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Mathilde Serraille, bibliothécaire du Melbourne Symphony Orchestra 

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Crescendo-Magazine vous propose des rencontres avec des professionnels des métiers de la musique. Si l’attention se focalise traditionnellement sur les musiciens, l’organisation de la vie musicale nécessite un large panel de métiers. Pour ce premier rendez-vous, nous suivons Mathilde Serraille, bibliothécaire du Melbourne Symphony Orchestra, phalange symphonique des antipodes. 

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir bibliothécaire d’orchestre ? 

Rien ne m’a à proprement parler “motivée” car c’est un métier dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce qu’une amie m’en parle ! Et pourtant je ne pouvais rêver mieux. Enfant, j’adorais les bibliothèques au point de créer des fiches pour les livres de mes propres rayons. Et la musique est une passion qui n’a fait que grandir depuis mes premières notes de harpe à six ans.

Ravie d’étudier à l’Université Lyon 2 en musicologie et au Conservatoire de Lyon en harpe et en culture musicale, j’ai vite été grisée par le bouillonnement intellectuel de ces institutions et l’érudition manifeste de mes enseignants et compagnons. La pratique instrumentale me plaisait mais je n’avais aucun don particulier pour envisager une brillante carrière de harpiste. J’ai donc décidé de devenir professeur d’université. Mais le parcours jusqu’à la thèse (qui d’ailleurs ne garantit pas l’avenir !) est long et j’ai donc cherché à travailler en parallèle de mes études. Après un mémoire consacré au catalogage d’œuvres pour harpe, un CDD de six mois à cataloguer des disques à la bibliothèque du Conservatoire de Lyon, puis un peu de secrétariat au département de musicologie de l’Université  Lyon 2 (et, au passage, la perte de quelques illusions sur le métier d’enseignant), j’ai été embauchée comme assistante-bibliothécaire à l’Orchestre National de Lyon.