Unsuk Chin reçoit le Prix Marie-Josée Kravis

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La compositrice coréenne Unsuk Chin vient d'être désignée lauréate du Prix Marie-Josée Kravis, doté de 200 000 $ et de la commande d'une œuvre pour le New York Philharmonic.
Henri Dutilleux, Per Nørgård et Louis Andriessen ont été lauréats avant elle.

Unsuk Chin est née à Séoul en a étudié la composition à l'Université nationale de Séoul avec Sukhi Kang, puis à Hambourg (1985-88) à la Hochschule für Musik und Theater avec György Ligeti ; l'enseignement de celui-ci a fortement contribué à la définition de son propre style, beaucoup plus que l'influence coréenne qu'elle réfute d'ailleurs.
Alors qu'elle était encore étudiante auprès de Ligeti, elle remportait en 1985 le Prix International Gaudeamus des compositeurs.
Elle utilise instruments traditionnels et électroniques dans ses œuvres, telle Xi (1998). Elle reconnaît que la virtuosité [la] fascine, ce qui explique sans doute la difficulté démoniaque de son concerto pour violon avec lequel elle a emporté un Grawemeyer Award en 2004, et de son double concerto pour piano, percussion, et ensemble (2002).
Sa pièce la plus connue, Akrostichon-Wortspiel, pour soprano et ensemble (1991-93) est une illustration idéale de son style fait d'un raffinement instrumental et vocal très poussé mais aussi ludique et accessible. La pièce évoque le monde de l'enfance à partir d'un texte fait d'onomatopées. La pièce a été enregistrée par la soprano finlandaise Piia Komsi avec l'Ensemble Intercontemporain et Kazushi Ōno.

Son premier opéra, Alice in Wonderland, a été créé le 30 juin 2007 à l'Opéra d'État de Bavière sous la direction de Kent Nagano. Il témoigne de la fascination de Unsuk Chin pour la voix et elle entretient d'ailleurs une collaboration suivie avec Piia Komsi.

Elle a composé aussi un Concerto pour piano (1997), un concerto pour violon (2001) (Grawemeyer Award),  un concerto pour violoncelle et Šu pour sheng et orchestre (2009).

 

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