Trois mois avant son décès survenu le 16 avril dernier, la mairie de Thouron avait été avisée de la vente du bien par la Fondation Jörg Demus à la société autrichienne ZMH Gmbh. Mais celle-ci ne fait rien pour empêcher que les squatteurs qui s'y installent et le saccagent : excréments sur les pianos, touches arrachées et parties utilisées pour un feu de cheminée...
Christophe Massé, l'ancien employé de Jörg Demus, pointe désormais une autre péril : les "connaisseurs" qui ciblent les objets de valeur. C'est un patrimoine fantastique qui disparaît peu à peu, déplore-t-il. J'en suis malade. Il y a des infiltrations d'eau, ils ont cassé des armoires splendides, un lustre, ils ont volé des boiseries magnifiques. C'est un désastre. Bientôt, je suis persuadé qu'ils vont venir embarquer des pianos...
Même si la DRAC est venue constater les dégâts, l'édifice est privé et les autorités sont impuissantes : la protection d'un patrimoine privé laissé à l'abandon n'est pas de leur ressort. Seules la façade et les toitures sont inscrites aux Monuments historiques depuis 1969, pas le contenu du château.