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Die Zauberflöte à l’Opéra Royal de Wallonie

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Après La Vie Parisienne de Jacques Offenbach en 2022, c’est au tour de la Flûte Enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart de faire vibrer le public de l’Opéra Royal de Wallonie durant les fêtes. Oeuvre célébrissime, elle a été mise en scène par Cécile Roussat et Julien Lubek afin de mettre des étoiles dans les yeux du public présent en nombre tout au long des représentations.

Avec Christopher Franklin à la direction, les musiciens de l’ORW ont encore une fois livré une prestation à la hauteur des attentes. Le chef américain a particulièrement prêté attention à la balance avec les solistes. Bien que certaines mises en scène aient requis une position assez reculée sur la scène, chaque intervention des différents chanteurs fut claire et soutenue par l’orchestre, sans jamais être couverte.

Cela fut également le cas lors des interventions des Trois Garçons, interprétés par de jeunes enfants membres de la Maîtrise de l’Opéra ayant donc une voix plus faible. Malgré leur extrême jeunesse, ils ont très bien joué leur rôle, avec justesse et précision rythmique dans des passages pas toujours aisés. Le public leur a d’ailleurs réservé ses plus chaleureux applaudissements.

Voir comme on entend, entendre comme on voit : Cenerentola à Liège

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Rossini, c’est un bonheur musical et vocal. Ses partitions sont le plus souvent pyrotechniques -et cela même dans une œuvre au contenu plus douloureux comme son Stabat Mater. C’est un artificier multipliant les croches multipliées, les crescendo-decrescendos vertigineux ; il n’a pas peur des sommets, là-bas, tout en haut, bien au-dessus de la portée. Il est drôle, immensément drôle, au premier degré comme dans des décalages délicieusement ironiques. Il (se) joue de ce qu’il fait jouer ! Mais cette allégresse, qui s’empare du spectateur, exige une intense concentration des musiciens qui la font naître. C’est un spectacle toujours amusant que celui du contraste entre une salle qui éclate de rire et des instrumentistes penchés si sérieusement sur leurs partitions.

À Turin, de fascinants Pêcheurs de perles

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Pour son ouverture de saison, le Teatro Regio de Turin choisit un ouvrage français, Les Pêcheurs de Perles de Georges Bizet, donné dans la première version de 1863 et dans la langue originale. Depuis décembre 1886, l’œuvre a été présentée cinq fois dans la capitale piémontaise, deux fois en concert et trois fois en scène, les trois dernières représentations en traduction italienne remontant à juin 1959 au Teatro Nuovo qui affichait Alfredo Kraus, Renata Scotto et Enzo Sordello sous la direction d’Oliviero de Fabritiis.

Aujourd’hui, le Teatro Regio se veut innovateur en proposant l’édition critique de 2015 qu’a réalisée le musicologue Brad Cohen qui reconstitue la version en trois actes telle qu’elle fut jouée au Théâtre-Lyrique de Paris le 30 septembre 1863, comportant notamment un finale où Zurga met le feu au village pour permettre la fuite des amants, alors que dans les remaniements de 1885 et 1893 commis par l’éditeur Choudens, il en viendra au suicide.

Un enchantement visuel et musical

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Dido and Aeneas de Henry Purcell
Perle de l'opéra baroque, Dido & Aeneas (1689) ne dure qu'une cinquantaine de minutes. Avec quel opéra le coupler ? Les autres oeuvres lyriques de Purcell ("masks") sont trop longues. Soit on choisit un opéra similaire, comme son modèle, Venus & Adonis de John Blow (1683), soit on propose des pages instrumentales, le catalogue du musicien étant bien étoffé.