Musique et poésie (5) : Pouchkine et l'opéra

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Alexandre Sergueievitch Pouchkine (Moscou 1799 - Saint-Pétersbourg 1837), poète lyrique et épique, dramaturge, reste l'incarnation même du génie national russe. Depuis Alexandre Nevski, prince moscovite du XIIIe siècle, ses ancêtres furent intimement liés à l'histoire de son pays et il fut en relation avec les meilleurs esprits de son temps. Sa précocité littéraire se manifesta à l'âge de treize ans. Lancé à corps perdu dans la vie mondaine, il mena une vie aventureuse jusqu'au duel qui marqua le terme si prématuré de son existence. Quoi qu'il fît, et jusque dans ces périodes où ses écrits séditieux lui valurent d'être exilé, chaque étape de sa vie fut une source d'expérience dont il est resté des traces dans ses écrits. Eugène Onéguine, héros romantique byronien, désabusé, épris de liberté, c'est lui. De même pour Don Juan.

 Son style évoque une clarté à la française alliée à une profonde musicalité. Une donnée intéressante est également la désignation de Pouchkine comme "Shakespeare russe". Il nous dit combien Shakespeare sait compromettre ses personnages "avec toute l'abondance de la vie". Tout Boris Godounov illustre ces théories.  

Musique sacrée polonaise des XXe et XXIe siècles

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Roman PADLEWSKI (1915-1944) : Stabat Mater pour chœur mixte a cappella. Joanna WNUK-NAZAROWA (1949) : Planctus pour chœur mixte et ensemble de chambre ; Psaumes du futur ? pour chœur mixte sur des poèmes de Zygmunt Krasinski. Chanteurs de l’Ensemble Camerata Silesia de Katowice ; Solistes de l’Orchestre Symphonique de la Radio Nationale Polonaise de Katowice ; direction Anna Szostak. 2019. Livret en polonais et en anglais. Textes des chants en polonais, non traduits. 48.51. Dux 7610.

Musique et poésie (4) : Garcia lorca quand la guitare fait pleurer les songes 

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La musique fut pour Garcia Lorca une seconde nature. Adolescent, il envisagea même de s'y consacrer, prit des leçons de piano et de guitare, et ne renonça à une carrière musicale qu'à l'âge de dix-huit ans, lorsque son maître mourut. Mais il était véritablement musicien, beaucoup plus que Bertolt Brecht, et les quelques compositions qu'il nous laisse en témoignent, qu'il s'agisse du recueil des treize Mélodies espagnoles traditionnelles, pourvues d'une harmonisation fine et élégante, ou des quelques mélodies écrites pour deux de ses pièces de théâtre, Noces de Sang et Mariana Pineda. Cet Andalou de Grenade fut imbibé jusqu'aux moelles de cante jondo, variante la plus pure et la plus secrète, la plus ancienne aussi, du chant flamenco, dont il devint l'un des plus éminents connaisseurs. Nul n'a parlé en termes plus pénétrants du "duende", ce terme intraduisible qui désigne une certaine forme d'état de grâce, d'inspiration pouvant aller jusqu'à la transe, des musiciens du cante jondo, dans leur recherche des "sonidos negros", des fameux "sons noirs". Il faut véritablement avoir du sang gitan pour cela. Ce n'était pas le cas de Garcia Lorca, mais il se sentait extrêmement proche de cette communauté souvent méprisée et opprimée, au sein de laquelle il comptait de nombreux amis. 

 Le violoncelle enflammé de Xenia Jankovic pour Prokofiev et Khachaturian

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Serge PROKOFIEV (1891-1953) : Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre op. 125. Aram KHACHATURIAN (1903-1978) : Concerto pour violoncelle et orchestre. Xenia Jankovic, violoncelle ; Orchestre symphonique de la RTS (Radio/Télévision de Serbie), direction Christian Ehwald (Prokofiev) ; Dejan Savic (Khachaturian). 2020. Livret en allemand, en anglais et en français. 72.57. Calliope CAL2076.