Quand une grande dame part à la retraite

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C'est à Diane Polya-Zeitline que l’Opéra de Vichy doit sa résurrection. L'unique salle de style Art nouveau de France, l'une des plus importantes du pays en terme de capacité (1.400 places) était tombée en désuétude dans les années 1970 avec la disparition des orchestre et troupe en résidence.
Nommée directrice artistique en 1990, elle le dote d'abord des moyens nécessaires à son redémarrage. Puis, elle met en place un projet artistique en adéquation avec le lieu qui est en mesure d'accueillir les meilleures productions françaises et européennes et s'inscrire dans le cadre de coproductions.
Elle instaure alors la formule de deux saisons annuelles, l'une estivale et l'autre hivernale avec deux programmations propres pour, désormais,  40.000 spectateurs.
A l’heure de la retraite, c’est ce bilan positif que Diane Polya-Zeitline transmet à Martin Kubich qui cumulera cette nouvelle fonction à celle de responsable de la culture de la ville de Vichy.

Martin Kubich (34 ans) occupait le poste de Directeur Artistique du Festival du Haut-Limousin depuis 2011 et il dirigeait avec Jérôme Kaltenbach la Ferme de Villefavard, haut lieu de la musique classique en Limousin. Sous son impulsion, grâce à une programmation exigeante et de qualité, la fréquentation du Festival du Haut-Limousin a triplé pour atteindre cette année les 3.900 entrées.

Diane Polya-Zeitline est membre du Centre français de Promotion lyrique et de la Chambre professionnelle des Directeurs d'opéra. Elle a reçu les titres de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, Chevalier de l'Ordre national du Mérite et Chevalier des Arts et Lettres.
Elle est née à Beyrouth (Liban) en 1950. Après des études classiques et des cours de théâtre, elle décide de se perfectionner en anglais aux États-Unis puis étudie la psychologie à l'Université de Georgetown (Washington). Elle devient interprète-traductrice français/anglais dès son retour en France, puis elle repart en Afrique Équatoriale et en Algérie pour le compte de compagnies américaines. Pendant dix ans, elle partagera son temps entre les voyages professionnels comme traductrice et des séjours parisiens où elle travaille dans la publicité et les grandes sociétés informatiques.
Sa rencontre avec la musique se fait naturellement au vu de ses origines hongroises et elle sera nourrie et développée par son père, excellent pianiste amateur. Véritablement passionnée, elle débute en 1980 comme attachée de presse au Festival Estival de Paris créé et dirigé par Bernard Bonaldi et peut développer sa double passion, la musique et la communication. C'est ce chemin-là qui la mènera à Vichy. 

Dès lors, Diane Polya-Zeitline met en place un projet artistique en réel adéquation avec ce lieu qui est l'unique salle de style « Art nouveau » en France. L'Opéra de Vichy est idéalement équipé pour accueillir les meilleures productions françaises et européennes et s'inscrire ainsi dans le cadre de coproduction.

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