Suite, sonate et sonatine

par
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Moritz MOSZKOWSKI
(1854 - 1925)
Suite en sol mineur pour deux violons et piano op. 71
Darius MILHAUD
(1892 - 1976)
Sonate pour deux violons et piano op. 15
Bohuslav MARTINU
(1890 - 1959)
Sonatine pour deux violons et piano H. 198
Trio KOCH
DDD–2016–48’ 59’’–Textes de présentation en anglais, français et allemand–ETCETERA KTC 1543

Auteur d’une bonne centaine d’opus dans les genres les plus divers, l’opéra y compris, Moritz Moszkowski n’est pas un nom qu’on cite souvent de nos jours, alors même qu’il a connu des années de gloire au cours des dernières décennies du XIXe siècle. À cette époque, il a d’ailleurs bénéficié des encouragements de Franz Liszt en personne et, en tant que pianiste et chef d’orchestre, connu de beaux succès auprès des mélomanes, aussi bien en Allemagne, son pays natal (il est né à Breslau dans une famille juive d’origine polonaise), qu’en Autriche-Hongrie, en France ou en Angleterre. On le connaît surtout grâce à son Concerto pour piano en mi majeur op. 59, qui a été plusieurs fois été enregistré sur disque, et par cette Suite en sol mineur pour deux violons et piano op. 71, dont le Trio Igor Oistrakh a donné une remarquable version en 1990. Celle du Trio Koch est tout aussi bonne et a le mérite de montrer que Moritz Moszkowski est une figure musicale des plus intéressantes, quoiqu’elle n’ait pas, il va sans dire, l’envergure d’un Johannes Brahms, auquel on ne peut pas en l‘occurrence ne pas songer.
La particularité de cette formation de chambre, c’est qu’elle est familiale : le père, le violoniste Philippe Koch, son fils, le pianiste Jean-Philippe Koch, et sa fille, la violoniste Laurence Koch. Et c’est qu’elle aime jouer des œuvres qu’on n’entend guère, comme la Sonate pour deux violons et piano op. 15 de Darius Milhaud et la Sonatine pour deux violons et piano de Bohuslav Martinu, l’opus 198 dans le catalogue établi par le regretté Harry Halbreich (décédé en juin 2016) – deux pièces qu’on se serait tenté de qualifier de primesautières, mais qui sont, l’une et l’autre, extrêmement bien écrites. À leur écoute, on sent que le Trio Koch a éprouvé beaucoup de plaisir à les exécuter. Et ce plaisir procure du… plaisir.
Jean-Baptiste Baronian

Son 9 – Livret 6 – Répertoire 8 – Interprétation 9

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