A Genève, un festival pour réenchanter le luth
L’Association des concerts de musique ancienne déploie ce week-end ses concerts, master classes et conférences.
En franchissant le seuil du théâtre Les Salons cette fin de semaine, le mélomane plongera dans un monde sonore feutré, où les notes de ce grand discret qu’est le luth triompheront des bruits du quotidien. L’instrument est depuis plusieurs décennies au cœur d’un festival autrefois nommé «Luths & Théorbes», et qui a trouvé un nouveau souffle et une autre étiquette -Le luth enchanté- sous la direction artistique de Monica Pustilnik. La musicienne et professeure à la Haute École de musique de Genève a conçu une affiche dense pour cette première salve d’événements en 2023.
Ce qu’on y découvre, tout d’abord, c’est la volonté de faire dialoguer l’art séculaire de ces cordes nobles avec des expressions artistiques qu’on ne lui associe pas nécessairement. Un projet étonnant convoque la danseuse Marthe Krummenacher -Prix suisse de danse en 2017- et les partitions défendues par Monica Pustilnik. On y redécouvrira à cette occasion un choix de pièces du quelque peu oublié Sylvius Leopold Weiss, contemporain de Johann Sebastian Bach et inspirateur, dans le répertoire pour luth, du cantor de Leipzig.
Bach sera encore au centre des débats avec la proposition d’Anna Kowalska et d’Anton Birula qui exploreront les liens profonds qui ont uni le compositeur et l’instrument. Pour clore le festival, une autre invitée de marque : l’Argentine Evangelina Mascardi, élève à la Schola Cantorum Basilensis de Hopkinson Smith.