Un duo inattendu : Argerich et Barenboïm... et pourtant !

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0126_JOKERWolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791) Sonate pour deux pianos en ré majeur K. 448 Franz Schubert (1797 - 1828) Variations sur un thème original en la bémol majeur D. 813 Igor Stravinsky (1882 - 1971) Le Sacre du Prntemps (Réduction pour piano à 4 mains) Martha Argerich et Daniel Barenboïm (pianos) 2014-74'46''-Textes de présentation en allemand, anglais, français-DG 4793922 Voici bien deux monstres sacrés que l'on ne s'attendait pas à entendre côte à côte ! Pourquoi ? Leurs chemins sont tellement différents... a priori... car c'est vrai qu'ils cultivent le même art, dans une même excellence. Le livret nous rappelle quand même qu'ils sont tous deux nés à Buenos Aires et il nous raconte une jolie histoire. "Pour les musiciens classiques des années 1940 à Buenos Aires, tous les chemins menaient tôt ou tard au numéro 1257 de Talcahuano [...] C'est là, chez lui, qu'Ernesto Rosenthal, homme d'affaire juif réfugié d'origine viennoise et violoniste amateur, organisait tous les vendredis une soirée de musique de chambre [...] C'est ainsi qu'en 1949 Aida Barenboïm amena pour la première fois son petit Danielo de sept ans à l'une de ces soirées. Et c'est ainsi aussi que Juanita Argerich vint chez les Rosenthal avec sa petite Marthita de huit ans". Les deux petits prodiges s'amusaient et amusaient la galerie par leurs petits jeux de cache-cache et autres, l'épataient par leur virtuosité et leur répertoire déjà large. Et la vie continua. Tous deux quittèrent l'Argentine. Si quelque trente années plus tard ils jouèrent ensemble, c'était en concerto, Daniel à la baguette, Martha au piano. Et puis, en 2014, Barenboïm qui organise chaque année les Festtage à Berlin depuis 1996, propose à Argerich un programme de musique à 4 mains et à deux pianos. Hésitation. Accord. Huit jours de répétitions. Et puis, le samedi 19 avril dans l'après-midi, l'événement eut lieu à la Philharmonie de Berlin, et fut capté par DG. Je vous laisse deviner l'éclat ! Quelle pureté sonore, quelle dynamique, quelle agogique, quelle entente ! La Musique... un bonheur de chaque instant ! Bernadette Beyne

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