Resound Beethoven : Volume 5

par
Resound 5

Ludwig van BEETHOVEN
(1770 - 1827)
Symphonie n°9 en ré mineur, Op. 125
Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck, direction – Chorus Sine Nomine, Johannes Hiemetsberger, chef de chœur – Laura Aikin, soprano – Michaela Selinger, mezzo-soprano – Steve Davislim, ténor – José Antonio Lopez, baryton
2017-DDD-65’26-Textes de présentation en anglais, français et allemand-Alpha 476

Avec le volume 5 consacré à la Symphonie n°9 de Beethoven, le voyage historiquement informé de Martin Haselböck et l’Orchester Wiener Akademie se poursuit toujours avec ce même engouement perçu lors des précédentes captations. Première symphonie avec chœur de l’histoire, ce sommet de la littérature musicale bénéficie depuis toujours d’un intérêt tant au concert qu’au disque. Mais seuls quelques interprètes et orchestres parviennent à plonger avec justesse au plus profond de l’esthétique de cette œuvre en quatre mouvements. Créée en mai 1824 au Kärntnertortheatre, elle est enregistrée ici, captation live, dans la Grosser Redoutensaal à Vienne, ce même lieu où des pages de Mozart, Liszt ou encore Nicolaï ont pu être entendues. Devenue, suite à un incendie, centre de presse du gouvernement en 1993, la salle offre des qualités acoustiques qui tendent à magnifier le matériau beethovénien. En ce sens, le respect des valeurs, jamais sèches, l’énergie implacable que semble imposer Haselböck ou encore le sens naturel de la ligne donnent à entendre une structure au caractère bouillonnant d’une rare limpidité. D’excellente facture, le premier mouvement ne souffre d’aucun épuisement et tend au contraire à dépoussiérer un squelette architectural où il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver. Le Scherzo est vivace, tantôt fugace et impétueux. Après l’énervement du second mouvement, l’Adagio apaise le cadre général de l’œuvre par un souffle dont la respiration donne à percevoir avec expressivité les grandes lignes mélodiques et thématiques. Enfin, l’orchestre fait place avec plus de rondeur au chœur final dont on saluera l’homogénéité et l’intelligibilité du texte. Aucune lourdeur ne vient perturber le discours tandis que le quatuor de solistes émerge avec facilité et luminosité de cette grande masse sonore. S’agissant d’une captation live, on pardonnera naturellement les quelques brèves imperfections d’autant que l’électricité du moment semble avoir donné une vision beaucoup plus naturelle que peu d’enregistrements en studio permettent. En route pour le volume 6
Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 8 – Interprétation 9

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