Conservatoires de Paris: mutations à l'étude

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Palier le manque de mixité sociale, une sélection trop précoce et une formation trop académique : c'est le défi que veut relever la Ville de Paris dans ses 17 conservatoires.
Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris en charge de la culture, s'insurge: "Il n’est pas possible que la Ville de Paris investisse autant d’argent (36 millions d'euros par an) dans les conservatoires et qu’ils ne bénéficient qu’aux familles aisées". Les statistiques montrent en effet une surreprésentation des milieux aux revenus élevés. Il veut donc lutter contre les inégalités face à la culture et il dénonce également "
une défaillance du service public d’éducation musicale" liée à un recrutement "très sélectif et très jeune" et au caractère normé de l’enseignement. Plusieurs pistes sont sur la table, en concertation avec des directeurs qui ont déjà expérimenté de nouvelles voies ouvrant aux jeunes davantage de possibilités plus en cheville avec leurs motivations personnelles qui évoluent avec l'âge.
Anticiper les inévitables critiques concernant le risque de « baisse de niveau », Bruno Julliard et Noël Corbin, directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, répètent que le maintien de l’exigence n’est pas contradictoire avec la notion de plaisir  et rappellent que seuls 1 % des élèves de conservatoire municipaux deviennent des professionnels. "Nous ne sommes qu’au début de la réflexion, il y aura beaucoup de concertation, car c’est un dossier sensible" reconnaît Bruno Julliard.

 

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