Mots-clé : Flagey

Les tops du mois  : octobre 2020

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Cette sélection des concerts du mois d’octobre prend encore un aspect un peu particulier. Devant les incertitudes liées à la pandémie, les annulations et les changements de distributions, il n’est pas sûr que les concerts puissent avoir lieu avec les programmes et les artistes annoncés. Cela étant, les organisateurs de concerts rivalisent de panache pour continuer de proposer des évènements. Cette sélection, en rien exhaustive, est un choix de la Rédaction de Crescendo. 

À Bruxelles, le Belgian National Orchestra sera le fer de lance musical du Palais des Beaux-Arts avec la venue du surdoué David Afkham dans Brahms et Beethoven (9/10) et d'Anthony Hermus en remplacement de Dalia Stasevska (16/10). Enfin, notre compatriote David Reiland sera au pupitre du BNO et du Choeur Octopus pour un concert de Toussaint avec le Requiem de Mozart (30/10 et 1/11). 

Du côté du Brussels Philharmonic, on repense Mahler avec un programme qui propose “l'Abschied” du Lied von der Erde dans la transcription chambriste d’Arnold Schoenberg, et “l’Adagietto” de la Symphonie n°5 en miroir avec Within her Arms d’Anna Clyne. C’est à Flagey et au Concertgebouw de Bruges entre le 2 et le 4 octobre. À Flagey, on ne ratera sous aucun prétexte le concert Brahms par le Collegium Vocale de Gand et le pianiste Nelson Goerner (31/10).

Belles retrouvailles avec le Quatuor de Jérusalem à Flagey

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On ne se lasse jamais d’entendre le Quatuor de Jérusalem, d’autant que les œuvres proposées par les musiciens israéliens au public nombreux de Flagey avait de quoi satisfaire les plus exigeants.

Entamant la soirée par le quatuor op. 76 n°1 de Haydn, l’ensemble hiérosolymitain se mit immédiatement au diapason de cette musique si pleine d’esprit, de finesse et de gaîté dans les mouvements lents et sut parfaitement rendre la profondeur sans emphase de "l’Adagio".

Paul Lewis exceptionnel dans Haydn

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Pour le deuxième des trois récitals de Paul Lewis prévus cette saison à Flagey, et où il combine chaque fois sonates de Haydn, pièces tardives de Brahms et oeuvres inclassables de Beethoven (deux séries de Bagatelles en attendant les Variations Diabelli pour le dernier concert de la série, le 9 février prochain), le pianiste anglais se montra exceptionnellement convaincant dans deux des plus belles sonates de Haydn qui n’auraient pu souhaiter de meilleur défenseur.

Un grand moment de musique

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Pierre Fouchenneret, Tanguy de Williencourt, Bruno Philippe D.R.

Dmitri Chostakovich (1906 - 1975) : Trio pour piano n°1 en do mineur op. 8
Sergei Rachmaninov (1873 - 1943) : Deux pièces op. 2
Gabriel Fauré (1845 - 1924) : Papillon op. 77
Felix Mendelssohn (1809 - 1847) :
Trio pour piano n°1 en ré mineur op. 49
Bruno Philippe, violoncelle – Tanguy de Williencourt, piano – Pierre Fouchenneret, violon

Lovecraft mis en musique !

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Guillaume Connesson © D.R.

Guillaume Connesson, compositeur français, né en 1970, semble démontrer un intérêt particulier pour les littératures de l'imaginaire. Il est déjà l'auteur de deux pages d'après Abraham Merritt, The Ship of Ishtar, pour orchestre à cordes, et un concerto pour piano, The Shining One. D'autres de ses oeuvres évoquent Agartha ou l'Atlantide. Une de ses dernières inspirations est le Maître de Providence, à qui il consacre un triptyque orchestral, composé l'an dernier, Les Cités de Lovecraft.

Makoto Ozone, alchimiste spontané

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Ça démarre sans crier gare. Makoto Ozone essaye un intervalle sur le piano du Studio 4 et, après un grognement satisfait, le colore et le malaxe partout sur le clavier, testant des dissonances délicieuses et des gammes volubiles.
Comme un fleuve, la musique coule de sa tête et de ses doigts et on hausse un sourcil amusé quand, au détour d’un swing endiablé, c’est une Mazurka de Chopin qu’on reconnaît, sans se tromper.