Tout pour séduire

par
Weinberg

Mieczyslaw WEINBERG
(1919 - 1996)
Concerto pour violon et orchestre op. 67
Dimitri KABALEVSKI
(1904 - 1987)
Fantaisie en fa mineur pour piano et orchestre–Concerto n° 1 en en sol mineur pour violoncelle et orchestre
Benjamin SCHMID (violon), Claire HUANGCI (piano), Harriet KRIJGH (violoncelle), ORF Vienna Radio Symphony Orchestra, dir. : Cornelius MEISTER
DDD–2017–66’ 34’’–Textes de présentation en allemand et anglais–Capriccio C5310

Il faut le reconnaître, le Concerto pour violon et orchestre op. 67 (dans la veine de Dimitri Chostakovitch) de Mieczyslaw Weinberg, la Fantaisie en fa mineur pour piano et orchestre de Dimitri Kabalevski et le Concerto n° 1 en sol mineur pour violoncelle et orchestre du même Dimitri Kabalevski sont toutes les trois des œuvres fort bien composées et séduisantes, mais elles n’ont rien d’exceptionnel et n’atteignent jamais les sommets dans leur répertoire respectif. Chacune à sa manière possède néanmoins de réels atouts pour séduire des interprètes et mettre en valeur leurs qualités intrinsèques, en l’espèce le violoniste Benjamin Schmid, la pianiste Claire Huangci et la violoncelliste Harriet Krijk, laquelle est hollandaise et a l’habitude de jouer régulièrement des pièces contemporaines, non sans négliger les grands classiques, que ce soit Josef Haydn ou Johannes Brahms.
La Fantaisie en fa mineur pour piano et orchestre, que Dimitri Kabalevski a composée en 1961, constitue ce qu’on pourrait appeler une curiosité musicale, puisque aussi bien elle est basée sur une pièce pour piano à quatre mains de Franz Schubert, la D 940, également en fa mineur, datant de 1828. Cette œuvre devenue très célèbre, Franz Schubert allait lui-même la jouer pour la première fois à Vienne, accompagné par un autre Franz, Franz Lachner, alors au tout début de sa longue carrière (il est mort à l’âge de quatre-vingt-sept ans, alors que Franz Schubert a disparu, lui, on le sait, à l’âge de trente et un ans à peine, et justement en 1828).
À la fois exercice d’admiration et exercice de style, elle offre un grand nombre de variations (allegro molto moderato, piu mosso, largo, vivace, largamente, allegro marciato…), jusqu’aux plus mélancoliques et aux plus attendrissantes – ce qui, de toute évidence, convient bien à Claire Huangci, schubertienne de bout en bout.
Jean-Baptiste Baronian

Son 8 – Livret 5 – Répertoire 8 – Interprétation 8

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