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Benoît Giaux à propos de BEvocaL

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Le chef de choeur Benoît Giaux est l'une des chevilles ouvrières du choeur de jeunes BevocaL, une initiative belge qui fédère les communautés linguistiques nationales. Alors que le choeur organise des auditions, Benoît Giaux nous présente ce projet.

Pouvez-vous nous présenter brièvement ce projet BEvocaL ? 

BEvocaL, le chœur national des jeunes de Belgique, a été créé en 2017 par les trois organisations chorales belges : A Cœur Joie (Communauté française), Koor&Stem (Communauté flamande), et Födekam (Communauté germanophone). Il est soutenu par BOZAR, la Loterie Nationale et le Fonds Prince Philippe.  BEvocaL veut donner à des chanteurs de 18 à 28 ans de toutes les régions de la Belgique la chance de développer leurs talents dans le cadre d’une collaboration musicale entre les trois communautés linguistiques de Belgique. BEvocaL a pour ambition d’être un ambassadeur de la musique chorale de Belgique, au niveau national et international, ainsi que des traditions propres à notre pays. En ce mois d’octobre, des auditions générales de recrutement sont organisées.

Ce chœur s’adresse-t-il aux futurs professionnels ou aux amateurs ?

Le chœur veut surtout représenter une Belgique jeune qui comprend la place que la culture, et la musique en particulier, doivent prendre dans notre avenir à l’échelle belge, européenne et même mondiale, si on veut continuer à croire dans une humanité soucieuse de  sauvegarder son héritage et de construire une collectivité où l’expression crée des liens et s’unit dans la recherche du beau.

Dans ce sens, ce chœur s’adresse, oui, aux futurs professionnels, étudiants de conservatoire qui comprennent le poids de leur responsabilité au sein d’une société qui plongerait dans la décadence en l’absence de culture. Mais il s’adresse aussi aux amateurs ayant une pratique du chant choral dans le beau sens du terme, qui aiment la recherche du beau et qui comprennent la rigueur qui en découle.

Is this the End ? Or not.

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Ces 12 et 13 septembre 2020, au Théâtre Royal de La Monnaie, s’est tenue la création mondiale de Is this the end ?, un Pop-Requiem de Jean-Luc Fafchamps sur un livret d’Éric Brucher. Les règles dictant les conditions sanitaires ne permettent toujours pas aux publics nombreux d’accéder aux salles. C’est donc à un spectacle scénico-filmique que le spectateur a eu l’occasion d’assister en livestreaming, grâce au travail d’Ingrid von Wantoch Rekowski à la mise en scène et de Jean Claude Wouters à la réalisation, ainsi qu’à l’investissement de tous les artistes et de tous les techniciens derrière cette entreprise de grande envergure. Car s’il s’agit là d’une expérience surprenante défiant une nouvelle réalité vécue à l’échelle planétaire, l’exécution du projet de La Monnaie repousse loin, on peut le dire, les limites du spectacle. Cet opéra ne se contente pas d’allier la scène théâtrale et la musique, ce qui est le propre de cet art total. Il met en dialogue l’interprétation live de la partition sur le plateau (dans le respect scrupuleux des consignes sanitaires) avec un film, dont il faut souligner la qualité du tournage et qui dévoile les coulisses, les couloirs, des zones inconnues du public et des points de vue inédits de cette maison d’opéra mythique. La production, innovante et atypique à plus d’un égard, questionne ainsi le monde avec une contemporanéité qui n’a sans doute jamais autant interpellé. 

Cav oui, Pag non

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Cavalleria Rusticana
(Mascagni)
Pagliacci
(Leoncavallo)

Les deux emblèmes de la "Giovane Scuola", parus en 1890 et en 1892, ont immédiatement conquis le public, et sont devenus, pour toujours, les symboles du naturalisme italien : le vérisme. Leur succès se comprend tout à fait, leur couplage aussi.

Compositeurs belges et créations pour ouvrir la saison musicale bruxelloise

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Mernier

Benoît Mernier

Après Pinocchio, le dernier opéra de Philippe Boesmans créé cet été au Festival d'Aix-en Provence et qui fêtait le retour de la Monnaie en ses murs pour ouvrir la saison, et avant Scena “E vidi quattro stelle” (frammenti dal Purgatorio di Dante) pour soprano, baryton, cornet à bouquin, trois saqueboutes (ou trombones), harpe et grand orgue de Bernard Foccroulle, c'est à Benoît Mernier que revenait l'honneur d'inaugurer l'orgue de Bozar rénové après cinquante ans de silence et qui ouvrait aussi la saison avec la création de son concerto pour orgue (voir notre article) puis, dimanche, celle de ses Dickinson Songs.