Mots-clé : Wiener Philharmoniker

Dossier Emmanuel Chabrier : discographie sélective et commentée

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Dans le cadre de notre dossier sur Emmanuel Chabrier, nous vous proposons une discographie actualisée et commentée des oeuvres du grand compositeur. Si nous laissons de côté le seul cas de la célèbre España qui encombre les catalogues dans sa version pour orchestre, nous tenteront de dresser un bilan discographique de ce qu’il est possible d’écouter. Il s’agit d’une actualisation du travail mené par Harry Halbreich pour le numéro n°10 de Crescendo Magazine. 

À la relecture de cet article, nous avons été frappés par le peu de regain d’intérêt pour l’oeuvre d’un tel compositeur : 75 pourcents des titres référencés ici, l’étaient déjà il y a plus de 20 ans ! Certaines gravures comme l’intégrale des oeuvres symphoniques par Michel Plasson ou l’opéra du Roi malgré Lui par Charles Dutoit, n’ont pas été concurrencées et elles restent les seules au catalogue ! Il est ainsi assez triste de voir un tel compositeur délaissé (il en va de même pour Vincent d’Indy, Albert Roussel, Paul Dukas). On pourra donc retenir de notre époque que l’on connaît désormais fort bien des œuvres passables et secondaires de Théodore Gouvy, Benjamin Godard ou Fernand de la Tombelle, mais que l’on délaisse Chabrier.   

Andris Nelsons perpétue la tradition viennoise dans Beethoven 

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Année Beethoven oblige, les intégrales des symphonies se multiplient pour les Parisiens. Ce mois-ci, ce sera l’Orchestre Les Siècles, dirigé bien sûr par François-Xavier Roth, à l’Opéra Royal du Château de Versailles. Le mois prochain, ce sera l’Orchestre de Chambre d’Europe, dirigé par Yannick Nézet-Séguin, à la Philharmonie.
Le mois dernier, c’était l’Orchestre Philharmonique de Vienne dirigé par Andris Nelsons, au Théâtre des Champs-Élysées. En quatre concerts, avec une journée off au milieu

Dans le livret, outre le remarquable essai de Dominique Druhen sur ces neuf monuments (Les neuf créatures de Prométhée), Rémy Louis retrace La tradition beethovénienne des Wiener Philharmoniker. Il nous rappelle que cet orchestre a été créé moins de vingt ans après la création, dans la même ville, de la Neuvième Symphonie. Plusieurs musiciens du nouvel orchestre avaient connu Beethoven personnellement et/ou joué lors de cette création. Ce concert s’inscrit donc dans une très émouvante continuité.

Cette intégrale des symphonies de Beethoven par cet orchestre est la quatrième donnée en France, après celles dirigées par Carl Schuricht au Théâtre Romain de Fourvière de Lyon en 1956, par Claudio Abbado à la Salle Pleyel de Paris en 1988, et par Christian Thielemann, déjà au Théâtre des Champs-Élysées, en 2010. Il en a par ailleurs réalisé sept enregistrements depuis 1959, sous les directions d’Hermann Scherchen, Hans Schmidt-Isserstedt, Karl Böhm, Leonard Bernstein, Claudio Abbado, Simon Rattle, Christian Thielemann et de notre Andris Nelsons tout récemment.

Pierre Monteux à Paris, Vienne, Londres et Amsterdam : pour le compositeur, rien que le compositeur

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Pierre Monteux - Intégrale des enregistrements Decca. Œuvres de Johann Sebastian Bach (1685-1750), Ludwig van Beethoven (1770-1827), Hector Berlioz (1803-1869), Johannes Brahms (1833-1897), Claude Debussy (1862-1918), Antonín Dvořák (1841-1904), Sir Edward Elgar (1857-1934), Christoph Willibald Gluck (1714-1787), Joseph Haydn (1732-1809), Felix Mendelssohn (1809-1847), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Maurice Ravel (1875-1937), Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908), Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836), Franz Schubert (1797-1828), Jean Sibelius (1865-1957), Igor Stravinsky (1882-1971), Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893). Séances de répétitions (Beethoven, Ravel). Claude Monteux, flûte ; Roger Lord, cor anglais ; Hugh Maguire, violon ; Julius Katchen, piano. Elisabeth Söderström, soprano ; Regina Resnik, alto ; André Turp, Jon Vickers, ténor ; David Ward, basse. London Bach Choir ; London Symphony Chorus ; Chorus of the Royal Opera House, Covent Garden. London Symphony Orchestra, Wiener Philharmoniker, Concertgebouworkest Amsterdam, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, direction : Pierre Monteux. Royal Philharmonic Orchestra, direction : Claude Monteux. Enregistré entre octobre 1956 et janvier 1971 à la Salle Wagram, Paris ; à la Sofiensaal, Vienne ; aux Kingsway Hall, Walthamstow Assembly Hall et West Hampstead Studio 3, Londres ; à la Grote Zaal du Concertgebouw, Amsterdam. 25 h 53’ - Livret en anglais, français allemand - 1 coffret 24 CD Decca 4834711.

István Kertész, portrait viennois 

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István Kertész in Vienna. The Decca Recordings. Wolfgang Amadeus Mozart (1929-1973) : symphonies n°25, 29, 33, 35 “Haffner”, 36 “Linz”, 39, 40 ; Eine Kleine Nachtmusik K 525 ; March K 408/I ; La Clemenza di Tito ; Requiem K626 ; Mozart Opera Festival ; Franz Schubert (1797-1828) : intégrale des symphonies ; ouvertures dans le Style italien, Des Teufels Lutschloss, Fierrabras ; Johannes Brahms (1833-1897) : Intégrales des symphonies, Variations sur un thème de Haydn ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : Don Pasquale ; Antonín Leopold Dvořák (1841-1904) : Symphonie n°9 en mi mineur “Du Nouveau Monde”. Solistes, Wiener Philharmoniker, Wiener Haydn Orchestra, István Kertész. Enregistré entre 1962 et 1973-Livret en anglais, allemand et français. 1 coffret de 20 CD Decca. 483 4710. 

Anneleen Lenaerts, harpiste

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Concertiste et harpiste des Wiener Philharmoniker, notre compatriote Anneleen Lenaerts vole de succès en succès. Après une tournée des Wiener Philharmoniker sous la direction de Mariss Jansons, elle se rendait à Bogota pour une série de concerts. Entre temps, elle répond aux questions de Crescendo-Magazine.  

Votre nouvel album pour Warner est consacré à Nino Rota ? Pourquoi avez-vous choisi ce compositeur ?

Mon premier contact avec la musique de Nino Rota fut la “Sarabanda e Toccata” pour harpe solo. C’est une pièce assez connue et importante dans le répertoire de la harpe. Elle est très souvent demandée lors des concours car c’est une très belle pièce qui montre l’instrument sous toutes ses facettes : lyrique, chantant, rythmique et dansant. J’ai découvert ensuite ses pièces de musique de chambre et même un concerto, qui n’est presque jamais joué. Nino Rota est un grand compositeur, mais comme vous le savez sa notoriété repose plus sur ses célèbres musiques de films que sur ses compositions “classiques”. Ces dernières sont pourtant largement majoritaires dans son legs ! Consacrer un album à l’intégrale de sa musique pour et avec harpe m’a semblé être une bonne idée pour le mettre en valeur.  

Vous avez complété ce disque avec quelques extraits de ses célèbres musiques de film. Êtes-vous une cinéphile ?

J’aime bien regarder des films, mais le choix de ces extraits était plutôt porté par l’idée de réaliser un portrait complet du compositeur Nino Rota et ne pas montrer seulement son côté “classique”. Les extraits sont des transcriptions pour harpe et cordes qui pourront s’ajouter au répertoire des harpistes. Pour préparer le disque, j’ai naturellement visionné avec grand intérêt The Godfather et d’autres films de Fellini. J’ai même pris un abonnement Netflix, grâce à cet enregistrement.

Concert du Nouvel an à Vienne, du gros son et beaucoup, mais beaucoup, d’ennui….

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Neujahrskonzert 2019. Wiener Philharmoniker, Christian Thielemann. 2019-Livret en allemand, anglais et français-1h49’53’’. 2 CD Sony 19075902822.

Avec la rigueur d’une horloge suisse (et l’Autriche est frontalière de la Suisse…), le concert du nouvel an tombe dans les bacs et sur les plateformes en ligne presque aussitôt après que les derniers applaudissements dans la salle du Musikverein de Vienne se soient estompés des écrans de télévision. Cela étant, ce qui était, il y a encore vingt ans, un exploit technique et logistique est devenu une routine devant laquelle on peine à s’extasier.

Festival de Salzbourg 2017 : oeuvres majeures du XXe siècle

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Anna Prohaska Cordelia), Gerald Finley {König Lear),
Evelyn Herlitzius (Goneril), © Thomas Aurin

Le programme d’opéra du festival de Salzbourg 2017 embrassait quatre siècles et présentait deux œuvres majeures du 20ième siècle : « Wozzeck » de Alban Berg (1925) et « Lear » de Aribert Reimann (1978). C’est Vladimir Jurowski qui dirigeait le Wiener Philharmoniker dans Wozzeck, un spectacle de William Kentridge, donné à la Haus für Mozart, une coproduction avec le Metropolitan de New York, la Canadian Opera Company Toronto et Opera Australia.

Les Festtage de Berlin

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Staatsoper Berlin
TANNHÄUSER
Musikalische Leitung: Daniel Barenboim
Inszenierung: Sasha Waltz
Bühnenbild: Pia Maier Schriever, Sasha Waltz
Kostüme: Bernd Skodzig
Licht: David Finn © Bernd Uhlig

Un Tannhäuser dansant.
En 1996, le Staatsoper Unter den Linden de Berlin organisait son premier festival de Pâques autour des opéras de Wagner. Daniel Barenboim en était l’inspirateur et il a, depuis, apposé sa griffe sur les « Festtage » comme chef d’orchestre (opéras et concerts) et comme pianiste et il est considéré comme le « Spiritus rector » du festival. L’édition 2014 (du 11 au 20 avril) présentait au Schiller Theater (lieu alternatif pendant la renovation du théâtre Unter den Linden) une nouvelle production de Tannhäuser (Wagner) et une représentation de Simon Boccanegra, célébrant le 200e anniversaire de Verdi. Daniel Barenboim y dirigeait aussi des concerts avec le Wiener Philharmoniker et la Staatskapelle Berlin et jouait en duo avec Martha Argerich .

Lulu au Festival de Salzburg : une version époustouflante

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Alban Berg (1885 - 1935)
Lulu, opéra en trois actes terminé par Friedrich Cerha

Patricia Petibon – Tanja Ariane Baumgartner – Pavol Breslik – Cora Burggraaf – Michael Volle - ,Thomas Piffka – Franz Grundheber – Thomas Johannes Mayer – Heinz Zednik – Andreas Conrad – Martin Tzonev – Emilie Pictet – Cornelia Wulkopf, Wiener Philharmoniker, Marc Albrecht, direction