Un deuxième opus pour Sebastian Bohren

par
Bohren

Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY
(1809 - 1847)
Concerto pour violon en ré mineur, MWV03 
Karl Amadeus HARTMANN
(1905 - 1963)
Concerto funèbre pour violon et orchestre à cordes
Ottorino RESPIGHI
(1829 - 1936)
Antiche danze et arie, Suite n°3
Franz SCHUBERT
(1797 - 1828)
Rondo pour violon et cordes en la majeur, D. 438
Sebastian Bohren, violon – Chaarts Chamber Aartists
2017-DDD-76’50-Texte de présentation en allemand et anglais-RCA-88985394972

Le label RCA nous donne à découvrir en 2017 les différentes facettes expressives d’un jeune violoniste suisse (1987) dont le présent enregistrement permet aussi d’entendre un ensemble de cordes brillant et homogène. Sebastian Bohren étudie à Zürich, Lucerne et Munich et se produit sur la plupart des grandes scènes européennes. Membre du Stradivari Quartet, on le voit également aux côtés de sommités de la scène musicale : Roby Lakatos, Thomas Demenga, Christian Poltera… Il entretient aussi une belle collaboration avec le Chaarts Chamber Aartists avec qui il a déjà enregistré le Concerto pour violon de Beethoven. Ensemble suisse, il se forme en 2010 avec quelques membres du Mahler Chamber Orchestra à la suite du Lucerne Festival Orchestra. Collaborant avec les plus grands, Martha Argerich, Ian Bostridge, Fazil Say, King’s Singers..., l’ensemble sans chef se démarque par un jeu nourri de spontanéité et clairement de joie. Dans le programme proposé ici, dont on soulignera tant la complexité du langage que de son interprétation, tantôt virtuose, tantôt purement expressive, l’ensemble offre une facture instrumentale de très haut niveau. Le son d’ensemble est travaillé grâce à de belles attaques mais aussi une analyse précise du matériau harmonique. Les dynamiques sont exposées de manière presque effleurée et donnent à goûter à de nombreuses surprises. Cette pate sonore, Sebastian Bohren en tire le meilleur pour émerger de manière délicate. Dans Mendelssohn, un solo expressif relativement libre, un magnifique legato dans le mouvement lent et un troisième plus dynamique malgré un tempo choisi sensiblement calme qui met un peu de temps à s’imposer. Schubert est ravissant d’un bout à l’autre de la partition tant dans la direction du violon solo que dans l’accompagnement des cordes. Coup de cœur ici, la pièce d’Hartmann, en plus d’offrir de très nombreuses couleurs, donne à goûter à des langages plus modernes dont les apparences, certes immatérielles, sont proches de la réalité humaine et, d’une certaine manière, éveillent des sentiments insoupçonnés. Chez Respighi, le travail de contrastes est saisissant, notamment les nuances douces réellement impressionnantes ici.
Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 9

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