Wilhelm Backhaus, 140 ans

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Wilhelm Backhaus (Leipzig,  – Villach, ), pianiste et pédagogue allemand naturalisé suisse est connu, notamment, pour ses interprétations des œuvres de Beethoven et de Brahms.

Wilhelm Backhaus est le fils de l'architecte Otto Ferdinand Willibald Backhaus.
Jusqu'à ses quinze ans, en 1899, il étudie le piano au Conservatoire de sa ville avec Aloïs Reckendorf1 (1891–1899), avant de prendre des leçons privées avec Eugen d'Albert à Francfort-sur-le-Main en 1899.
Il donne son premier concert à l'âge de huit ans et, à onze, il rencontre personnellement Johannes Brahms (1895) lors d'une exécution du 2e Concerto par Eugen d'Albert, dirigé par le compositeur.
À seize ans, il se produit pour la première fois dans une tournée de concerts à Londres (1900), en tant qu'accompagnateur d'un chanteur italien.
En 1905, il remporte le Prix Anton Rubinstein, qui cette année-là se déroule à Paris - devant Béla Bartók, qui termine deuxième. Pensant qu'il y avait eu tricherie, le pianiste Arthur Rubinstein lui voua une haine pour la vie.

La même année, il est nommé professeur au Royal College de Manchester, fonction qu'il n'exerce toutefois que jusqu'en 1912, mais sa popularité de concertiste est telle qu'il réduit ses cours à des classes de maître.
Le , il fait ses débuts aux États-Unis, dans L'Empereur de Beethoven, avec Walter Damrosch et l'Orchestre de New York. L'année suivante, il grave son premier disque : le Concerto pour piano de Grieg.

L’histoire retient Backhaus comme ambassadeur et grand serviteur de la musique allemande ; il en est ainsi, grâce à ses très nombreux enregistrements de Bach, Brahms et, avant tout, Beethoven, auquel il s’efforçait de ressembler physiquement dans sa jeunesse et dont il enregistra les concertos à de multiples reprises, ainsi que deux intégrales des sonates après la guerre.

Tout au long de sa vie, Backhaus voyage beaucoup, enchaînant souvent les concerts à un rythme soutenu (ainsi, en 1921, à Buenos Aires, il se produit dix-sept fois en moins de trois semaines). En 1930, il s'installe à Lugano, enseigne et devient citoyen suisse. Il décède le , à Villach, en Autriche, où il vient de finir de donner un concert.

Backhaus est considéré comme l'un des premiers grands pianistes modernes. Son jeu, conciliant la grandeur, la pureté, le dépouillement stylistique et une expressivité intense, est entré dans la légende.

Toujours fidèle aux pianos viennois, en 1953, il reçoit le Prix Bösendorfer.

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