Bach pour viole et orgue

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Bach for two. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Allein Gott in der Höh sei Her BWV 711, 676, 662, 663. Wo soll ich fliehen hin BWV 694. Vater unser im Himmelreich BWV 682. Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ BWV 639. Sonate pour viole en sol majeur BWV 1027. Sonate en Trio no 4 en mi mineur BWV 528, no 5 en ut majeur BWV 529. Romina Lischka, violes. Marnix De Cat, orgue de l’église Sankt Katharina de Kettenis. Mai 2019. Livret en anglais, allemand, français. TT 76’18. Ramée RAM 2005

Stanislav Kochanovsky, retour triomphant à Monte-Carlo

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Le mois de janvier monégasque se clôture avec un concert très attendu sous la direction du prodigieux chef d'orchestre Stanislav Kochanovsky, un musicien que tous les orchestres s’arrachent. Il avait déjà fait forte impression, au printemps dernier, lors de sa première venue au pupitre de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. 

Le programme commence par la très rare  Suite sur des poèmes de Michelangelo Buonarotti de Dimitri Chostakovitch  avec en soliste le grand baryton Matthias Goerne. C'est la première exécution à Monte-Carlo de ce chef-d'œuvre du compositeur russe. Matthias Goerne est naturellement excellent   : la voix est superbe, toute en nuances, passant de l'intimité des pianissimi à l'ardeur des forte. Le timbre est chaleureux et il  apporte une intensité et une spiritualité particulière. Les mélomanes russes présents dans la salle confirment que sa diction est parfaite, aspect souvent rare ! Stanislav Kochanovsky dirige l'orchestre avec une maîtrise absolue, une gestique claire, élégante et magnétique.

Titon et l’Aurore, de Cassanéa de Mondonville : entre féerie et naïveté

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Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711-1772) : Titon et l’Aurore, pastorale héroïque en un prologue et trois actes. Reinoud Van Mechelen (Titon), Gwendoline Blondeel (L’Aurore), Emmanuelle De Negri (Palès), Marc Mauillon (Éole), Julie Roset (Amour), Renato Dolcini (Prométhée), Virginie Thomas, Maud Gnidzaz et Juliette Perret (Nymphes) ; Huit marionnettistes ; Les Arts Florissants, direction William Christie. 2021. Notice et synopsis en anglais et en français. Sous-titres en français, en anglais, en allemand, en japonais et en coréen. 127.00. Un DVD Naxos 2. 110693. Aussi disponible en Blu Ray.

Mikhail Pletnev : Chopin à Monte-Carlo

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Le grand Mikhail Pletnev était l’invité de la riche saison des récitals de piano organisée dans le cadre de la saison de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Chaque récital de Pletnev est une expérience unique par les options interprétatives qui questionnent le texte et interrogent l’esprit. Pletnev est un musicien authentique et un des pianistes les plus imaginatifs d'aujourd'hui. 

Ce récital consacré à Chopin est une performance fantastique, subtile et émouvante, extrêmement brillante et en même temps introvertie et très concentrée. Son âme et l'âme de Chopin se confondent comme deux ruisseaux qui se rejoignent pour former un fleuve. Ses belles sonorités pleines de poésie, de noblesse, d'éloquence et de passion tissent une toile magique dans laquelle on est entraîné. Il interprète la musique avec une simplicité de style, bon goût, avec un legato approprié,  sans fioritures vulgaires ou ornements excessifs. On aime tout de ce jeu magique : le phrasé si original, la dynamique pertinente, le ton lumineux, l'intensité, la qualité, la subtilité, la modestie, la lecture attentive de la partition sont d'une perfection tout simplement incroyable.

Des Noces de Figaro hors sol à Garnier

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La nouvelle mise en scène des Noces de Figaro à l’Opéra de Paris est due à une spécialiste multimédia, Netia Jones, qui s’est intéressée jusqu’ici essentiellement à l’oratorio ou aux musiques contemporaines (Philipp Glass, Britten, Berio, Haendel par exemple). Elle prend comme point de départ son propre regard sur le fonctionnement d’une maison d’opéra quadricentenaire -vision en miroir et mise en abîme de « l’opéra dans l’opéra », avec aperçus sur la rue Scribe et le Foyer. 

L’action originelle se situe au XVIIIe siècle, à trois lieues de Séville, dans le château du Comte Almaviva, grand d’Espagne. Cette fois-ci, elle est transposée dans les coulisses d’un opéra contemporain.

L’Ouverture se déroule sur fond clignotant de régie laissant le public assez froid. Puis le plateau se divise en trois cases verticales séparées de cloisons qui masquent un tiers de la scène au public, à droite ou à gauche,... ce qui est fâcheux ! La loge du milieu est occupée par Figaro et Suzanne, respectivement perruquier et costumière. Le Comte et la Comtesse devenus artistes lyriques ainsi que les autres protagonistes entrent et sortent.

Sans contredire frontalement la dynamique de l’œuvre, la mise en scène lui reste étrangère par son statisme et une inventivité toujours sous contrôle. Quant à sa signification, elle semble  pour le moins obscure : le décompte de chronomètres géants fait-il allusion à la précipitation de la « folle journée » ?  Les portants de costumes s’étageant sur toute l’ouverture de scène évoquent-t-ils les travestissements à venir ? Et pourquoi trois fauteuils sous plastic remplacent-ils les bosquets au final ?

Carlo Tessarini, Hébert Leemans, deux compositeurs à la charnière du dernier Baroque et du style galant 

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Hébert Leemans (1741-1771) : Symphonies no 3 en mi bémol majeur, no 4 en ut majeur, no 6 en si bémol majeur, no 7 en fa majeur, no 9 en sol majeur, no 11 en ut majeur, no 12 en ré majeur. Vlad Weverbergh, Terra Nova Collective. Décembre 2020. Livret en anglais, français, allemand, néerlandais. TT 47’19 + 52’44. Deux CDs Etcetera KTC 1721

Carlo Tessarini (c1690-1767) : Contrasto Primo en ré majeur. Concertos a cinque Op 1 no 1 en mi mineur, Op 1 no 4 en ré majeur. Concerto a cinque en ré majeur pour flûte traversière. Grand Sinfonia Terza en fa majeur. Grand Sinfonia Quinta en sol majeur. L’arte di nuova modulacione. Francesco Baroni, Compagnia de Musici. Octobre 2003, réédition 2021. Livret en allemand, anglais. TT 64’02. Pan Classics PC10426

Premier enregistrement mondial du Requiem en ut mineur de Tůma

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František Ignác Antonín Tůma (1704-1777) : Requiem en ut mineur. Miserere en ut mineur. Markéta Böhmová, Romana Kružíková, soprano. Monika Jägerová, Lucie Netušilová Karafiátová, contralto. Jakub Kubin, ténor. Jiří Miroslav Procházka, basse. Chœur et Orchestre de l'Ensemble Baroque Tchèque, dir. Roman Válek. Mai 2021. Livret en anglais, allemand, français, tchèque ; le texte des paroles se trouve sur le website du label. TT 59’35. Supraphon SU 4300-2

Peter Donohoe entame une intégrale  des Chansons sans paroles de Mendelssohn

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Felix Mendelssohn (1809-1847) : Lieder ohne Worte, volume I. Rondo capriccioso op. 14. Trois Fantaisies ou Caprices op. 16. Lieder ohne Worte : Livre I op. 19b, n° 1 à 4 ; Livre II op. 30, n° 3 et 4 ; Livre III op. 38 n° 2 et 6 ; Livre IV op. 53, n° 2, 4 et 5 ; Livre V op. 62, n° 1, 3 à 5 ; Livre VI op. 67, n° 1 à 6 ; Livre VIII op. 102, n° 1, 2 et 6. Peter Donohoe, piano. 2021. Notice en anglais, en allemand et en français. 79.56. Chandos CHAN 20252.