Le Printemps s’invite à Vienne

par
Frühling in Wien

Frühling in Wien
Œuvres de Carl Michael Ziehrer (1843-1922), Franz Von Suppé (1819-1895), Ludwig Van Beethoven (1770-1827), Max Schönherr (1903-1984), Richard Strauss (1864-1949), Eduard Strauss (1835-1916)
Wiener Symphoniker, Manfred Honeck, direction – Christoph Stradner, violoncelle – Floran Zwiauer, violon
2016-DDD-59’45-Texte de présentation en anglais et allemand-Wiener Symphoniker-WS011

Manfred Honeck nous revient avec un disque tout en fraîcheur à l’occasion du printemps à Vienne. Une tradition de plus de 40 ans qui se perpétue ici avec tout la délicatesse que l’on connaît des musiciens viennois dirigés avec franchise et assurance. Se côtoient ainsi et très naturellement quelques grandes pages, à l’instar de l’Ouverture tirée de Dichter und Bauer de Franz von Suppé ou encore le troisième mouvement, Allegro, de la Symphonie n°6 de Beethoven. Tout se révèle ici de la recherche de couleurs et de sonorités qu’allie Honeck à une direction sensible et volontiers virevoltante. Un voyage qui permet également de (re)découvrir quelques pages moins « populaires » telle la Valse op. 518 de Carl Michael Ziehrer où la joie environnante semble à chaque instant se détendre dans un flot de notes particulièrement élégant. Un voyage donc en musique et nature qui se poursuit avec trois danses tirées de l’op. 25 de Max Schönherr où rythmes et thèmes populaires s’enchaînent avec finesse, notamment lors d’un galop virevoltant. A aucun moment la baguette de Honeck alourdit le matériau, préférant au contraire s’aventurer avec légèreté dans un répertoire qui ne peut souffrir de lourdeur et de redites. Soulignons évidemment l’expertise d’un orchestre pour qui ces pages n’ont plus aucun mystère et qui se délecte indubitablement à cette occasion. Balance idéale, maîtrise des dynamiques, coloration de chaque thème, accompagnement soigné et léger, bref une invitation qui nous mène dans les contrées viennoises avec sourire et charme. Après une Polka d’Eduard Strauss particulièrement bien menée (Wien über alles), on regrette que cette heure de musique, qui ne manque ni de clairvoyance ni de lucidité, ait une fin. Un régal pour les oreilles.
Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 10

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