Applaudissements libres

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Vous ne pouvez-vous faire une annonce pour dire au public de ne pas applaudir avant la fin des symphonies ?  Réponse laconique du public et de la Philharmonie de Paris : Non.

Anecdotique ? Non, car ces applaudissements révèlent qui, dans le public, est un habitué de la musique classique.
Et pour la Philharmonie, c'est un signe qu'elle touche de nouvelles personnes, qui ne maîtrisent pas les codes habituels de la musique classique dont celui de ne pas applaudir entre les mouvements d’une œuvre. Et celui-ci fait débat, même chez les initiés.

Petit retour dans le temps.
A l'époque de Mozart, les manifestations de joie quand on appréciait la musique étaient monnaie courante.
Mais au 19e siècle, les compositeurs romantiques ont souhaité qu’on apprécie leurs œuvres en entier et les salles ont alors engagé des "claqueurs" qui régulaient les applaudissements.
Au début du 20e siècle, c'est Wagner qui lance une nouvelle mode : son œuvre est sacrée et réclame le silence, on plonge le public dans le noir.
On est plus souple aujourd'hui et personne n'est surpris par une ovation à la fin d’un beau solo à l’opéra. Mais gare à celui qui fera de même au concert de musique symphonique.

La Philharmonie de Paris, en tout cas, a pris position : ne pas se crisper sur cette règle et permettre au public de se laisser porter par ses émotions.

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