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André Lischke

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  • Notre Dossier Prokofiev (4) : les Ballets, des fortunes diverses 1 juillet 2016

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Guillaume Coppola sur le traces du Satie amoureux 

Le pianiste Guillaume Coppola célèbre Erik Satie, en cette année du Centenaire de sa disparition, avec un album qui nous emmène sur la piste du compositeur en amoureux. Cette proposition dénote dans le contexte éditorial et nous a donné envie de nous entretenir avec ce musicien. 

Votre album porte le  titre de  “Satie Amoureux”, pourquoi cet angle d’approche ? 

En 2023, le Centre Pompidou-Metz m’a proposé un récital Satie à l’occasion de l'exposition consacrée à Suzanne Valadon. J’ai alors réalisé que cette artiste était la seule femme que l’on connaisse dans la vie du compositeur et que peu de gens étaient au courant de cette liaison. Même si elle n’a duré que six mois, tout en étant conflictuelle, elle a laissé des marques indélébiles chez Satie, qui a continué à lui écrire des centaines de lettres sans les lui envoyer… Cette histoire m’a touché. 

Si on voit bien le lien entre la célèbre valse chantée ‘Je te veux” et l’amour, on ne perçoit pas de prime abord ce lien avec la "Sonate bureaucratique" et l’amour ? Comment avez-vous sélectionné les œuvres présentées sur disque ? 

En effet, même si la Sonatine bureaucratique raconte l’histoire d’un employé qui « aime une jolie dame » (mais « il aime aussi son porte-plume, ses manches en lustrine verte et sa calotte chinoise » — sic !), cette parodie de Clementi n’a pas vraiment de lien avec l’amour… 

En fait, j’ai voulu réaliser un portrait du compositeur un peu à sa manière, c’est-à-dire décalée, jamais là où on l’attend… Les rares pièces composées pendant et après la relation avec Valadon (Bonjour Biqui, Danses gothiques, Vexations) sont d’une grande modernité et à l’opposé du style amoureux attendu dans ce genre d’épisode biographique, alors que l’idée de l’amour est par ailleurs présente dans de nombreuses œuvres, principalement liées au café-concert, puisque Satie a été pianiste de cabaret et a accompagné des chanteuses comme Paulette Darty, surnommée « la reine de la valse lente ». Je te veux, Poudre d’or, Tendrement, La Diva de l’Empire témoignent de cet aspect. Ensuite, j’ai élargi le prisme pour aborder les différentes phases créatrices du compositeur, qui a toujours cherché à masquer sa solitude dans le mystique, l’humour, voire la provocation. 

Au-delà de ces partitions, quel lien avez-vous avec la musique de Satie. En quoi, cette musique vous touche-t-elle ?  

J’aime la musique de Satie depuis que je suis gamin. Un oncle m’avait fait découvrir le disque de Daniel Varsano que j’écoutais en boucle, puis j’ai déchiffré et joué pour moi seul les Gnossiennes et Gymnopédies qui m’envoûtaient, et déjà à cette époque j’adorais chercher des sonorités inouïes en lien avec les indications du compositeur : « Questionnez », « Ouvrez la tête », « Du bout de la pensée » … Un vrai travail poétique pour l’imaginaire d’un interprète ! 

Il y a une sensualité mêlée de pudeur chez ce compositeur, qui transparaît jusque dans ses intentions parfois extrêmes ou provocantes : son ironie est souvent un masque, comme pour se protéger.   

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Roberto Forés Veses, perspectives transfrontalières 

L’excellent chef d’orchestre espagnol Roberto Forés Veses, bien connu du public français, vient de prendre ses fonctions de directeur artistique de l’Orquesta de Extremadura  en Espagne. Il est, par ailleurs, Principal chef invité de l’English Chamber Orchestra basé à Londres tout en menant une carrière international de haut vol. En prélude à un concert avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, Roberto Forés Veses répond aux questions de Crescendo-Magazine.   

Cette saison vous prenez vos fonctions comme Directeur artistique de l'Orquesta de Extremadura en Espagne (OEX). Comment avez-vous rencontré cet orchestre ? 

J'ai rencontré cet orchestre en 2014. C'était la première fois que j'étais invité à leur pupitre et ensuite il y a eu 3 autres invitations et tous les concerts se sont toujours très bien passés. Nous avons exploré des œuvres d’un répertoire assez large : Symphonie n°104 de Haydn, Symphonie n°2 de Nielsen, Symphonie n°5 de Sibelius et Concerto pour orchestre de Bartók. Mon parcours m’a conduit à diriger des orchestres de chambre où la notion de famille est importante dans l’approche commune de la musique. J’ai tout de suite ressenti ce sentiment avec les musiciens de l’OEX. Au fil de ces 4 invitations, nous sommes devenus de plus en plus proches et il y a un an, alors qu”ils cherchaient un directeur musical, ils m’ont contacté  pour me proposer de devenir leur Directeur artistique.   

Quelle est votre ambition et quels sont vos projets pour cet orchestre ? 

La première étape est de placer l’OEX dans le panorama des orchestres espagnols. L’orchestre est basé à Badajoz dans la province d'Estrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne. Nous envisageons des concerts dans de grandes villes. Nous allons jouer à Madrid, ce qui est très important pour nous, mais aussi à Séville, qui est une autre grande ville pas si éloignée de Badajoz. Enfin, nous avons dans les plans de nous rendre au Portugal, à Lisbonne, car nous ne sommes qu'à deux heures de la frontière. Mon ambition est de donner une identité à cet orchestre qui est très jeune car il a été fondé en l’an 2000. L’OEX est un groupe de musiciens qui joue déjà très bien et naturellement, une seconde étape sera le développement à l’international.    

Quels sont les répertoires que vous allez développer ? Est-ce que vous allez programmer de la musique espagnole et je pense en particulier à Manuel de Falla, dont on célébrera l'anniversaire des 150 ans de la naissance en 2026 ? 

Nous allons être très attentifs à la musique espagnole et spécialement pour la saison prochaine. Je veillerai à programmer de la musique contemporaine car nous avons des compositeurs émergents de très grands talents ! Par ailleurs, c'est mon premier poste musical dans mon pays et je souhaite également programmer des œuvres qui m’accompagnent dans mon parcours de chef d’orchestre.  J'envisage le développement du répertoire sur plusieurs saisons, il y a tant de choses à faire !

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