Le Journal

Munich et gergiev, suite et pas fin

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Le licenciement de Gergiev à Munich n'a pas fini de faire des vagues : le cabinet d'avocats défendant les intérêts de la ville a conseillé de ne lui verser aucune indemnité de licenciement, car ses actions en faveur de Poutine ont jeté le discrédit sur la ville. Gergiev est le chef d'orchestre principal des Münchner Philharmoniker depuis près de sept ans.

Bien que les chiffres du contrat de M. Gergiev avec les Münchner Philharmoniker n'aient pas été divulgués, on suppose qu'ils se situaient entre deux et trois millions d'euros par saison. Étant donné que le contrat courait jusqu'à l'été 2025, le manque à gagner serait, selon une estimation prudente, de six millions d'euros. Cela ne tient pas compte d'une éventuelle indemnité supplémentaire pour le licenciement.

À la suite du licenciement, la commission de la culture du conseil municipal de Munich s'est réunie cette semaine pour évaluer la situation : Nous pensions que nous aurions pu mettre l'accent sur notre dialogue avec Gergiev, mais nous avons échoué dans cette idée. [...] En tant qu'ambassadeur musical de la ville, Gergiev était devenu insupportable.

Selon ces rapports juridiques, la ville s'attend à ne pas avoir à verser à Gergiev d'indemnité pour licenciement abusif, car Gergiev continue de diriger en Russie et ne subit donc pas de grande perte financière. Des sources municipales affirment que la relation contractuelle avec Gergiev était "assez bien réglementée" : le contrat de Gergiev était un contrat de service, il ne peut donc pas être considéré comme un employé municipal. Ce statut de travailleur occasionnel entraînerait une résiliation automatique du contrat au cas où la ville serait menacée d'une perte de réputation, comme elle l'a été.

 

Macbeth, 175 ans

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Macbeth, opéra de Verdi sur un livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei d’après la tragédie de William Shakespeare, fut représenté pour la première fois au Teatro della Pergola à Florence, le .

- Macbeth : Felice Varesi (baryton)
- Banquo : Nicola Benedetti (basse)
- Lady Macbeth : Marianna Barbieri-Nini (soprano)
- Suivante de Lady Macbeth : Faustina Piombanti (mezzo-soprano)
- Macduff : Angelo Brunacci (ténor)
- Malcolm : Francesco Rossi (ténor)
- Un médecin : Giuseppe Romanelli (basse)
- Un sicaire : Giuseppe Bertini (basse)
- Orchestre et chœurs : Teatro della Pergola, Florence

Macbeth avait été commandé pour le carnaval. Le théâtre dut ouvrir ses portes bien plus tôt que prévu et le public nombreux réserva un triomphe à cette œuvre.
Deux autres versions suivirent, une en français à Paris le et la version finale en italien à Milan le .

L’opéra fut repris au Théâtre Lyrique de Paris en 1865 avec quelques modifications. Mais la majorité de la partition se trouvait déjà dans la version italienne. Les deux adjonctions les plus importantes sont celles de l’air La luce langue au IIe acte et du ballet au IIIe. Il n’était pas possible en effet de faire représenter un opéra à Paris sans un ballet. Cette version était naturellement en français, mais le public fut à cette occasion nettement moins séduit que le public florentin de la première création.

La version définitive de cette œuvre a été donnée à la Scala de Milan en 1874.

Sports et Divertissements à l'IMEP

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Le mercredi 16 mars 2022 à 19.00, Emmanuel Grégoire présentera une audition commentée dans la salle de concert de l’IMEP sur la pièce Sports et Divertissements composée en 1920 par Erik Satie. Toutes les clés nous seront données pour mieux comprendre ce cycle composé d’un ensemble de 21 pièces pour piano extrêmement courtes.
Cette œuvre commandée en 1912 par la "Gazette du bon ton", associée aux dessins de Charles Martin, illustre les nombreux loisirs pratiqués au début 20e siècle par une société du loisir qui a besoin de se divertir après la Première Guerre mondiale. Parmi les loisirs représentés dans ce cycle, vous retrouverez notamment le tennis, la chasse, le tango ou encore le carnaval. Laissez-vous tenter par cette audition commentée sur une œuvre humoristique interprétée par Fabian Jardon, professeur au sein de la classe de piano de l’IMEP.

L’entrée est gratuite et sans réservation.

Thimothée Grandjean, Reporter de l’IMEP

Première espagnole de L'Ange de feu

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Le Teatro Real de Madrid présente ce mardi l'Ange de Feu de Prokófiev, une production de l'Opéra de Zurich créée en 2017 sous la direction de l'Espagnol Calixto Bieito avec la direction musicale de Gustavo Gimeno. Il s'agit de la première de l'opéra en Espagne.

L'Ange de Feu, dont le livret est basé sur le roman du même nom de l'écrivain symboliste russe Valeri Briúsov (1873-1924), a connu une gestation longue et mouvementée et un parcours non moins difficile après l'achèvement de la partition. Sa brutale intrigue satanique -où ne manquent pas la nécromancie, l'alchimie, le cabalisme, les exorcismes, l'inquisition, etc.- et tout ce qui se cache derrière le livret -de la folie à la pédérastie- ont repoussé sa création de 1927 [année d'achèvement de la partition] à 1954, déjà après la mort de Prokofiev, dans une version de concert au Théâtre des Champs-Élysées.
En Russie, où l'opéra a été interdit pendant toute la période soviétique, il a été créé dans le cadre des commémorations du centenaire de Prokofiev en 1991 au Théâtre Kirov.

Jenö Hubay, 85 ans

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Eugen Huber, né à Pest (Budapest) le  est décédé à Budapest le hongrois de Jenő Hubay qu'il développe sa carrière de violoniste, compositeur et professeur de musique.

Eugen Huber est né dans une famille allemande de musiciens. Il magyarise son nom en Jenő Hubay alors qu'il a vingt et un ans et qu'il vit en Europe occidentale dans un entourage parlant français.
Son père, Karl, premier violon de l'Opéra National de Hongrie et professeur à l'Académie de musique Franz-Liszt, l'a formé au violon et à la musique. Jenő Hubay a donné sa première prestation publique en jouant un concerto à l'âge de onze ans. À treize ans, Hubay entame ses études à Berlin et y reste cinq ans recevant un enseignement de Joseph Joachim.

En 1878, suivant les conseils de Franz Liszt, il fait des débuts très remarqués à Paris en tant que violoniste. Henri Vieuxtemps était dans l'assistance et ils se forgèrent une profonde amitié. Vieuxtemps délivrera également son instruction à Jenő Hubay et lui suggérera de postuler pour un poste de professeur de violon au Conservatoire de Bruxelles.

En 1882, Hubay occupe la chaire de violon au Conservatoire de Bruxelles. Il retourne en Hongrie en 1886 où il succède à son père à la tête de l'Académie de musique Franz-Liszt. Cette même année, il fonde le Quatuor de Budapest avec le violoncelliste David Popper. Il enseigne également au Conservatoire de Budapest, jusqu'à sa retraite en 1934.

Les principaux élèves de Jenő Hubay furent Joseph Szigeti, André Gertler, Eugene Ormandy, qui deviendra chef d'orchestre, et Eugène Lehner. Il a également enseigné à plusieurs violonistes telles que Stefi Geyer, le premier amour de Béla Bartók à qui celui-ci dédia son premier concerto de violon, Jelly d'Arányi, la petite nièce de Joseph Joachim qui a eu une brillante carrière en Angleterre et en France et qui a commandé à Maurice Ravel la rhapsodie Tzigane, sa sœur Adila Fachiri, Johanna Martzy ou encore Ilona Feher. Parmi ses autres élèves, l'on compte aussi Franz von Vecsey, Emil Telmányi, Zoltán Székely, Gerhard Taschner, Barnabás von Géczy et Ede Zathureczky.

Son œuvre est essentiellement orchestrale et pour le violon (quatre concertos pour violon, plusieurs symphonies ainsi que des opéras). Il a écrit plusieurs centaines de courtes partitions pour son instrument de prédilection. Son style reste romantique avec une forte influence hongroise, se démarquant de ses contemporains du début du xxe siècle.

Riccardo Minasi à Gênes

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Le Teatro Carlo Felice de Gênes a nommé Riccardo Minasi directeur musical à partir du 2e semestre de cette année. Riccardo Minasi, 44 ans, fera ses débuts de chef d'orchestre en Italie avec La Cenerentola.

Parmi les autres postes occupés par Minasi, il est chef du Mozarteumorchester Salzburg, artiste en résidence à l'Ensemble Resonanz de l'Elbphilharmonie de Hambourg et premier directeur artistique de La Scintilla, à l'Opernhaus de Zurich.

Gênes a nommé Fabio Luisi chef d'orchestre honoraire, Donato Renzetti chef d'orchestre émérite et Francesco Filidei compositeur en résidence.

Débuts chez Harmonia Mundi

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Le 1er avril, Gustavo Gimeno et l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg sortiront un nouvel enregistrement du Stabat Mater de Rossini avec les voix de Maria Agresta (soprano), Daniella Barcellona (mezzo-soprano), René Barbera (ténor) et Carlo Lepore (basse).
Avec ce disque, le chef espagnol et son ensemble luxembourgeois entament une collaboration avec le label Harmonia Mundi (leurs précédents enregistrements sont parus chez Pentatone et comprennent l'autre grande pièce sacrée de Rossini, la Petite messe solennelle). Une deuxième sortie, prévue pour l'automne 2022, sera consacrée aux ballets L'Oiseau de feu et Apollon de Stravinsky. D'autres projets seront consacrés à Dutilleux, Lutosławski et Szymanowski.

 

Un orchestre de jeunes filles à Rio

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A Rio de Janeiro, l'Orchestre Chiquinha Gonzaga est composé de 54 jeunes filles issues des écoles publiques de la ville. Monté au départ pour un concert unique à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il est aujourd'hui pérennisé.

Chaque vendredi à 15h, les musiciennes de l'Orchestre se retrouvent dans une salle du Palacio Maçonicodo Lavradio, un grand bâtiment colonial rose situé dans le centre de Rio. Grâce à l'IBME, l'Institut Brésilien de Musique et d'Education, elles ont pu apprendre à jouer d'un instrument dans les écoles publiques de la ville. Le matériel et les cours sont pris en charge, mais aussi les transports, ce qui est loin d'être négligeable car pour beaucoup d'entre elles, ces 3h30 de répétition nécessitent au moins autant de temps de trajet.

Xian Zhang prolongée jusqu'en 2028

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L'Orchestre symphonique du New Jersey fait confiance à sa cheffe sino-américaine  Xian Zhang,et renouvelle son contrat jusqu'à la saison 2027-28.
Elle occupe ce poste depuis 2016 après avoir été choisie comme assistante par Lorin Mazel depuis 2004

 

Concert de la classe de percussion de l’IMEP

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Le jeudi 17 mars 2022 aura lieu le concert de la classe de percussion de l’Imep. Celui-ci se déroulera dans la salle de concert de l’institut.
Le point culminant de cette soirée sera l'interprétation d'Ionisation d’Edgard Varèse. Créée en 1933 au Carnegie Hall à New-York, cette oeuvre, faisant partie des premières pièces pour percussions seules, met 13 percussionnistes en scène et pas moins de 37 instruments de percussion.

On pourra également entendre des sirènes, ajoutant un côté spatial au niveau du plan sonore, ainsi qu’un piano utilisé à des fins percussives. Cette pièce, bien qu’elle soit brève, est néanmoins expressive et met en exergue le travail fourni par la classe de percussion pour vous présenter cette œuvre-phare du répertoire et de ce concert dédié à leurs instruments.

Pour compléter ce concert, l’ensemble de percussion de l’IMEP proposera six autres œuvres. Tout d'abord Mercury Rising de Nathan Daughtrey, une fugue associant instruments à peaux et instruments à claviers. Gabriel Ducomble interprétera ensuite Asventuras d’Alexej Gerassimez, une pièce pour caisse claire seule. On entendra ensuite deux quatuors : Extremes de Jason Treuting et Ku-Ka-Ilimoku de Christopher Rouse.  Deux ragtimes d’Hamilton Green, Stop Time et Triplets, complète ce programme.

Réservations obligatoires : billetterie@imep.be ou 081/73.64.37 (du lundi au vendredi de 8 :30 à 12 :30 et de 13 :00 à 15:00.
Tarifs : 15€ - 10€ (60+) – Gratuit (→ 26 ans)

Alex Quitin et Thimothée Grandjean, Reporters de l’Imep