Le Brexit des musiciens

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Trois ans après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le pays ne renoue toujours pas avec la prospérité. L’industrie de la musique paraît particulièrement sensible aux conséquences du Brexit, comme le révèle un nouveau rapport de l’organisme professionnel Independent Society of Musicians (ISM).

Cette enquête a été réalisée auprès de 400 musiciens et autres professionnels de la musique vivant au Royaume-Uni. On y apprend que près del a moitié des sondés ont eu moins d’opportunités professionnelles en Europe depuis le Brexit (47,4%). Pire encore, plus d’un quart d’entre eux n’ont pas pu décrocher le moindre contrat sur le Vieux Continent.  L’offre de concerts européens s’est complètement tarie et on ne peut tout simplement pas gagner sa vie sur le minuscule marché britannique", a déclaré un répondant à l’ISM.

D’autres ont dû refuser certains contrats qui s’offraient à eux en raison des lourdes démarches administratives qu’ils doivent réaliser pour travailler dans l’Union européenne. Les frais liés à l’obtention d’un visa ou d’un permis de travail sont les dépenses administratives qui pénalisent le plus les artistes britanniques dans ce contexte post-Brexit. S’ensuivent les coûts relatifs aux carnets ATA - ces documents douaniers qui permettent l’exportation temporaire des marchandises (les instruments) en dehors du Royaume-Uni- et les frais de voyage.

Ces procédures administratives fastidieuses et coûteuses découragent certains musiciens et leur font perdre de l’argent. Quarante pour cent des répondants ont dû refuser du travail en Europe depuis le 1er janvier 2021.
Pour venir en aide aux professionnels de la musique, le gouvernement britannique est parvenu en août 2021 à un accord avec 20 pays de l’Union européenne. Il stipule que les musiciens n’auront plus besoin de présenter de visa ou de permis de travailpour "les tournées de courte durée" en France, en Italie, en Allemagne, en République tchèque, en Suède ou encore aux Pays-Bas. Un soulagement pour les artistes.

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