Lars Vogt, pianiste et chef d’orchestre

par
Vogt

Ludwig van BEETHOVEN
(1770 - 1827)
Concerto pour piano n°1 en do mjeur, Op. 15 – Concerto pour piano n°5 en mi bémol majeur, Op. 73 “Empereur”
Lars Vogt, piano et direction – Royal Northern Sinfonia
DDD-73’38-Texte de présentation en allemand et anglais-Ondine-ODE1292-2

On ne présente plus le pianiste Lars Vogt qui, à 47 ans, a parcouru les plus grandes scènes du monde seul ou en compagnie d’artistes et d’orchestres d’envergure : Orchestre de Paris, Royal Concertgebouw Orchestra, New York Philharmonic, NHK Symphony… sous une série de baguettes du même acabit : Simon Rattle, Mariss Jansons, Paavo Jarvi, Claudio Abbado… Au piano et à la direction du Royal Northern Sinfonia dont il est le directeur musical, Lars Vogt entreprend un voyage au cœur des Cinq Concerti pour piano de Beethoven – dont on rappelle qu’il a déjà enregistré les deux premiers à Birmingham avec Simon Rattle – en débutant ici avec les extrêmes, le Premier et l’ « Empereur ». Dans une conversation avec Friederike Westerhaus à découvrir dans le texte de présentation, Lars Vogt se confie et admet que ces cinq grandes pages l’accompagnent depuis ses 17 ans. Il revient sur la relation qu’il entretient avec son orchestre et notamment le sentiment instinctif qu’ont chacun des musiciens pour la quête du style, des couleurs et des dynamiques. Assumant la double fonction de soliste et de chef, une situation plus confortable selon lui même s’il avoue adorer travailler avec un chef d’orchestre, Lars Vogt nous raconte la vision qu’il a lorsque le piano est face à l’orchestre : un sentiment de proximité, une nécessité de travail de musique de chambre dont on souligne l’importance ici, deux points reliés au regard et donc à l’œil qui peut communiquer directement et de manière sans doute plus personnelle et instinctive. L’occasion aussi d’en savoir plus sur la place, selon Lars Vogt, du pianiste dans une œuvre concertante, soliste d’une part et accompagnateur ou embellisseur d’autre part. Salué unanimement par la presse et le public, le jeu de Lars Vogt montre à nouveau ici toute sa richesse et son élégance : un jeu clair, limpide, franc, subtil et toujours en adéquation avec le texte et la pensée du compositeur. Le détail porté à la ligne uni à un souffle directionnel juste ne laisse jamais perplexe et tend au contraire à rester connecté à l’énergie qui ressort de cette exécution. Le Royal Northern Sinfonia n’a rien à envier au soliste tant la pâte sonore proposée montre une abondance de couleurs, de dynamiques et d’attention à chaque instant. Un couple qui fonctionne et qui offre ici une très belle leçon de musique. A découvrir !
Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 8 – Interprétation 10

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