Le Journal

Vos Luminis et The fairy Queen

par

Le Ciclo de Conciertos del Auditorio d'Oviedo (Espagne) accueillera jeudi prochain la représentation de The Fairy Queen, un semi-opéra avec un prologue et cinq actes de Purcell que Vox Luminis propose dans une " version dramatisée " sous la direction de Lionel Meunier. Le spectacle propose une dramaturgie d'Isaline Claeys, une scénographie d'Emilie Lauwers, des images visuelles de Mário Melo Costa et des éclairages de David Carney. L'actrice espagnole Silvia Bel participe en tant que narratrice.

Depuis sa création en 2004, l'ensemble vocal Vox Luminis, dirigé par la basse Lionel Meunier, a été acclamé au niveau international pour sa sonorité unique, tant dans son format de solo vocal que dans des productions plus importantes. L'ensemble se spécialise dans le répertoire anglais, italien et allemand du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, donnant vie à des chefs-d'œuvre connus et à des répertoires moins connus. Ce chœur de solistes vocaux est complété dans ses concerts, selon le répertoire, par un ensemble de continuo, des instruments solistes ou un orchestre complet.

Décès d'Annerose Schmidt

par

La pianiste allemande Annerose Schmidt est décédée le 10 mars à l'âge de 85 ans, a annoncé l'Université de musique de Berlin.

Considérée comme l'une des meilleures pianistes est-allemandes, elle a étudié à Leipzig où elle a obtenu son diplôme à l'âge de 12 ans. Elle a été jouée dans de grandes salles de concert du monde entier, du Concertgebouw d'Amsterdam au Chicago Symphony, avec des concerts au Royaume-Uni, au Japon, en France et ailleurs.
Lauréate du Prix Robert Schumann et du Prix Béla Bartók, elle a reçu la Médaille de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.
Ses enregistrements comptent des albums consacrés à Mozart (avec Kurt Masur et l'Orchestre Philharmonique de Dresde), Schumann, Chopin et Prokofiev.

Luigi Cherubini, 180 ans

par

Le compositeur florentin Luigi Cherubini, était le dixième d'une fratrie de douze enfants, auxquels il survécut. Il est né le 8 septembre 1760 à Florence. Son père était claveciniste au Théâtre de la Pergola et c'est lui qui lui a donné ses premières leçons de musique.
A l'âge de 13 ans, il composa l'une de ses premières grandes œuvres, une messe de fête à quatre voix, et se fit remarquer par d'autres compositions.
En 1778, le Grand-Duc de Toscane, futur Empereur Léopold II, envoya le compositeur en herbe étudier chez Sarti à Venise.
En 1780, son premier opéra Quinto Fabio fut représenté, mais sans succès. De 1784 à 1786, Cherubini séjourna à Londres où il fut bien accueilli et occupa pendant un an le poste de compositeur de la Cour Royale auprès du Roi George III.
Finalement, Cherubini s'installa à Paris en 1788. Pendant trois ans, il fut chef d'orchestre au Théâtre de la Foire à Saint-Germain, dirigé par Leonard, le coiffeur de Marie-Antoinette. C'est là qu'il développa son propre style musical et qu'il mit en scène son magnifique opéra Médée en 1797.
En 1805, Cherubini se rendit à Vienne. Il apporta une médaille d'honneur à Joseph Haydn de la part des artistes du Conservatoire et se lia d'amitié avec lui. Il fit également la connaissance de Beethoven, qui l'appréciait beaucoup et dont la musique vocale reflète clairement l'influence de Cherubini.
Après avoir connu un succès variable en tant que compositeur d'opéras, Cherubini se tourna plus tard vers la musique sacrée et son passe-temps favori, la botanique.
De 1821 à la veille de sa mort, le 15 mars 1842 à Paris, il fut directeur du Conservatoire. En tant que Chevalier de la Légion d'honneur, ses funérailles furent organisées en grande pompe.
Cherubini a laissé une trentaine d'opéras qui, tout comme sa vaste production de musique religieuse, sont des chefs-d'œuvre de savoir-faire. Ses quatuors à cordes sont au même niveau que les œuvres de musique de chambre de Beethoven et les quatuors à cordes de Schubert.

Midimep reporté

par

Le Midimep de ce mardi, consécré aux Tableaux d'une Exposition de Moussorgsky, doit être reporté pour raison de santé.
Nous vous tindrons informés de la nouvelle date dès qu'elle sera fixée.

Nicholas Ward se retire

par

Le violoniste Nicholas Ward, directeur artistique du Northern Chamber Orchestra, a décidé de prendre sa retraite après 37 ans à sa tête.

Ward, qui a également été à la tête de deux ensembles de chambre londoniens, donnera son dernier concert avec le NCO à Macclesfield le 21 mai.

Hommage à Pasolini

par

La 33e édition du festival de Ravenne (juin-juillet) rendra hommage à l'écrivain et cinéaste italien Pier Paolo Pasolini à l'occasion du centenaire de sa naissance.
Le concert d'ouverture, donné par le Mahler Chamber Orchestra sous la direction de Daniel Harding, comprendra la première de Tra la carne e il cielo d'Azio Corghi dont le titre reprend une phrase de Pasolini et constitue la devise du programme.

L'hommage comprend la projection de certains de ses films les plus connus et il se reflète aussi dans la large place accordée à son compositeur préféré, Jean-Sébastien Bach, dont la musique est très présente dans ses films
Il faut mentionner la présence de Ian Bostridge (Canticles de Britten), Jordi Savall et son Hespèrion XXI (Folías & Canarios), Orlando Consort et Béjart Ballet Lausanne, l'Orchestre des jeunes Luigi Cherubini dirigé par son fondateur Riccardo Muti, Christoph Eschenbach et Iván Fischer à la tête du Budapest Festival Orchestra.

Du 31 octobre au 6 novembre, le Festival de Ravenne connaîtra un prolongement automnal avec la mise en scène de la trilogie Mozart-Da Ponte dans une mise en scène d'Ivan Alexandre sous la direction de Giovanni Conte (Noces de Figaro), Erina Yashima (Don Giovanni) et Vladimir Ovodok (Così fan tutte).

Munich et gergiev, suite et pas fin

par

Le licenciement de Gergiev à Munich n'a pas fini de faire des vagues : le cabinet d'avocats défendant les intérêts de la ville a conseillé de ne lui verser aucune indemnité de licenciement, car ses actions en faveur de Poutine ont jeté le discrédit sur la ville. Gergiev est le chef d'orchestre principal des Münchner Philharmoniker depuis près de sept ans.

Bien que les chiffres du contrat de M. Gergiev avec les Münchner Philharmoniker n'aient pas été divulgués, on suppose qu'ils se situaient entre deux et trois millions d'euros par saison. Étant donné que le contrat courait jusqu'à l'été 2025, le manque à gagner serait, selon une estimation prudente, de six millions d'euros. Cela ne tient pas compte d'une éventuelle indemnité supplémentaire pour le licenciement.

À la suite du licenciement, la commission de la culture du conseil municipal de Munich s'est réunie cette semaine pour évaluer la situation : Nous pensions que nous aurions pu mettre l'accent sur notre dialogue avec Gergiev, mais nous avons échoué dans cette idée. [...] En tant qu'ambassadeur musical de la ville, Gergiev était devenu insupportable.

Selon ces rapports juridiques, la ville s'attend à ne pas avoir à verser à Gergiev d'indemnité pour licenciement abusif, car Gergiev continue de diriger en Russie et ne subit donc pas de grande perte financière. Des sources municipales affirment que la relation contractuelle avec Gergiev était "assez bien réglementée" : le contrat de Gergiev était un contrat de service, il ne peut donc pas être considéré comme un employé municipal. Ce statut de travailleur occasionnel entraînerait une résiliation automatique du contrat au cas où la ville serait menacée d'une perte de réputation, comme elle l'a été.

 

Macbeth, 175 ans

par

Macbeth, opéra de Verdi sur un livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei d’après la tragédie de William Shakespeare, fut représenté pour la première fois au Teatro della Pergola à Florence, le .

- Macbeth : Felice Varesi (baryton)
- Banquo : Nicola Benedetti (basse)
- Lady Macbeth : Marianna Barbieri-Nini (soprano)
- Suivante de Lady Macbeth : Faustina Piombanti (mezzo-soprano)
- Macduff : Angelo Brunacci (ténor)
- Malcolm : Francesco Rossi (ténor)
- Un médecin : Giuseppe Romanelli (basse)
- Un sicaire : Giuseppe Bertini (basse)
- Orchestre et chœurs : Teatro della Pergola, Florence

Macbeth avait été commandé pour le carnaval. Le théâtre dut ouvrir ses portes bien plus tôt que prévu et le public nombreux réserva un triomphe à cette œuvre.
Deux autres versions suivirent, une en français à Paris le et la version finale en italien à Milan le .

L’opéra fut repris au Théâtre Lyrique de Paris en 1865 avec quelques modifications. Mais la majorité de la partition se trouvait déjà dans la version italienne. Les deux adjonctions les plus importantes sont celles de l’air La luce langue au IIe acte et du ballet au IIIe. Il n’était pas possible en effet de faire représenter un opéra à Paris sans un ballet. Cette version était naturellement en français, mais le public fut à cette occasion nettement moins séduit que le public florentin de la première création.

La version définitive de cette œuvre a été donnée à la Scala de Milan en 1874.

Sports et Divertissements à l'IMEP

par

Le mercredi 16 mars 2022 à 19.00, Emmanuel Grégoire présentera une audition commentée dans la salle de concert de l’IMEP sur la pièce Sports et Divertissements composée en 1920 par Erik Satie. Toutes les clés nous seront données pour mieux comprendre ce cycle composé d’un ensemble de 21 pièces pour piano extrêmement courtes.
Cette œuvre commandée en 1912 par la "Gazette du bon ton", associée aux dessins de Charles Martin, illustre les nombreux loisirs pratiqués au début 20e siècle par une société du loisir qui a besoin de se divertir après la Première Guerre mondiale. Parmi les loisirs représentés dans ce cycle, vous retrouverez notamment le tennis, la chasse, le tango ou encore le carnaval. Laissez-vous tenter par cette audition commentée sur une œuvre humoristique interprétée par Fabian Jardon, professeur au sein de la classe de piano de l’IMEP.

L’entrée est gratuite et sans réservation.

Thimothée Grandjean, Reporter de l’IMEP

Première espagnole de L'Ange de feu

par

Le Teatro Real de Madrid présente ce mardi l'Ange de Feu de Prokófiev, une production de l'Opéra de Zurich créée en 2017 sous la direction de l'Espagnol Calixto Bieito avec la direction musicale de Gustavo Gimeno. Il s'agit de la première de l'opéra en Espagne.

L'Ange de Feu, dont le livret est basé sur le roman du même nom de l'écrivain symboliste russe Valeri Briúsov (1873-1924), a connu une gestation longue et mouvementée et un parcours non moins difficile après l'achèvement de la partition. Sa brutale intrigue satanique -où ne manquent pas la nécromancie, l'alchimie, le cabalisme, les exorcismes, l'inquisition, etc.- et tout ce qui se cache derrière le livret -de la folie à la pédérastie- ont repoussé sa création de 1927 [année d'achèvement de la partition] à 1954, déjà après la mort de Prokofiev, dans une version de concert au Théâtre des Champs-Élysées.
En Russie, où l'opéra a été interdit pendant toute la période soviétique, il a été créé dans le cadre des commémorations du centenaire de Prokofiev en 1991 au Théâtre Kirov.