La saison de l'Opéra Royal de Wallonie

par
Stefano Mazzonie

Stefano Mazzonis

A l'instar du Théâtre Royal de La Monnaie, la scène liégeoise vient de révéler sa saison nouvelle, fort séduisante. Entouré de Speranza Scapucci, cheffe principale attitrée, puis de Patrick Davin, premier chef invité, Stefano Mazzonis di Pralafera, directeur général et artistique de l'Opéra Royal de Wallonie, a présenté la saison 2018-2019 à la presse le matin, puis au public, pour la première fois en direct, le soir à la télévision, et ce sur scène, dans les décors de La Donna del lago, opéra dont la nouvelle production sera créée ce 5 mai.

Dans ce décor de rêve, tous ont pu découvrir la programmation de l'ORW. Programmation intéressante, même si sans surprise majeure, telle cette production épatante du Domino noir d'Auber, le joyau de la saison précédente. Six opéras italiens, deux opéras français et un Mozart. Tout cela est bien dans la tradition de la maison, un peu étrangère aux répertoires allemand et slave. Qu'à cela ne tienne, ce qui est promis semble tenir la route, en particulier quant aux distributions, très étudiées. Tout commence par un Trovatore, dirigé par Daniel Oren avec, entre autres, Violetta Urmana en Azucena. Suit un opéra célèbre, mais moins joué, Il Matrimonio segreto de Cimarosa ; Mazzonis, qui, met en scène, fera confiance à deux jeunes artistes belges comme le chef Ayrton Desimpelaere et la soprano Sophie Junker (Elisetta). Tube parmi les tubes, Tosca revient, dirigée par Gianluigi Gelmetti, avec Virginia Tola. Pour les fêtes de fin d'année, l'ORW nous régale avec ce Comte Ory de Rossini, coproduit avec la salle Favart (l'Opéra-Comique de Paris). Ouvrage pétillant, il utilise beaucoup de musique du Viaggio a Reims. Il faudra y suivre, entre autres, José Maria Lo Monaco en Isolier et Jodie Devos en comtesse Adèle, le tout mis en scène par Denis Podalydès de la Comédie-Française. Dirigé par un grand familier de la maison, Patrick Davin qui a avoué n'avoir pas encore dirigé cette partition célèbre entre toutes, voici ce Faust de Gounod, auquel l'ORW rend ainsi hommage à l'occasion de son bicentenaire (le compositeur est né en 1818). Dans les rôles principaux : Marc Laho, Anne-Catherine Gillet, Ildebrando D'Arcangelo et Lionel Lhote. Tout cela promet. Autre tube, Aïda, mise en scène et direction maison, avec Serena Farnocchia, Gianluca Terranova, Nino Surguladze et à nouveau Lionel Lhote, en Amonasro. Moins courue, l'Anna Bolena, de Donizetti, sera à suivre pour le rôle principal tenu par Olga Peretyatko, ainsi que pour la Giovanna Seymour de Sofia Soloviy. Jamais donnée à Liège (!), La Clemenza di Tito de Mozart triomphera sans doute grâce à Patrizia Ciofi et Anna Bonitatibus. Mise en scène du beau couple Roussat-Lubek, qui avait si bien réussi Die Zauberflöte. Fin de saison avec un immense chef-d'oeuvre du bel canto, pas trop souvent donné : I Puritani de Bellini. Direction de Speranza Scappucci, mise en scène de Vincent Boussart, avec Lawrence Brownlee en Arturo, Zuyzana Markova en Elvira et Mario Cassi en Riccardo, voilà une soirée qui promet beaucoup !
Aux côtés de ces représentations, notons quelques concerts : le Requiem de Verdi les 26 et 28 octobre, dirigé (pour la première fois !) par Speranza Scappucci, et les récitals de Joyce Di Donato (24 novembre), Leo Nucci (31 mars) et Sonya Yoncheva (18 juin). Dans le cadre du jeune public, très apprécié et entouré par l'Opéra Royal de Wallonie, trois productions : Cendrillon de Pauline Viardot, I was looking at the ceiling and then I saw the sky de John Adams, et Don Quichotte de Massenet.
Vous pourrez retrouver tous les détails sur www.operaliege.be
Bruno Peeters

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