Maya Wichert, Prix découverte des ICMA 2021 

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Maya Wichert, née à Munich, joue du violon depuis l'âge de 4 ans. Son énorme talent s'est révélé très tôt. Des cours avec Julia Fischer, Christoph Poppen, Ingolf Turban, d'innombrables succès en compétition, des prix de parrainage et des bourses d'études soulignent le potentiel de la jeune violoniste. Autant de raisons qui ont poussé le jury des International Classical Music Awards de décerner à Maya Wichert le prix Découverte 2021. Guy Engels, membre du Jury pour la  Radio 100.7 du Luxembourg, a réalisé cette interview. 

 À 15 ans, vous êtes encore pleinement impliquée dans le quotidien scolaire, ce qui n'est pas facile à gérer, surtout en période de pandémie. En dehors des difficultés actuelles, comment gérez-vous en général l'école et les études musicales tout en gardant du temps libre ?

J'essaie simplement de tout bien combiner : le temps pour l'école, pour la pratique et pour moi-même.  En général, je fais d'abord mes devoirs scolaires, puis je sors le violon.  Les répétitions dépendent beaucoup d'autres rendez-vous et facteurs. S'il y a des examens à l'école, par exemple, il me reste environ deux heures pour le violon. Pendant les vacances, par contre, cela peut être plus.

Comment avez-vous commencé à jouer du violon ?

C'était en fait un processus très naturel. Ma sœur jouait du violon avant ma naissance, ce qui a peut-être été ma première influence. Plus tard, lorsque j'étais enfant, j'étais souvent présente lorsqu'elle prenait des leçons et je me demandais toujours quand j'aurais enfin le droit de jouer du violon.

Qu'est-ce qui vous plaît dans le violon ?

Un violon n'a que quatre cordes mais un nombre infini de possibilités. Vous pouvez faire apparaître des timbres merveilleux sur l'instrument, créer une force élémentaire irrépressible, mais aussi imiter le vent le plus doux. On peut représenter des lamentations, des rires, des pleurs... Je trouve cela formidable.

Vous avez participé et gagné de nombreux concours, assisté à de nombreuses master classes. Faites-vous le point après chacune de ces étapes pour voir où vous en êtes à l'heure actuelle ?

Chaque cours, chaque concours est pour moi une expérience particulière qui m'enrichit. Je collectionne tous ces moments précieux comme s'il s'agissait de petits trésors.

Vous êtes boursière de l'Académie internationale de musique du Liechtenstein et étudiez avec Ana Chumachenko, la grande dame de l'enseignement du violon avec laquelle Julia Fischer, Arabella Steinbacher et Lisa Batiashvili, entre autres, ont déjà étudié. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?

Tout d'abord, c'est un grand honneur pour moi d'étudier avec elle. Elle a une chaleur humaine indescriptible, donne à chacun un petit cours sur le chemin en tant qu'artiste et dans la vie. Chaque fois que je sors de ses cours, j'ai le sentiment d'avoir grandi à nouveau.

De quel instrument jouez-vous ?

En février 2020, la Fondation Musikleben m'a offert un Gagliano du XVIIIe siècle que je manipule naturellement avec beaucoup de précaution, car c'est quelque chose de très spécial.

Dans un avenir proche, vous allez passer votre baccalauréat et terminer vos études musicales classiques. Comment les choses devraient-elles se poursuivre alors ?

Je veux absolument devenir une musicienne professionnelle, me perfectionner et apprendre beaucoup de nouvelles pièces afin de me constituer un répertoire aussi large que possible.

Propos recueillis par Guy Engels

Traduction et adaptation : Pierre-Jean Tribot et Michelle Debra (Crescendo Magazine).

Crédits photographiques : DR

 

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