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Jacques Offenbach à l’Opéra Comique : un « Voyage dans la Lune » enchanteur

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Comme après un lointain voyage, l’étourdissement se dissipe lentement au retour sur terre, laissant place, tout simplement, à l’émerveillement. Presque à l’incrédulité.

Car les ressources mises à contribution pour monter cette féerie d’Offenbach créée au Théâtre de la Gaîté le 26 octobre 1875, n’ont pas de prix et ne rentrent dans aucun budget.

La capacité de se mettre à hauteur de jeunes artistes avec autant d’exigence, d’humilité, d’écoute et de perfection suppose une très fine perception de l’enfance et de l’adolescence.

Conjugués avec l’expérience, l’intelligence et un goût parfait, le résultat atteint un niveau de qualité digne des prestations de l’École de Danse de l’Opéra de Paris. Évoquant même la délicieuse fraîcheur et la pureté des interventions des « Drei Knaben » dans la Flûte enchantée.

 Certes, la durée a été réduite d’un quart (avec notamment la suppression -judicieuse en effet !- du « marché aux femmes »).

Le choix d’un jeune ténor, séduisant, musicien sensible, (Arthur Roussel) pour le rôle travesti du Prince Caprice -confié à l’origine à la fameuse Zulma Bouffar- pâtit d’un manque de projection (diction confuse, trac ?).

Quant au texte, très simplifié, il s’éloigne indiscutablement de la profusion et de l’insolence des librettistes, Vanloo, Leterrier et Mortier, même si les « grains de sel » d’Agathe Mélinand (un « hug » incongru entre le Roi V’lan et le Roi Cosmos) sont supposés pimenter l’ensemble.

Réouverture de l’Opéra Comique avec sa Maîtrise populaire

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Le moment était très attendu. Le 24 juin dernier, l’Opéra Comique a rouvert ses portes avec un concert de la Maîtrise populaire de l’Opéra Comique, devenant l’une des premières maisons d’Opéra en France à reprendre des activités, même partiellement.
Le concert devait s’adapter aux circonstances sanitaires. Sur la scène, ce ne sont pas les cent enfants de la Maîtrise qui y sont installés, mais une quarantaine de spectateurs sur invitation, placés à un mètre de distance selon les règles appliquées. Les chanteurs, quant à eux, sont répartis dans toute la salle Favart, du parterre jusqu’au troisième balcon, eux aussi espacés.

La mise en place des dispositifs du tournage (le concert a été filmé et visible sur le site de l’Opéra Comique et sur Culturebox.fr) a causé quelques minutes de retard au cours desquelles on a annoncé la reconduction, votée le matin même au conseil d’administration du Théâtre, d’Olivier Mantei pour trois ans supplémentaires à la direction de l’établissement. Une nouvelle accueillie dans l’approbation générale.