Renaissance de l'Opéra en Grèce

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Doté d'un écrin de luxe au bord de la mer signé Renzo Piano (grâce au mécénat culturel), l'Opéra National de Grèce entend, malgré la crise, orchestrer sa "renaissance".
Il a inauguré sa scène lyrique nationale ce dimanche avec Elektra (Richard Strauss) dirigée par Vassilis Christopoulos, avec Agnès Baltsa dans le rôle de Clytemnestre et Sabine Hogrefe dans le rôle-titre.

 

A l'étroit depuis des années dans sa salle historique de l'Olympia, en plein centre d'Athènes, l'Opéra dispose désormais d'un théâtre à l'italienne high-tech de 1.400 places, doublé d'une "scène alternative" pouvant accueillir 400 spectateurs, le tout accompagné d'une dotation de cinq millions d'euros offerte par la Fondation Stavros Niarchos qui gère le legs du célèbre armateur. Le cadeau est bienvenu pour une institution qui doit se satisfaire d'une subvention étatique annuelle de 12,5 millions d'euros (l'Opéra Bastille tourne avec un budget annuel de 280 millions d'euros).

Les projets ?
L'ouverture au répertoire allemand, russe et français,  avec un coup de pouce à la création grecque et des commandes d'oeuvres contemporaines -dont un opéra inspiré du roman "Z" de Vassilis Vassilikos, rendu célèbre par le film homonyme de Costa-Gavras.
Remettre au goût du jour l'opérette qui fut très populaire dans le pays jusque dans les années 50, et traiter en musique de la réalité néohellénique, comme le fait déjà sur la Scène alternative un Crépuscule des dettes revisitant le Crépuscule des Dieux.

Et du côté des finances, tabler sur l'attrait du nouveau site pour multiplier le public et les sponsors, gagner en visibilité à l'étranger, ouvrir des partenariats avec d'autres scènes européennes et mettre au point une programmation étalée sur trois ans pour réaliser des économies.

 

 

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