Récitals de chant à l'IMEP

Les étudiantes de l'European Vocal Department de l'IMEP (Namur) donneront deux récitals à la salle de concert de l'IMEP le samedi 27 mai (18H00) et le dimanche 28 mai (15H00). L'occasion d'entendre Giana Canete Gallo, Aurore Bureau, Roxanna-Isaura Decocq, Isabelle Jacques, Amélia Jardon. Accompagnement: Daniel Thonnard. Entrée gratuite.

La nouvelle formation que l'IMEP a pris l'initiative d'organiser depuis plusieurs années sous l'appellation European Vocal Department offre aux chanteurs la meilleure préparation possible à la vie professionnelle.
Formation de pointe réservée à l’élite, elle propose autant des cours techniques que des plongées in situ via la gestion du mental, des récitals et concerts avec grand orchestre, etc. Accessible via un examen d’entrée, la formation est ouverte aux étudiants en chant comme à ceux qui sont déjà diplômés mais se soucient de parfaire et d'entretenir leur formation. L’idéal de perfection recherché se concrétise par des collaborations avec des partenaires tels le CAV&MA, l'ORW, La Monnaie...

Giana Canete Gallo

La magie des contes de fée permet à l’enfant de tout âge qui est en nous de créer son chemin vers l’acceptation et le développement de sa personnalité. Dès le 19e siècle, un grand engouement pour «l’art populaire» ouvre tout un champ de compositions thématiques musicales sur les contes de fées. En Allemagne, dans la musique symphonique et dans le Lied, on entend résonner un cor au fond des bois… En France, les volutes tièdes de l’Orient bercent tous nos sens… Giana Canete Gallo proposera
Gustav Mahler, Das Knaben Wunderhorn, "Das himmlische Leben",
Mendelssohn, Gesänge op.8, "Hexenlied"
Schumann, Liederkreis op.39, "Waldesgespräch"
Verdi, Falstaff,  "Sul fil d’un soffio etesio" (Nanetta)
Ravel, Schéhérazade, "La flûte enchantée"
Ambroise Thomas, Mignon,  "Je suis Titania la blonde" (Philine)

Aurore Bureau et les Wesendonck Lieder de Wagner
C’est entre 1857 et 1858 que Richard Wagner composa les Wesendonck Lieder, du nom de la poétesse Mathilde Wesendonck. Il séjournait alors chez elle et son mari, Otto Wesendonck, fuyant l’insurrection de mai à Dresde. Une passion naît alors entre Richard et Mathilde, source d’inspiration dans l’écriture de l’opéra Tristan et Isolde (relation impossible des deux héros). Prétexte à de multiples rencontres entre les 2 amants, Wagner met en musique les 5 poèmes de Mathilde : Der Engel (L’Ange),  Stehe still (Arrête!), Im Treibhaus (La Serre) - composé en dernier - , Schmerzen (Peines) et Traüme (Rêves). L’originalité de cette oeuvre tient principalement au fait qu’il ne s’agit pas d’un opéra et que les textes ne sont pas du compositeur. On retrouvera cependant dans Tristan et Isolde les mélodies de Traüme et Im Treibhaus. La version originale est écrite pour chant et piano. Wagner composera une orchestration de chambre pour Traüme à l’occasion du 29e anniversaire de Mathilde pour jouer la pièce sous sa fenêtre. L’orchestration des quatre autres Lieder sera composée plus tard par son chef d’orchestre, Mottl, en 1880.

Roxanna-Isaura Decocq : Hommage à Puccini
Puccini, c’est l’élégance, la finesse, la précision. Par la large palette de sentiments qu’il explore à travers ses personnages, il permet au chanteur - et donc au public – de vivre intensément des émotions allant de la passion à l’extase, de la nostalgie au désespoir. L’exploitation des sentiments et la rigueur d’interprétation qu’il exige nous font descendre au fond de nous-mêmes pour y découvrir des ressources et des atouts parfois insoupçonnées. « Qui je suis ? Je suis poète. Ce que je fais ? J'écris. Et comment je vis ? Je vis ! » (Puccini)
Vissi d'arte (Tosca), O mio babbino caro (Gianni Schicchi),'MS Mincho';">Un bel di, vedremo (Butterfly), Quando m'en vo (La Bohème), Senza mamma (Suor Angelica), Si, mi chiamano Mimi (La Bohème).

Isabelle Jacques et La Voix humaine de Francis Poulenc
En 1958, Francis Poulenc reçoit une commande des éditions Ricordi : mettre en musique le long monologue de Jean Cocteau La Voix humaine, initialement destiné à Maria Callas. Le compositeur avait déjà mis en musique des textes de l’auteur. Bien entendu, Poulenc écrira ce chef-d’œuvre pour Denise Duval, son amie et interprète de toujours. Si Poulenc salue la parfaite construction du texte, l’œuvre représente tout de même un grand défi pour lui car il n'y était pas possible de donner libre cours à son goût pour les grands airs et les belles lignes mélodiques. Il réussit pourtant à dompter ce texte extrêmement difficile, décousu, ce monologue de 40 minutes, cette suite de phrases inachevées et constamment entrecoupées. Il en a fait une œuvre emblématique du répertoire lyrique, un ouvrage d’une indéniable force dramatique, un drame psychologique et émotionnel dont Jean Cocteau dira lui-même : Mon cher Francis, tu as fixé, une fois pour toutes, la façon de dire mon texte.
L’histoire raconte la conversation téléphonique entre une femme et son amant qui vient juste de la quitter. Pendant 40 minutes, elle se rappelle de bons moments, lui mentira, lui racontera son suicide, parlera de tout et de rien. Elle nie la réalité, n’admet pas la fin de leur histoire d’amour. Elle souffre tellement. A la fin de la conversation, ils se diront adieu et elle retombe, sans vie, sur son lit.

Amélia Jardon : Venise, sur des airs de Vivaldi
S'il est une musique à même de révéler toute la magie de Venise, c'est bien celle d'Antonio Vivaldi, riche et débordante de vie, de puissance et de joie. Les années fastes du compositeur au début du 18e siècle furent celles où la Sérénissime vivait ses plus grandes heures : fêtes, carnaval, jeux et plaisirs. Et l'opéra, dont Venise était la capitale mondiale, et Vivaldi la vedette !
Avec son programme d'arias de Vivaldi, la mezzo-soprano Amelia Jardon revisite le répertoire baroque vénitien dans cette première collaboration avec Emmanuel Grégoire et les musiciens Souad Bahbah (violon), Marine Babakyan (violon), Emeline De Belder (alto), Jasmine Jardon (violoncelle), Mathieu Garnavaux (contrebasse), Bernard Guiot (clavecin) et Elise Tossens (flûte traversière). 

RV 156 - Concerto pour cordes en sol mineur
RV 718 - Ho il cor gia lacero (Grisela)
RV 728 - Sol da te mio dolce amore (Orlando Furioso)
RV 693 - Vaga perla (La Sena festeggiante )
RV 644 - Agitata infido flatu (Juditha Triumphans)
RV 684 - Ah ch'infelice sempre (Cessate omai cessate)
RV 697 - Io son rea dell' onor mio (Argippo)