L'Espace du Son 2014 a livré son verdict

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Les membres du jury du concours d'interprétation des œuvres acousmatique (Francois Bayle , Francis Dhomont, Julien Guillamat, Tomonari Higaki, Joao Pedro Oliveira, Hans Tutschku, Annette Vande Gorne)  ont attibué le Premier Prix à Åke Parmerud (Suède, °1953) et le Second Prix à Jean-Baptiste Zellal (France, °1981).
Concours d'interprétation spatialisée, le concours "Espace du Son", le seul du genre qui soit au monde, pré-sélectionne les candidats sur base du relevé graphique de l’œuvre imposée qui est jouée par chacun, et qui permet la comparaison des styles de jeu. Cette année, Bleu, blanche, rouges de Maxime Bathelemy a été choisie parmi les œuvres envoyées au concours de composition « Métamorphoses ». Les candidats jouaientt  également deux œuvres tirées au sort la veille parmi les huit œuvres qu’ils ont travaillées selon un répertoire d’une trentaine qui leur avait été proposé en juillet. Ce concours (huitième édition) donne l’opportunité de prendre en charge un répertoire riche de 60 années d’existence, de dizaines de milliers d’œuvres, et d’enrichir d’autres domaines artistiques (installations, expositions, défilés de mode, cinéma, raves et clubs, musées...) de leur compétence quant aux relations Espace-Son-Musique.
La projection des sons dans l’espace, liée à la production des musiques acousmatiques sur support et à leurs conditions d’écoute (pas d’instrumentiste, fermer les yeux et tout imaginer...) fait naître une nouvelle conception de l’interprétation et rend indispensable l’existence même du concert. Le « spatialisateur » est aux commandes d’une console de projection et d’un ensemble de haut-parleurs disposé en fonction de l’acoustique et de la géographie du lieu. Á partir d’un support stéréo ou multiphonique, il met en évidence les structures musicales, en relief les espaces déjà créés par le compositeur ou recrée lui-même des mouvements dynamiques et spatiaux.
Comme toute interprétation, cela nécessite une solide connaissance analytique et mémorisée de l’œuvre, aidée par un relevé graphique. La connaissance du dispositif de haut-parleurs en terme de couleurs, fréquences, disposition et rendu spatial, rôle musical, et  la connaissance pratique de l’ergonomie de la console de projection permettent les multiples variations et styles de jeu offerts par chaque interprète.
Ce nouvel art est né avec les premières projections publiques sur grand ensemble de haut-parleurs. Depuis 25 ans, un vocabulaire spécifique de figures spatiales s’est peu à peu constitué. On retrouve quelques archétypes comme : rotation, oscillation, élargissement/rétrécissement, ouverture/fermeture, stabilité/mobilité, soliste/tutti...

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