Mots-clé : Opéra Royal de Wallonie

Une Tosca bien saignante…

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En fin renard toujours à la recherche d’histoires dramatiques reposant sur autant de destins contrariés, Giacomo Puccini a immédiatement été séduit par la pièce éponyme de Victorien Sardou. Le compositeur a pressenti dans ce sujet une magnifique occasion d’exploiter son talent naturel à décrire les passions humaines, et ainsi de faire briller sa veine unique qui s’inscrit dans le sillon du vérisme tout en le patinant d’un lyrisme généreux et vigoureux. L’œuvre repose sur un livret aux ressorts dramatiques accusés et sur trois personnages centraux au caractère assurément très fort, qui présentent chacun quelques failles permettant de leur dresser un profil psychologique des plus consistants. L’échec de la création de l’œuvre en 1900 a rapidement été oublié, de sorte que cet opéra figure parmi les incontournables du répertoire.

Joyce DiDonato à Liège: le “best-of” d’une diva incontournable

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C’est un accueil digne de celui d’une rock-star qu’a réservé le public de l’Opéra Royal de Liège à Joyce DiDonato hier soir. On ne présente plus la “diva yankee” à la voix souple et au charisme unique. Originaire du Kansas, la mezzo-soprano s’est forgé une carrière internationale dans les salles les plus prestigieuses depuis ses débuts à l’Opéra Bastille dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville de Rossini en 2002.

Il Matrimonio Segreto, une œuvre remise à l’honneur qu’elle mérite

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Ce vendredi 19 octobre 2018, l’Opéra de Liège a rejoué pour la première fois depuis 10 ans “Il Matrimonio Segreto” de Domenico Cimarosa (1749-1801). À sa direction : le jeune et talentueux Ayrton Desimpelaere, 28 ans, assistant à la direction musicale de Liège depuis 2016 et également membre de l’équipe de Crescendo Magazine. Celui-ci honore l’une des plus grandes œuvres d’un compositeur italien encore trop méconnu aujourd’hui.

Retour brillant d'un chef-d'oeuvre parfait

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Anne-Catherine Gillet et Cyrille Dubois © Larraine Wauters/Opéra Royal de Wallonie

Le Domino noir de Daniel-François-Esprit Auber.
Excellente initiative de l'Opéra Royal de Wallonie de remonter ce Domino noir (1837), opus le plus joué d'Auber, avant Fra Diavolo, Le Maçon ou La Muette de Portici. Ce succès immense rend incompréhensible l'oubli dans lequel il est tombé, d'autant plus que nous avons pu nous rendre compte de son intérêt par l'intégrale studio publiée en 1995 chez Decca, dirigée par Richard Bonynge, avec Sumi Jo dans le rôle-titre.

Le tout dernier Don Juan, ce héros

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Veronica Cangemi et Mario Cassi © Lorraine Wauters

Après le très inconnu Stradella de César Franck qui inaugurait le retour de l'Opéra Royal de Wallonie en ses murs après travaux, Jaco Van Dormael, cinéaste de son état, a mis en scène Don Giovanni, dont Wagner affirmait que c'était "l'opéra des opéras". Les décors de Vincent Lemaire sont criants de vérité et les lumières de Nicolas Olivier les mettent bien en valeur.

Madame Manon

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Jules MASSENET
(1842-1912)
Manon
Annick MASSIS (soprano), Alessandro LIBERATORE (ténor), Pierre DOYON (baryton), Roger JOAKIM (basse), Papuna TCHURADZE (ténor), Patrick DELCOUR (baryton), Sandra PASTRANA (soprano), Alexise YERNA (soprano), Sabine CONZEN (soprano), Orchestre et chœur de l’Opéra royal de Wallonie-Liège, dir. : Patrick DAVIN
DDD–2016–78’ 55’’ et 72’ 54’’–Texte de présentation en italien et anglais–Dynamic CDS 7751/1-2

De la fantaisie un peu appliquée

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La Cenerentola de Rossini
Julien Lubek et Cécile Roussat, tous deux élèves de l'École internationale de Mimodrame Marcel Marceau, sont comédiens, clowns, metteurs en scène ou chorégraphes, à l'envi : on se souvient de leur merveilleuse Flûte enchantée de Mozart, pleine de poésie, qui avait ravi le public lors du spectacle donné fin 2010 sur cette même scène de Liège. Le miracle ne s'est pas renouvelé, hélas.