Éditorial

Des billets sur l’actualité musicale

Classeek et les International Classical Music Awards  concluent un partenariat

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Le jury des International Classical Music Awards (ICMA) sont heureux d’annoncer le lancement d'un nouveau prix : le Classeek Award. 

Ce nouveau prix sera décerné pour la première fois en 2023, lors de la cérémonie de remise des prix et du concert de gala des ICMA qui auront lieu au National Forum de la musique à Wroclaw, en Pologne. 

Cette nouvelle catégorie a été créée en étroite collaboration avec Classeek, basée à Lausanne, en Suisse. 

"Aujourd'hui, la concurrence entre les jeunes musiciens talentueux est très forte. Nous pensons que les meilleurs doivent aussi recevoir et bénéficier du meilleur soutien possible ! C'est un objectif commun au jury des ICMA  et à Classeek” a déclaré Remy Franck, président du jury des ICMA. Nous avons donc ajouté ce nouveau prix aux catégories déjà existantes. Il nous permet de promouvoir annuellement un jeune musicien exceptionnel choisi parmi les finalistes du programme "Ambassadeur de Classeek", destiné aux artistes de talent. Grâce à notre jury indépendant, composé de 19 critiques musicaux de 16 pays différents, nous espérons renforcer la reconnaissance  du musicien lauréat. Nous sommes ravis d'organiser ce nouveau prix en étroite collaboration avec Classeek et de développer des synergies profitables entre les deux organisations." 

Catarina Amon de Classeek déclare : "Nous sommes ravis de commencer notre collaboration avec les ICMA, avec qui nous ressentons une alliance de passion pour soutenir le plus haut niveau artistique en combinaison avec la prochaine génération d'artistes. Nous sommes fiers de présenter ce nouveau Prix Classeek lors de la saison 2023-24 et d'avoir des artistes en relation avec notre programme, nommés en association avec les International Classical Music Awards"

Pour en savoir plus sue Classeek, nous vous invitons à lire l'interview que Catarina Amon, nous avait accordée

Maîtriser la chaîne de valeur : application à la musique classique avec le San Francisco Conservatory of Music

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Ce fut l’une des annonces "choc" de la semaine dernière même si son écho a été modeste dans notre partie du monde : le San Francisco Conservatory of Music a absorbé l’agence artistique londonienne Askonas Holt. 

Il faut rappeler que Askonas Holt est l’une des principales agences artistiques et l’un des poids lourds du secteur dominé justement par des firmes basées à Londres (Harrison Parrott, Askonas Holt et InterMusica sont les 3 majors du management artistique). Le catalogue d’artistes d’Askonas Holt est impressionnant : 300 musiciens dont plus de 70 chefs d’orchestre…Simon Rattle, Joyce DiDonato,  Angel Blue, Vilde Frang,  Jullia Bullock, Yannick Nézet-Séguin, Cédric Tiberghien, ou András Schiff sont des artistes de cette agence. Cette acquisition majeure, n’est pas la première du San Francisco Conservatory of Music qui sous la houlette de son président David Stull, a déjà acquis l’agence artistique américaine Opus 3 (qui représente également des artistes mondialement connus comme Yo Yo Ma ou Gil Shaham) et le label discographique Pentatone (label de l’année 2020 des ICMA). Cette nouvelle acquisition a fait beaucoup réagir dans le landerneau musical anglo-saxon conduisant à une perplexité devant une stratégie présentée par voie de communiqué de presse  comme cette volonté affichée de “faire avancer la cause de la musique au plus haut niveau dans le monde entier". 

Le  San Francisco Conservatory of Music est certes un établissement hautement réputé, mais il n’a pas encore le cachet légendaire de ses concurrents de la côte Est : la Juilliard School de New York ou le Curtis Institute de Philadelphie. Le  San Francisco Conservatory of Music souhaite-t-il s’attacher les services pédagogiques de grands artistes ? Sans aucun doute, la Californie avec les institutions musicales de San Francisco et Los Angeles, reste un point de passage obligé des grandes carrières musicales et l'un ou l’autre artiste pourra y donner des masterclass. Ce sera tape à l'œil sur Instagram et cela pourra justifier de frais d’inscriptions stratosphériques, comme c’est de coutume sur le marché de l’enseignement supérieur aux USA.

Mais prenons l’équation dans l’autre sens. Avec 2 agences artistiques de niveau mondial et un label international solide, le San Francisco Conservatory of Music leur propose une palette de perspectives : les services d’agences artistiques de part et d’autre de l’Atlantique, des connexions directes avec des grands artistes et les salles de concerts, d’opéras et des festivals du monde entier ainsi qu'un vecteur de promotion et de diffusion à travers un label de musique bien établi et apprécié tant pour ses contenus que la grande qualité de ses prises de son. Autant dire que ce sont des autoroutes pour permettre à de jeunes talents de s’implanter solidement dans le milieu. 

Francesca Dego, Mozart concertant avec Sir Roger Norrington 

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La violoniste Francesca Dego a enregistré, en compagnie du légendaire Sir Roger Norrington au pupitre du Royal Scottish National Orchestra, une intégrale des concertos pour violons de Mozart (Chandos). Alors que le second volume, avec les concertos n°1, n°2 & n°5,  paraît ce vendredi, Crescendo Magazine est heureux de s’entretenir avec cette merveilleuse musicienne. 

Qu'est-ce qui vous a poussé à enregistrer l'intégrale des concertos pour violon de Mozart ? 

Si je n'avais pas rencontré Sir Roger et commencé à travailler avec lui, j'aurais peut-être attendu vingt ans de plus avant d'enregistrer les concertos pour violon de Mozart. Soudain, avec lui, tout avait un sens. Nous avons discuté du son, du phrasé, des archets, du vibrato, de l'ornementation et des tempi pendant des mois, prenant plaisir à travailler et découvrant de nouveaux détails. La façon dont il façonne chaque aspect des lignes orchestrales et des accompagnements me permet de chanter ces mélodies tout en goûtant littéralement le rythme harmonique. Dès que nous avons commencé à travailler ensemble sur ce répertoire, j'ai tout simplement su qu'il devait être enregistré et j'ai été ravie de découvrir qu'il pensait la même chose (et Chandos Records aussi, bien sûr !).

Comment s'est faite la rencontre avec Sir Roger Norrington ? Comment avez-vous décidé de travailler ensemble sur ces œuvres de Mozart ? 

J'ai rencontré Sir Roger pour la première fois en 2010 au Royal College of Music de Londres, où il m'a écouté interpréter le Concerto n°1 de Paganini avec l'orchestre du collège et une première graine d'intérêt pour une collaboration a été semée. Après des rencontres ultérieures à Paris et Salzbourg, il m'a invitée à interpréter avec lui le Concerto pour violon de Brahms à Cologne en 2017, avec l'Orchestre Gürzenich à la Philharmonie, un rêve devenu réalité ! C'est à ce moment-là que nous avons commencé à discuter de Mozart et que nous avons finalement interprété le Concerto n°4 ensemble avec le Royal Scottish National Orchestra en 2019, date à laquelle nous avions commencé à imaginer enregistrer les concerti ensemble. L'alchimie avec l'orchestre était juste parfaite, alors nous avons décidé que ça devait être avec eux !

N'était-ce pas intimidant de travailler avec une légende de la musique comme Roger Norrington ? Votre vision de ces œuvres de Mozart a-t-elle changé pendant la préparation des sessions d'enregistrement avec lui ? 

J'ai toujours été inspirée mais jamais intimidée, c'est quelqu'un que l'on adopterait instantanément comme grand-père ! En entendant Sir Roger parler de Mozart, de sa dévotion et de sa connaissance de cette musique, j'ai voulu que l'interprétation soit la sienne autant que la mienne, une chance de finaliser sa vision (il joue lui-même du violon, donc il sait aussi ce qui peut être fait sur le plan technique). Bien sûr, je suis arrivée avec un bagage, ayant déjà joué tous les concerti auparavant, les n°2 et n°3 à l'âge de 7 ans. Mais j'ai apprécié la possibilité d'aller de plus en plus loin, d'écouter et de digérer toutes les informations et le pur génie musical qui se présentaient à moi. J'ai été stupéfaite par sa capacité à transmettre et à raconter avec naturel sa connaissance encyclopédique de la pratique de l'interprétation classique et de l'histoire derrière et dans chaque note. Il résume tout cela par ce qu'il appelle les six "S" : Sources, Size, Seating, Speed, Sound, and Style (sources, échelle, placement, vitesse, son et style). Une fois que vous avez mis en place le contexte historique et les "règles", ce qui compte, c'est de garder vos oreilles et votre cœur ouverts et de rechercher ce qui est beau. Si vous lui demandez quel est son secret, comment il fait pour que tout sonne si frais et naturel, il haussera les épaules et vous dira que quiconque est incapable de s'asseoir par terre et de faire rire un enfant de joie ne peut pas interpréter Mozart, que la simplicité et l'instinct doivent toujours guider une interprétation.

Il existe des dizaines d'enregistrements de référence de ces œuvres, certains réalisés par d'illustres interprètes d'hier et d'aujourd'hui. Certaines de ces interprétations sont-elles des modèles pour vous ?  

Je pense que l'école italienne est assez précise dans sa façon de dépeindre instinctivement la qualité légère et pétillante de la théâtralité de Mozart. Je viens de ce milieu et mon enregistrement préféré, ainsi que celui de Sir Roger (jusqu'à présent, bien sûr !) est sans aucun doute celui de Giuliano Carmignola sous la direction de Claudio Abbado (2007). Il y a un équilibre parfait entre clarté, respect, imagination et plaisir. J'aime aussi beaucoup l'enregistrement d'Isabelle Faust avec Il Giardino Armonico et Antonini (encore un élément italien !). Bien sûr, j'ai écouté de nombreuses approches différentes au fil des ans et je pense qu'il y a une réelle beauté dans la variété des interprétations, mais je dois dire que j'ai plus de mal maintenant lorsque j'écoute des versions plus anciennes et plus lourdes après ces années de travail avec Sir Roger. 

Augusta Holmès, compositrice

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Comment un entourage artistique de qualité peut-il soutenir une jeune fille du XIXe siècle, douée et courageuse qui deviendra, entre autres, une remarquable compositrice ? C’est ce que va démontrer Augusta Holmès (16 décembre 1847-28 janvier 1903) qui, encore adolescente, a reçu cet acrostiche du poète romantique français et écrivain cosmopolite, Anne Louis Frédéric Deschamps de Saint Amand connu sous le nom d’Émile Deschamps (1791-1871) :

A u banquet des Elus, qui donc vient prendre place ?

U ne artiste, une Muse, émule d’Apollon 

G lorieuse et brillante étoile du Parnasse

U ne fière beauté, sage comme Solon

S ans morgue, sans envie, un cœur d’or sans paillon

T ous les dons en partage. Heureuse destinée !

A ugusta, c’est bien toi… Nous t’avons devinée. 

Émile Deschamps et son épouse, installés à Versailles, tiennent salon dès 1845. Ils y reçoivent le gratin de la culture française dont Alfred de Vigny (1797-1863), Théophile Gautier (1811-1872), Victor Hugo, Alfred de Musset, Alphonse de Lamartine, Hector Berlioz, Eugène Delacroix. Après le décès de sa femme, Émile continue à recevoir poètes et musiciens parmi lesquels la jeune Augusta Holmès qui l’appelle son « cher et illustre maître »  .

La fréquentation de salons et sociétés artistiques et les lauriers tressés par Émile Deschamps auront une influence capitale sur la vie d’Augusta qui ne ménagera pas ses efforts pour arriver au but qu’elle s’est fixé : jouer ses propres œuvres. Pour une femme de l’époque, c’était une vraie gageure.

La devise qu’elle s’est choisie est « Augusta per angusta » qui vient de la locution latine « Ad augusta per angusta » soit « Vers les sommets par des chemins étroits ». 

Plus tard, dans son recueil Harmonie et Mélodie publié en 1885, Camille Saint-Saëns (1835-1921) écrira : « Comme les enfants, les femmes ne connaissent pas d’obstacles et leur volonté brise tout. Mademoiselle Holmès est bien femme, c’est une outrancière. »

Famille

Patricia Augusta Mary Anne Holmes est née à Paris le 16 décembre 1847.

Son père, Charles William Scott Dalkeith Holmes (Youghal, le 17 juillet 1797-Versailles, le 19 décembre 1869) est né à Youghal, un port du comté de Cork en Irlande. Encore adolescent, il rejoint l’armée comme ses ancêtres et, à l’âge de 18 ans, il aurait servi comme subalterne dans le régiment de cavalerie britannique, les Dragons légers (Light Dragoons), lors de la bataille de Waterloo. Il devient Officier irlandais, quitte l’armée avec le grade de Capitaine et est aussi connu sous le nom de Major Dalkeith Holmes. Au début du XIXe siècle, il revend ses biens, s’installe en France et épouse, en 1827, Tryphina Anna Constance Augusta Shearer (1811-Paris 1858), issue des clans McGregor d’Ecosse et O’Brien d’Irlande. Celle-ci, d’une grande beauté, s’intéresse aux lettres et aux arts. Elle compose des poésies anglaises, s’adonne à la peinture et tient salon à Paris, rue Neuve de Berry. Elle y reçoit notamment Alfred de Vigny et des admirateurs de ce dernier, Auguste Barbier, Robert Burns, Émile Deschamps…*

Décès du compositeur Philippe Boesmans 

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Le monde musical belge et international a appris avec tristesse le décès de Philippe Boesmans, compositeur majeur et figure majeure de la vie artistique de notre pays. 

Né le 17 mai 1936 à Tongres, en Belgique, Philippe Boesmans étudie le  piano au Conservatoire de Liège, avant de de tâter la composition en autodidacte. S’il s’intéresse un temps au sérialisme alors très en vogue dans le monde de l’avant-garde, en particulier en Belgique, il s’en éloigne rapidement conscient des limites de ce langage. Choix courageux tant la doxa sérialiste a ses gardiens du temple en Belgique. 

Philippe Boesmans est désigné en 1985 compositeur en résidence à La Monnaie, maison qui accompagnera sa carrière et qui lui sera d’une fidélité absolue, y compris au fil des changements de direction. La liste de ses oeuvres liées à l’opéra bruxellois est longue : La Passion de Gilles (1983), les Trakl-lieder (1987), orchestration de L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi (1989), Reigen (1993), Wintermärchen (1999), Julie (2005), Au Monde (2014). La France est également une terre d'accueil des opéras du musicien :  Yvonne, princesse de Bourgogne, commandée par Gérard Mortier, d’après la pièce est créée sur la scène de l’Opéra Garnier et Pinocchio est donné en première mondiale au  Festival d’Aix-en-Provence. Son opéra, On purge bébé est annoncé à Bruxelles et Lyon au cours de la saison 2022/2023. 

La sélection des concerts du mois (février 2022)

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Débutons ce parcours avec 2 concerts du Belgian National Orchestra à Hasselt et Anvers sous la direction d’Otto Tausk avec l’excellent pianiste Julien Libeer dans le Concerto pour piano de Reynaldo Hahn donné en première belge. Le reste du programme, placé sous la signe de Marcel Proust et la musique, proposera des œuvres de César Franck (avec la première de l'édition révisée du poème symphonique Les Eolides), Richard Wagner et Claude Debussy. C’est à Hasselt le 5 février et à Anvers le 6 février). Le BNO sera également la cheville ouvrière d’un festival Chostakovitch à Bozar, au cours duquel il sera rejoint par le pianiste Lucas Debargue (25/02) et le violoncelliste Truls Mørk (27/02). 

A La Monnaie, point d’opéra mais deux belles affiches : un récital du ténor  Park Padmore et du pianiste Simon Lepper (7 février) et un concert de l’Orchestre symphonique de La Monnaie dans le cadre de ses 250 ans avec le retour à son pupitre de Sylvain Cambreling dans Chabrier, Boesmans et Chausson (20 février à Bozar). 

A Flagey, les traditionnels Piano Days proposent une programmation des plus riches et attractives avec : Florian Noack, Boris Giltburg, Nelson Goerner, Elisabeth Leonskaja, Nikolai Lugansky et Cédric Tiberghien et bien d'autres talents confirmés ou jeunes pousses  pianistiques (du 17 au 20 février).

De l’autre côté du Quiévrain, l’Orchestre National de Lille accueille le chef d’orchestre Ludovic Morlot et le pianiste Bertrand Chamayou pour un programme Boulanger, Ravel, Parra et Stravinsky qui sera donné à Lille, Valenciennes et Comines (du 3 au 5 février). A quelques encablures, l'Atelier Lyrique de Tourcoing proposera une production de Fairy Queen d’Henry Purcell (24 au 27 février) sur la scène du Théâtre Raymond Devos avec Alexis Kossenko au pupitre des Ambassadeurs - La Grande Ecurie et dans une mise en scène de  Jean-Philippe Desrousseaux.

Molière et Lully

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Il y a quatre siècles, les cloches de l’Eglise Saint-Eustache sonnent à la volée pour le baptême de Jean-Baptiste Pocquelin, le 15 janvier 1622, lendemain de sa naissance. Dix ans plus tard, celles du Baptistère de Florence chantent la naissance du petit Giambattista Lulli. «Les deux Baptiste», comme les nomme la Marquise de Sévigné, se croisent probablement dans la capitale vers ces années 1660 où un adolescent timide s’apprête à gouverner par lui-même pour devenir «Le plus grand roi du monde» et... aussi «le plus mélomane de l’histoire» (J. de La Gorce).

A cette date, Molière a déjà fait son entrée mouvementée à la Cour. Les tournées en province qui ont succédé à l’échec de L’illustre Théâtre n’ont pas entamé sa volonté de réussir dans le genre tragique; aussi, en dépit de la rivalité avec les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, il choisit de se présenter à la Cour avec une tragédie de Corneille, Nicomède. Mais à la dernière réplique succède un silence glacial... le comédien propose alors en guise de conclusion «l’une de ces petites farces qui ont rencontré quelques succès en province.». Dès les premières répliques du Médecin amoureux, l’assistance hurle de rire, au point d’en faire pleurer le Roi qui alloue aussitôt la salle du Petit Bourbon à la nouvelle troupe, en alternance avec celle de Scaramouche.

 Au même moment, Lulli que tous appellent Baptiste, à l’aube de la trentaine, occupe une place enviable. Entré adolescent au service de la Grande Mademoiselle, le jeune Florentin s’est vite fait remarquer par son caractère enjoué et ses talents multiples. Depuis ce fabuleux Ballet de la Nuit où il danse à côté du Roi, compositeur de la musique instrumentale et auteur de nombreux ballets (Ballet du temps, Psyché, L’Amour Malade, Alcidiane, Ballet de la Raillerie, des Saisons…), il a acquis la nationalité de son pays d’adoption et pris la direction de la Bande des Petits Violons.

La sélection des concerts de décembre 2021 MAJ

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Du fait des restrictions sanitaires en Belgique, certains concerts ou opéras sont annulés ou soumis à une jauge réduite. Nous vous invitons à consulter les sites des institutions (MAJ). 

Ce dernier mois de l’année civile est hélas marqué par l’épée de Damoclès d’un renforcement des restrictions sanitaires. En Autriche, en Allemagne (certes pas partout encore) et aux Pays-Bas, le rideau est retombé sur une mise à l'arrêt des scènes. La Belgique et la France sont, pour l'instant, épargnées. Cependant, les professionnels sont doublement inquiets car le semblant de retour à la normale depuis le début de cette saison ne s’accompagne pas d’un retour du public. En France, les directrices et les directeurs des orchestres et des opéras s’en inquiètent dans une tribune commune relayée par la presse. Dans ce contexte, un nouveau confinement serait sans aucun doute une catastrophe à bien des points de vue. 

Dès lors, cette sélection du mois prend une connotation particulière car teintée tant d'inquiétudes que d’incertitudes. 

Nous commençons ce parcours à Bruxelles avec un évènement symphonique : la venue du chef d’orchestre Hartmut Haenchen au pupitre du Belgian National Orchestra avec lequel il met en relief Brahms et Bruckner. Les symphonies n°3 des deux géants sont au programme du concert (Bruxelles le 10/12 et Sankt-Vith le 11/12). 

La sélection des concerts de novembre 2021

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On commence ce parcours avec le dernier concert du festival Voce & Organo qui se déroulera à l'église Saint-Jacques de Liège, le 20 novembre 2021. Au programme Michael Praetorius et Jan Pieterszoon Sweelinck par l’Ensemble Polyharmonique sous la direction de Alexander Schneider avec, en soliste, l’organiste Arnaud van de Cauter. 

A Bruxelles, La Monnaie propose la reprise de la production iconique de Lulu d’Alban Berg avec dans la rôle-titre Barbara Hannigan sous la direction d’Alain Altinoglu. Le directeur musical de la maison lyrique bruxelloise sera également au pupitre de son orchestre pour un concert symphonique avec le Concerto à la mémoire d’un ange d’Alban Berg (soliste Renaud Capuçon) et la Symphonie n°1 de Gustav Mahler (28 novembre à Bozar). 

Le Belgian National Orchestra proposera deux belles affiches : le pianiste Jean-Yves Thibaudet et le chef d’orchestre Lionel Bringuier (5 et 6 novembre à Bozar) et un concert Mozart avec la Grande messe en ut placée sous la direction de Riccardo Minasi avec le Choeur de Chambre de Namur et une belle distribution avec, en tête d’affiche, la soprano Jodie Devos (13 novembre à Namur et 14 novembre à Bozar).   

Novembre, c’est également le mois du festival Ars Musica qui prend ses quartiers à Bruxelles. On note deux beaux événements : Une dyptique “Voix Humaine” avec des oeuvres de Lukas Ligeti et Françis Poulenc avec la soprano Clara Inglese au Théâtre des Martyr (15 septembre) et "Madrigali", liens entre le passé et le présent avec des œuvres de Gualtiero Dazzi et Claudio Monteverdi par l’Ensemble Variances de Thierry Pécou (16 novembre aux Halles de Schaerbeek).  

Musique en Wallonie, 50 ans !

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50 ans ce n’est pas l’éternité, mais…
Un brin d’histoire.
En 1971, la Belgique se dotait de nouvelles institutions. Dans la foulée de la Communauté Culturelle Française comme s’appelait alors la Fédération Wallonie-Bruxelles, on créa le Festival de Wallonie.

Mais aussi…
Un nouveau label de musique classique naquit, Musique en Wallonie, dont la vocation a été dès le départ de valoriser le patrimoine musical de Wallonie, puis de Bruxelles.
Ce fut l’œuvre d’un notaire liégeois mélomane, Albert Jeghers. La programmation artistique était confiée à Carl De Nys, musicologue fameux, et les captations étaient régulièrement l’œuvre d’André Charlin, un magicien du son. Des partenariats furent noués avec Koch-Schwann, Philips, Astrée, Ricercar, Pavane, Cyprès. L’autonomie devint totale en 2000.