wildbad (Allemagne) 18, 24, 26 juillet 2015- DDD- 3 CD- 2h 42' 50- Livret en anglais et allemand-Pas de texte- Chanté en italien- Naxos n°8-660407-09

Poursuivant ses enregistrements d'oeuvres plus ou moins connues de Rossini, (Sigismondo, 1814 ; Gazza Ladra, 1817 ; Adelaïde di Borgogna, 1817 également) Naxos nous présente aujourd'hui le 30e opéra du maître de Pesaro aussi peu connu qu'enregistré : ici en direct, lors des représentations de juillet 2015 à Wildbad (Allemagne). On disposait seulement jusqu'alors de la version du Festival de Pesaro 1986 avec Katia Ricciarelli, Marilyn Horne et Chriss Meritt chez Legato Classics et, en DVD, de celle de Dynamic (Pesaro 2005) avec Maria Bayo, Daniela Barcelona et Francisco Meli. En 1989, l'interprétation de Lella Cuberli, Martine Dupuy et Chriss Meritt aurait également mérité d'être largement diffusée. Curieuse partition, en réalité, écrite assez rapidement, mais typiquement rossinienne avec son entrain irrésistible, ses splendides vocalises et ornements, ses tutti orchestraux reprenant, comme en se jouant, accelerando et crescendo, une même et brillante cellule vocale ; avec également des brisures subites qui surprennent l'auditeur et le maintiennent sous le charme. Peu connue et peu commentée aussi, sauf pour le rapprochement avec le final exultant de la Donna del Lago. La présente version souffre d'une prise de son un peu mate et floue qui ne met pas en valeur les timbres vocaux, même si, dans l'ensemble, les valeureux interprètes méritent les plus grands éloges. L'excellente Victoria Yarovaya (Falliero), mezzo agile, souple et affirmée forme un couple musicalement bien assorti dans les duos avec la soprano Cinzia Forte (Bianca). Cette dernière surmonte une certaine fragilité pour affronter un rôle splendide mais très exigeant tant du point de vue vocal que dramatique. Les nombreux ensembles permettent de mettre en valeur tous les protagonistes, notamment dans le fameux quartet, Cielo, il mio labbro ispira, qu'appréciait tant Stendhal. Antonino Fogliani à la tête de la Camerata Bach Choir de Poznan et de l'Ensemble Virtuosi Brunensis, offre une lecture vivante, claire et bien architecturée. Même si la réalisation n'est pas parfaite, voici un grand chef-d’œuvre qui fait scintiller l'art du Bel Canto dans tout son éclat.
Bénédicte Palaux Simonnet

Son 8 - Livret 6 - Répertoire 10 - Interprétation 8

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