Rencontres au sommet... Argerich et Perlman au zénith de leur art

par

0126_JOKERRobert SCHUMANN
(1810 - 1856)
Sonate pour violon et piano n° 1 opus 105-Trois Fantasiestücke pour piano et violon opus 73
Johannes BRAHMS
(1833 - 1897)
Scherzo de la sonate F.A.E pour violon et piano
Jean-Sébastien BACH
(1685 - 1750)
Sonate pour violon et clavier n° 4 BWV 1017
Itzhak PERLMAN (violon), Martha ARGERICH (piano)
1998-2016-Live partiel-DDD-50'58-Textes de présentation en anglais, français et allemand-Warner 0190295937898

Dans les éléments d'interview donnés dans la notice, Martha Argerich regrette de n'avoir joué en compagnie d'Itzhak Perlman qu'une seule fois avant 2016 et se souvient de cette rencontre, le 30 juillet 1998 à Saratoga, avec enchantement. La première partie du disque se fait l'écho de ce concert en nous livrant une première sonate de Schumann qui confirme l'impression de la pianiste argentine: la complicité et le respect mutuel sont évidents, la communion est totale, l'équilibre parfait. Le violoniste, quant à lui, parle de conversation: on ne peut mieux dire, c'est exactement ce que l'on ressent à l'écoute. En outre, le caractère naturellement passionné de la pianiste se marie avec bonheur avec l'approche plus « en rondeur » de son partenaire pour un résultat tout en équilibre. Un très grand moment et, sans doute, l'une des versions majeures de cette oeuvre un peu délaissée malgré ses infinies beautés. Le reste du programme a été enregistré à Paris en studio en mars 2016 et l'on y retrouve la même osmose, tout d'abord dans les trois Fantasiestücke op. 73, d'une tenue parfaite et que nos deux orfèvres cisèlent avec un talent rare. Le scherzo de la Sonate F.A.E., ce curieux objet résultat d'un travail collectif entre trois amis (Brahms, Schumann et Dietrich), reçoit ici une interprétation « de luxe », très policée et élégante. Ce cd trop court – on aurait pu y joindre d'autres pièces jouées lors de la soirée de 1998 - s'achève sur la quatrième sonate de Jean Sébastien Bach, vision ultra romantique mais irrésistible. La grâce, la légèreté, l'apesanteur même, sont au rendez-vous. Le chant du violon paraît infini et l'art du cantabile, véritable carte de visite de Perlman, fait des merveilles. Argerich apporte à cette vision solaire un soutien et un contrepoint bienvenus. Que les collectionneurs sachent aussi que le Bach et le Brahms sont des inédits absolus dans la discographie de la pianiste. En bref, une parution un peu curieusement conçue, trop brève, mais chaque minute que nous offre ce duo vaut de l'or. On ne dira qu'un mot quant à cette collaboration: encore!
Bernard Postiau

Son 9 - Livret 7 - Répertoire 10 - Interprétation 10

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