Josef Holbrooke, 145 ans

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Joseph Charles Holbrooke (Croydon,  - Londres, ) est un compositeur britannique ainsi qu'un chef d'orchestre et un pianiste. Il est un des représentants du renouveau de la musique anglaise avant Britten, notamment de l'opéra. Regardé comme l'un des compositeurs britanniques les plus en vue avant guerre, il souffre d'une disgrâce quasi totale aussi brusque que déconcertante vers 1920. La redécouverte de ses partitions reste encore à faire.

Joseph Holbrooke est né d'abord Joseph Charles Holbrook à Croydon dans le Surrey, au nord de Londres, sans doute par accident, lors d'une tournée de son père, artiste de music-hall et de sa famille (deux sœurs ainées : Helen et Mary). Il changea ensuite son nom pour Joseph Holbrooke, et plus tard pour Josef Holbrooke, selon l'orthographe allemande, lorsqu'il y résidait. Sa mère, d'origine écossaise et chanteuse professionnelle, meurt de phtisie en 1880, l'enfant a deux ans.

Joseph reçut sa première éducation musicale, au piano et au violon, de son père, compositeur de « quelques œuvres insignifiantes » et bon pianiste, mais doté d'un caractère rigide et sévère ; également prénommé Joseph, ont confondit d'ailleurs les deux lorsque le fils commença à enseigner lui-même.

Holbrooke se produisit en tant que pianiste pour la première fois en 1890 au Collins Music Hall d'Islington (Londres), où son père travaillait depuis près de dix ans. L'enfant chante à l'église Saint-Anne de Soho, où il impressionne par son do aigu émis avec aisance. Parallèlement, il joue avec son père au music-hall.

Le jeune Joseph est avide d'apprendre et collectionne les partitions des concertos de Beethoven ou les sonates de Clementi. Il apprécie à cette époque, le Stabat Mater (1841) de Rossini et le Jugement dernier (1812) de Spohr.

Ses talents se développent rapidement et il entre à la Royal Academy of Music en remportant la bourse Sterndale Bennett (1893). Il eut pour maître, au piano, Frederic Westlake et, pour la composition, le Lisztien et wagnérien Frederick Corder (1852-1932). Corder eut pour élèves Bantock et Bax.
Un autre professeur a produit nombre d'élèves célèbres : Stanford. On lui doit rien moins que d'avoir été le maître de Vaughan Williams, John Ireland, Gustav Holst et Frank Bridge. Le musicologue et journaliste Peter Pirie, synthétise les deux manières :

« la méthode de Corder était progressive, mais trop facile à vivre. Tous ses élèves, même les plus doués, tel Bax, en ont souffert. Stanford était peut-être un meilleur professeur, mais il a aussi été cruellement répressif, réactionnaire, et insensible... »

À l'époque, l'ambition de Joseph est de devenir chef d'orchestre, mais l'idée est peu prise en sérieux par ses professeurs. Et comme ses premières compositions montrent une affinité pour les harmonies peu conventionnelles, il est vite placé en disgrâce avec le très conservateur Alexander Mackenzie... Relégué en fin de concert, il substitue à une œuvre de Schumann trois de ses propres compositions. Le lendemain il est réprimandé par le Principal pour produire une musique morbide, aux harmonies horribles, au manque de mélodie et un style inacceptable. Cette situation est frustrante pour lui, et il se sentira ensuite peu à sa place à l'Académie.

Il se produit pour la première fois en concert au St James's Hall. En tant que compositeur, il donne à entendre -entre autres- un trio en sol majeur pour piano et cordes (1895) resté manuscrit et interprète aussi un quatuor avec piano en sol mineur (opus 21), un sextuor pour piano et cordes en forme de danses (opus 20a), ainsi que des pièces pour piano reprises pour former l'opus 18.

Holbrooke obtient ses prix, piano et composition, après seulement trois ans, et quitte l'institution. Il a dix-neuf ans et il est temps pour lui de voler de ses propres ailes.
Il obtient d'abord un modeste poste pour jouer quelques solos et accompagner des chansons comiques pour une tournée dans le pays. Le parcours s'arrête abruptement au bout de six semaines, et Joseph retourne pour quelque temps auprès de son père muni de son maigre salaire.

Le poème orchestral intitulé The Raven (Le Corbeau) inspiré du poème d'Edgar Allan Poe, est créé le  par Augustus Manns, le chef ordinaire du Crystal Palace. C'est un triomphe pour un jeune compositeur qui s'essaie au grand orchestre et le début d'une longue série d'opus inspirés par l'écrivain américain. L'œuvre marque le lancement de sa carrière.

En 1901, Holbrooke remporte le Lesley Alexander Prize avec un Sextuor Israfel, pour piano et flûte, hautbois, clarinette, cor, basson et piano, opus 33a inspiré d'un texte de E.A. Poe. Il s'agit en fait d'un arrangement d'une œuvre composée du temps de ses études avec Frederik Corder originellement composée sous la forme d'un quintette pour flûte, clarinette, cor, basson et piano. Pour le sextuor, il ajoute la partie de hautbois. Il en existe également un arrangement pour cordes et piano.

L'argent du prix est immédiatement investi dans deux concerts de musique de chambre au Steinway Hall. Le programme est consacré au Trio en sol mineur, opus 21 (retravaillé en quatuor plus tard), le Quintette In Memoriam, opus 46 (transformé en sextuor), le Quintette Dances opus 20a (métamorphosé en sextuor) et quelques ouvrages de moindre importance. Holbrooke interprète Islamey de Balakirev et la sombre Première Sonate de Scriabine. Compositeur, Holbrooke était un excellent pianiste puisqu'il jouait le 1er Concerto de Tchaikovski.

Holbrooke travaille à la même époque à deux projets : The Skeleton in Armour, d'après un texte de Longfellow (1841). La pièce fut créée à New Brighton en 1902 sous la direction de Bantock, rebaptisée The Viking, conformément au sujet. Le second travail sont les variations sur un vieil air anglais, chanson de nourrice, Three Blind Mice opus 37a.

À l'occasion de la création des Viking, le critique Ernest Newman devint l'un des grands admirateurs du compositeur et défendit aussi les Variations qui furent créées à Londres au Concert promenade. Quant à Bantock, il en devint l'ami et l'invitant à Birmingham, lui ouvrit grande les portes de sa bibliothèque.
Ce séjour lui permit de se familiariser avec les œuvres de Richard Strauss, notamment l'humoristique Don Quixote (1897).

Il épouse Dorothy Hadfield de Rotherham (connue sous le diminutif de Dot) en 1903. De cette union naissent quatre enfants : Mildred (1905), Anton (1908), Barbara (1910) et Gwydion (1912-2005). Ce dernier a changé son nom en Gwydion Brooke et est un bassoniste renommé dont la carrière s'étala de 1932 à 1979 (brutalement arrêtée, à la suite d'un cambriolage).

Pour la saison des concerts symphoniques de 1905 de Leeds, Holbrooke compose le poème orchestral Ulalume d'après un texte de E.A. Poe. Dirigée par Henry Wood, l'œuvre laissa perplexe beaucoup de critiques qui eurent du mal à apprécier l'inspiration poétique et les harmonies étranges et nébuleuses, écrivant des stupidités et des choses injustes à son propos.
À la suite de cette œuvre, Holbrooke eut des doutes sur la capacité de l'orchestre à susciter l'émotion chez l'auditeur, surtout pour ceux ne connaissant pas le poème inspirant la musique. Son poème orchestral suivant ajoutera un chœur. Il s'agit de Byron, pour chœur et orchestre, opus 39. Inspiré d'un poème de Keats, la création eut lieu au Leeds Festival le . Les beautés du chœur à quatre voix sont à l'origine de la réussite. Le poème publié en 1848 commence par ces mots :

Byron! how sweetly sad thy melody!
Byron! how sweetly sad thy melody!
Attuning still the soul to tenderness,
As if soft Pity, with unusual stress,
Had touch'd her plaintive lute, and thou, being by,
Hadst caught the tones, nor suffer'd them to die.
– Keats, To Lord Byron, 1814.

Créé la même année, Queen Mab opus 45, est inspiré de quelques dialogues entre Roméo et Mercucio du Roméo et Juliette de Shakespeare. Cette brillante partition connaîtra un succès important : Nikisch la donne à Berlin en 1913, Pierné à Paris en 1917 et Max von Schillings à Vienne en 1922, malgré les grandes difficultés accumulées dans les parties de bois et de cuivres.

L'année 1906, semble très favorable au compositeur. Le Birmingham Music Festival lui commande une œuvre chorale de grande envergure. Il s'agit de la cantate The Bells, opus 50, inspirée d'un texte de E.A. Poe. L'œuvre éponyme de Rachmaninoff est composée dix ans plus tard, en 1913. Les dimensions de l'orchestre et des chœurs (300 à 500 chanteurs) sont comparables aux Gurre-Lieder (1911) de A. Schönberg. La composition en est terminée au début de septembre 1903 et elle est créée au Festival de 1906 sous la direction de Hans Richter en même temps que The Apostles de Elgar. Holbrooke dédie d'ailleurs son œuvre à son ami Sir Edward Elgar. Le festival présente également la première partie d'une œuvre monumentale de son ami Bantock, Omar Khayyam.

Son premier Concerto pour piano (opus 52), intitulé The Song of Gwyn ap Nudd sur un poème inspiré de la mythologie galloise de T. E. Ellis (qui figure sur la partition) est commencé en 1906, puis complété, pour la partie de piano, le  ; celle d'orchestre est achevée le . L'œuvre qui se présente sous la forme d'un poème orchestral (le sixième), est en trois parties comme le poème. Se succèdent : l'invocation à la nuit et le défi, éveil des spectres, le combat et enfin la déroute des troupes de la nuit au lever du jour. La création a lieu à Londres au Queen's Hall le , par le London Symphony Orchestra sous la direction de T. Beecham qui défendit souvent les œuvres du musicien et le compositeur au piano. L'œuvre est reprise au même endroit, le  par Harold Bauer au piano et Holbrooke à la baguette. La partition est révisée de nombreuses fois et de manière majeure en 1920. Frederic Lamond a beaucoup joué ce concerto et l'œuvre fait même l'objet d'un enregistrement en 78 tours.

En 1907, le festival de Belgique joue un certain nombre d'œuvres du musicien dans le cadre d'un cycle dévolu aux compositeurs britanniques.

Henry Wood en 1908 (Illustrated London News du 8 février 1908)


Le est créée par Henry Wood sa première Symphonie Homage to Edgar Allan Poe opus 48. Commencée dès 1902, complétée en 1906 et terminée en 1908, chaque mouvement de l'œuvre se fonde sur un poème différent du poète américain, le premier étant intitulé le Palais Hanté, extrait de La Chute de la maison Usher. Les premier et dernier mouvements sont précédés d'un prélude orchestral. La critique fut cette fois conquise par l'œuvre.

Holbrooke, raconte la rencontre avec le texte du poète et critique irlandais Herbert Trench d'où sortira sa première symphonie :

« Quand j'ai lu « Apollo and the Seaman », j'en ai été très impressionné. J'ai confié à l'auteur que certaines parties qui me touchaient fortement en tant que musicien et que je voulais l'utiliser comme matériau pour une symphonie dramatique. »

L'œuvre composée en 1907 est conçue pour chœur d'hommes (150 à 200) et orchestre et porte l'opus 51. Elle est créée la même année au Queen's Hall à Londres l'orchestre étant dirigé par le jeune chef Thomas Beecham au premier concert et par le compositeur au suivant. Un certain nombre de problèmes marquèrent la préparation des concerts et la première. La partition en effet réclamait un sarrussophone, instrument peu connu en Angleterre et un bon interprète pour le jouer... Cette situation motiva un voyage à Paris que Holbrooke fit, accompagné de Beecham. Ils trouvèrent la personne nécessaire en Monsieur Doloville, fin artiste et professeur. Malheureusement, revenu à Londres, on découvrit que l'instrument était incapable de jouer les notes les plus graves exigées par le texte et ces notes furent oubliées à l'exécution En outre, la symphonie était accompagnée d'une projection de diapositives qui présentait le poème. L'idée n'était pas de Holbrooke, mais de Trench. Lors de la première, les plaques furent projetées par la lanterne magique avec un décalage par rapport avec la musique ce qui fit sourire le chef et bon nombre d'auditeurs. Le problème fut résolu pour le concert suivant. Malgré tout, Holbrooke jugea qu'il était impossible de solliciter deux sens aussi opposés que l'oreille et l'œil en même temps dans une œuvre chorale.

C'est lors de la création de la symphonie que Holbrooke fait la connaissance du richissime Lord Howard de Walden (1880-1946) qui devient son mécène. Howard de Walden est aussi écrivain : son nom de plume est T.E Ellis, et il donne le texte de mélodies et surtout de l'opéra trilogie The Cauldron of Annwn (« Le Chaudron d'Annwn »). Ils élaborent la trilogie ensemble, entre le début des années 1910, jusqu'à la création du troisième volet, en 1929. Le texte s'inspirant d'anciennes légendes du Pays de Galles : le cycle du Mabinogion.

partition

Thème Fanfare de guerre, extrait de Bronwen, opéra de Joseph Holbrooke et sa signature.

La première partie, The Children of Don, est créé au London Opera House par Arthur Nikisch en 1912. Dylan, le second volet est donné en  par Beecham ; et repris par le Volksoper de Vienne en , sous la direction de Weingartner, puis encore à Salzbourg par Kaiser. Enfin, Bronwen, le troisième opéra est créé par la Carl Rosa Opera Company, en  à Huddersfield.
Bien que les dimensions de la trilogie rendent ces opéras difficiles à monter, il est injustifié que Joseph Holbrocke reste ainsi dans l'ombre depuis des décennies.

Howard de Walden est très généreux avec le musicien : il soutient la création de ses œuvres et l'édition de ses partitions. De Walden déclarait que Holbrooke était « le meilleur musicien britannique depuis Purcell ». Il aide aussi Holbrooke dans son dévouement aux jeunes compositeurs britanniques par de nombreux concerts : entre 1900 et 1923, il donne 135 concerts de musique anglaise à la British Music Society.
En outre, Holbrooke eut la chance de partir en voyages avec son mécène. En Méditerranée, en Amérique du Sud et en Afrique...

En 1915, Holbrooke a trente-sept ans. Il entreprend un voyage aux États-Unis pour suivre les traces de E.A Poe. Hélas, pendant le voyage à Chicago, il se fait renverser par une voiture et, la jambe cassée, garde le lit à l'hôpital, renonçant à son pèlerinage littéraire.

Holbrooke avait reçu un certain nombre de surnoms. Le plus couramment utilisé était Wagner cockney, c'est-à-dire un équivalent londonien de parigo. Mais aussi Moussorgsky anglaisRichard Strauss anglais ou Berlioz anglais.

En 1917, est créé à Leeds son Concerto pour violon opus 59, dit The Grasshopper. Il porte pour sous titre The Lyrical. Le soliste est John Dunn et Holbrooke dirige l'orchestre. L'œuvre, commencée dès 1909, est révisée pour Leeds en 1916 et révisé encore en 1928.

Le livre de George Lowe paru en 1920, le considérait comme l'une des figures majeures de l'école anglaise : « Nous avons trois génies en Angleterre de nos jours, Elgar, Holbrooke et Bantock »
Il se lie à des personnalités sulfureuses tels que Cyril Scott et Eugène Goossens.

Holbrooke était un ardent défenseur de la musique anglaise qu'il interprétait en tant que soliste ou en musique de chambre, mais il la défend aussi par ses articles de journaliste. Son style est impulsif et galvanisé, son langage comparable à « des coups de marteau ». Il s'exprime sur les grands maîtres classiques et les compositeurs de son temps (Strauss, H. Wolf), avec beaucoup de sympathie pour la création de son pays. Ses jugements n'ont pas toujours cet aspect raisonné attendu mais sans être jamais amer, s'il est parfois cynique ou sévère c'est sans perdre son humour.

En 1920 Holbrooke et le violoniste Vasco Ackeroyd donnent une série de récitals à la Jamaïque et il publie dans la foulée une série de vingt mélodies pour piano. Dans les Four futurist dances (opus 59c) il utilise librement les douze notes de la gamme à la façon de Schœnberg.

À partir de 1920, Holbrooke est atteint de surdité, ce mal allant en empirant. De plus, autres temps, autre mœurs, s'il a connu la popularité avant 14, il n'en reste pas moins que l'entre-deux-guerres voit son influence décliner, comme le style romantique.

La personnalité de Holbrooke est sans doute aussi responsable de cette désaffection. Il était impulsif, entièrement centré sur lui-même et sa musique. Holbrooke n'était pas un homme de compromis et il refusait parfois la création d'une œuvre s'il n'était prévu suffisamment de répétitions. Ce caractère tranchant lui valut des inimitiés nombreuses, mais aussi de solides amitiés dans le monde musical.
Thomas Beecham fut fort critique et considérait Holbrooke comme : « un musicien naturellement doué, mais handicapé par des conceptions esthétiques défaillantes et un manque total de sens critique. » Cependant, en considérant le nombre de remaniements, transformations et arrangements divers pour de nombreuses œuvres du musicien, on peut douter de la pertinence absolue de cette remarque.

Par exemple, il compose une œuvre de chambre importante pour clarinette en 1911. La genèse de cet opus est assez confuse, notamment la constitution des mouvements en raison des différentes occasions auxquelles Holbrooke revient sur la partition. Jusque vers 1914, il existe un quintette pour cor et cordes, Fate. Il est constitué de deux mouvements externe et de variations au centre. Après cette date, il est transformé en deux quintettes avec clarinette de chacun deux mouvements. À l'occasion de l'enregistrement Kell de 1939, Holbrooke se décide à remplacer le dernier mouvement du quintette n° 2 par un arrangement du finale d'un quatuor à vent. L'enregistrement qui en résulte est donc constitué du premier mouvement du n° 2, le premier mouvement du n° 1 et d'un autre mouvement. En 1956, lorsque Jack Brymer veut enregistrer l'œuvre pour la radio, le compositeur entrevoit une possibilité d'ajouter un nouveau mouvement lent : une adaptation d'une mélodie intitulée Homeland sur un texte de Gerald Cumberland. L'autre mouvement lent étant Eileen Shona devenu indépendant sous forme de l'opus 74.

Son fils (Gwydion) disait qu'il composait sans cesse, « comme si quelqu’un lui tenait la main »... Holbrooke bénéficia d'une chance appréciable de voir publier presque toutes ses œuvres. Malgré le peu de représentation de ses œuvres, Holbrooke continue néanmoins à composer dans les années 1940.

En 1946, il perd coup sur coup son mécène Lord Howard de Walden et son ami de longue date, Granville Bantock.

À la fin de sa vie Holbrooke entreprend de rassembler ses œuvres en rachetant les droits dispersés chez divers éditeurs. Il fonde la Modern Music Library chargée de publier ses œuvres aussi bien les partitions que les enregistrements audio. Après sa mort, son fils Gwydion transforme la maison d'édition en Blenheim Press (diffusé par Emerson Edition) qui a les mêmes buts. Cependant, la publication des manuscrits autographes rend l'interprétation parfois difficile et il faudrait des éditions de qualité. En outre, tous les opus ne sont pas disponibles, ce qui empêche l'intérêt des interprètes pour Holbrooke de se développer à la juste valeur des œuvres.

Holbrooke meurt au début d', trois semaines avant Vaughan Williams.

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