Encore une défection à l'Orchestre de la Suisse romande
La Tribune de Genève annonce un nouveau coup de théâtre au sein de l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) qui en a déjà distillé plusieurs, à répétition, ces dernières saisons.
Dans un communiqué interne adressé mercredi aux musiciens et au personnel de l'OSR, la Présidente de la Fondation de l’institution, Florence Notter annonce qu’elle ne souhaite pas le renouvellement de son mandat en juin prochain. Son règne à la tête de l’instance gouvernante -poste crucial dans les rouages complexes de l’orchestre- n’aura duré que quatre ans après cinq années à la présidence de l’Association genevoise des Amis de l’OSR.
C'est le point d'orgue d'une période difficile, marquée par des conflits internes et des ruptures abruptes au sein des différentes structures de l’OSR. On se souvient du départ inattendu de l’ancien directeur général, Henk Swinnen, en 2016 et de la démission d’André Piguet de la présidence des Amis de l’OSR il y a quelques mois. Tous deux étaient notoirement en conflit avec la présidence de la fondation.
Pour améliorer le fonctionnement de l’institution, l’OSR a fait alors appel à un audit dont les conclusions préconisent une profonde refonte de son organisation. Confrontée à ce grand chantier, Florence Notter renonce donc: Le manque de temps, ainsi que l’absence de garanties de soutien tant à l’interne qu’à l’externe de l’OSR ne me permettraient pas d’exécuter les recommandations de l’audit.
Avec la nomination de son successeur, l’OSR complète en quelques mois une mue importante, tant sur le plan artistique qu’administratif. L’entrée en fonction, en janvier, de Jonathan Nott au poste de directeur artistique et musical, ainsi que la venue de Magali Rousseau comme administratrice générale ont inauguré une période de stabilisation indispensable pour une institution qui a traversé trop de turbulences au cours des dernières années.