Adolphe Blanc, 195 ans
Le violoniste, altiste et compositeur français.Adolphe Blanc est né le à Manosque et mort le à Paris.
Blanc a été envoyé fort jeune à Paris, où il est entré au Conservatoire de Paris. Il y a remporté, dans la classe de Delphin Alard, un premier prix de violon en 1849, et un autre de solfège, puis il a pris des leçons de composition de Jacques-Fromental Halévy. Membre de l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, il n’a cessé de se livrer activement à la composition de musique de chambre, ce qui lui a valu en le Prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts consacré à ce genre.
Un temps chef d'orchestre au Théâtre-Lyrique, pendant la première administration de Léon Carvalho, de à , il a produit un assez grand nombre de compositions, pour la plupart dans le genre sérieux, des trios, des quatuors, des quintettes, des sonates, etc. On a également de lui des chœurs pour les orphéons, des morceaux de chant, notamment les Danses chantées, un petit opéra intitulé les Deux Billets, etc.
Partisan de la clarté et de la simplicité de l’ancienne école classique, Blanc reste le fidèle disciple d’Haydn et de Mozart. Presque toutes ses œuvres sont écrites en style ancien et il est l’un des derniers représentants de l’école purement classique.
Bien qu’il ait souvent été décrit comme voué et dévoué exclusivement à la composition de la musique de chambre, genre où de très grands maitres se sont illustrés, mais peu lucratif, Blanc a néanmoins sacrifié au genre de la musique de salon. On lui doit ainsi deux ou trois aimables opéras comiques de salon. Ainsi, au concert de mardi gras de 1878 par Charles Lebouc, salle Herz, les honneurs sont allés à son septuor, exécuté par Albert Lavignac, Donjon, Charles Triébert, Schlottmann, Vannereau, Lebouc et de Bailly. Dans un des élégants salons de la rue Laffitte, sa symphonie burlesque la Promenade du bœuf gras a également été exécutée avec grand succès, par un orchestre composé presque entièrement de jeunes femmes du monde, sous la direction de l’auteur qui tenait lui-même la partie de tambour. Cette symphonie burlesque s’étudiait dans maints salons, car ce morceau avait beaucoup d’entrain et employait, en l’amusant, un personnel artistique très nombreux.
Il était membre des comités de l’Association des artistes musiciens et de la Société des compositeurs de musique, où il était très assidu. Il était également trésorier de la Société des compositeurs de musique, et membre de la Société des concerts du Conservatoire où il jouait de l’alto. S’il n’est pas mentionné dans les encyclopédies telles que le Grove ou de Eitner, on le trouve dans un article de la nouvelle édition (2000) de l’encyclopédie Die Musik in Geschichte und Gegenwart1. Johannes Weber le décrit, dans le Temps, comme « un homme distingué et aimable, comme ses compositions » tandis que le Ménestrel le dit « Homme du monde, homme modeste et galant homme, ne parlant jamais de lui et toujours prêt à se rendre utile à autrui … [qui] laissera un excellent souvenir à tous ceux qui l’ont connu2 ».
Quelques-unes de ses œuvres ont été enregistrées à la fin du xxe siècle, en particulier le Septuor op. 40.